Politique

Deux des principaux syndicats de contrôleurs aériens ont annoncé un mouvement de grève du 24 au 29 juin prochain. Ils veulent ainsi dénoncer le faible niveau des moyens accordés à la navigation aérienne pour 2015-2019.

Le SNCTA (41% des voix aux dernières élections) et l’Unsa-ICNA, troisième syndicat de la profession (22,4%), qui représentent à eux deux, plus de 60 % de la profession, ont confirmé la semaine passée la préavis de grève déposé au début du mois de juin par l’Unsa-ICNA pour la période des premiers départs estivaux.

En cause ici, le plan de financement de la navigation aérienne pour les cinq années à venir que la France doit présenter avant la fin du mois devant la commission européenne, et que ces syndicats jugent largement insuffisant. Comme le souligne dans ce sens le SNCTA, « les moyens mis en œuvre à ce jour par la direction générale de l’aviation civile, ou ceux prévus pour les cinq prochaines années, ne permettent pas de garantir les orientations stratégiques de performance et de modernisation pourtant nécessaires pour assurer un service sûr et efficace ».

Principal point de discorde, les redevances acquittées par les compagnies qui constituent une ressource majeure et qui sont sans cesse poussées à la baisse par les compagnies aériennes. Selon la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), dont dépendent les contrôleurs, le taux de redevance route doit ainsi augmenter de 5% en 2015 puis rester stable. L’autre redevance, acquittée pour les services offerts à proximité des terminaux, doit baisser de 2% en 2015 et jusqu’en 2019.

Assujettis au service minimum, les contrôleurs aériens peuvent être réquisitionnés pour permettre d’assurer au minimum 50% du trafic. Lors de précédentes grèves, la DGAC avait toutefois demandé aux compagnies aériennes de réduire leur nombre de vols.

Crédits photon : Joe Jones

Coup de coeur

Hollande, des précisions sur l’emploi et la fiscalité

De belles promesses lancées en 2013 par le chef de l’État, notamment en matière d’emploi et de fiscalité. Reste à savoir si le Président tiendra parole, cela se saura le 27 janvier prochain. Une annonce qu’il devra réitérer en guise de garantie. Il faut préciser que la France compte environ 3,3 millions de chômeurs en novembre 2013. Un vrai défi à relever pour cette année 2014.

Pour ses débuts, François Hollande fait appel à un « pacte de responsabilité » aux entreprises, dans l’optique d’une réduction des charges sur le travail. Ceci, dans un premier temps, afin de concrétiser plus d’embauches. Une intention qui n’est pas facile à réaliser, selon Michel Sapin, ministre du Travail.

Depuis le 19 décembre dernier, le Haut Conseil de financement de la protection social s’est mis en œuvre pour que ces dispositions soient applicables sur plusieurs années. À l’issue, des Assises de la fiscalité se tiendront à la fin du mois.

Le Président même de reconnaitre que les impôts sont « trop lourds » pour la majorité des ménages. Des gestes doivent être réalisés pour les décharger d’une certaine pression fiscale. Ayant prévu près de 10 milliards de hausses pour 2014, le gouvernement de réviser ses prévisions.