France, Chine, Zero Covid
International

Jeudi 24 novembre, l’ambassade de France en Chine a utilisé un réseau social pour diplomatiquement critiquer la politique zéro Covid de l’Empire du milieu. Cette manifestation inhabituelle de l’opinion d’un Etat souverain envers un autre a été grandement commentée par les Chinois, qui ont majoritairement salué l’initiative. 

« Répercussions sur les entreprises françaises »

C’est sur le réseau social Weibo que l’ambassade de France en Chine s’en est vertement pris à la politique « zéro Covid » adoptée par Pékin, qui consiste à confiner des cartiers entiers dès l’apparition des cas, et à imposer des tests PCR quasi-quotidiens.

« La politique chinoise du zéro Covid dynamique a des répercussions sur les entreprises françaises présentes en Chine », a publié jeudi soir, en chinois, l’ambassade française sur Weibo. « Afin de maintenir et de développer le commerce et les investissements bilatéraux entre la Chine et la France, un environnement commercial transparent, prévisible et équitable est indispensable ».

Dans son message, l’ambassade rappelle également que les récentes mesures d’assouplissement prises par Pékin « n’ont pas répondu aux attentes » de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) France Chine, qui a de nouveau exhorté Pékin à « éliminer les restrictions inutiles et excessives ».

Plus de commentaires positifs que négatifs

Le message de l’ambassade, liké 85000 fois, a également été commenté par plus de 10 000 personnes, qui ont majoritairement salué l’initiative française. « Merci à la France de parler au nom des Chinois », peut-on par exemple lire. « C’est vraiment le pays de la révolution », écrit un autre internaute. « Merci, j’espère que la France gagnera la Coupe du monde de foot ! », lance un dernier.

Mais d’autres, bien sûr, voient cette ingérence d’un mauvais oeil. « Depuis quand les entreprises françaises ont un droit de regard sur la politique sanitaire chinoise ? », se demande l’un d’eux. « Merci de défendre le capitalisme des entreprises. Nous, on défend la santé et la vie des gens », ironise un autre. 

MAli, France, ONU
International

Les derniers soldats de la force Barkhane ont quitté le Mali lundi 15 août, mais la junte n’en a pas fini avec l’armée française. Ce même jour, Bamako a demandé à la présidence en exercice chinoise du Conseil de sécurité de l’ONU une réunion d’urgence pour évoquer les « actes d’agression » français.

« Renseignements au profit des groupes terroristes »

Dans sa lettre à l’ONU, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, dénonce « plus de 50 cas délibérés de l’espace aérien malien par des aéronefs étrangers, notamment opérés par les forces françaises sous différentes formes ». « Nous disposons de plusieurs éléments de preuve que ces violations flagrantes de l’espace aérien malien ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et des munitions », poursuit le ministre.

Monsieur Diop illustre ensuite son récit d’un événement survenu une semaine plus tôt : «  Le 8 août, à 37 km de Tessit, un hélicoptère Chinook a survolé les renforts FAMa de Gao en mouvement vers Tessit, dans la direction opposée de progression. Le Chinook, surpris dans ses activités, a subitement repris de l’altitude ». Mais le ministre avait mieux fait ses devoirs, il aurait su que la France ne dispose pas de Chinook.

«  Usage de la légitime défense  »

Mais qu’elles soient fondées ou non, ces incursions françaises « constituent une agression » selon Bamako, qui n’entend pas se laisser faire. 

« En cas de persistance dans cette posture qui porte atteinte à la sécurité de notre pays, le gouvernement du Mali se réserve le droit de faire usage de la légitime défense, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations unies », a finalement menacé le ministre.

armes, France, Arabie Saoudite
IdéesInternational

Contrairement à ses alliés américains et italiens, qui ont suspendu leurs ventes d’armes à l’Arabie saoudite, la France ne semble pas vouloir renoncer à ce ce juteux partenariat, et ce quelles qu’en soient les conséquences. 

«  Un devoir, un message clair de paix  »

Lors de son premier discours de politique étrangère prononcé jeudi 4  février, Joe Biden a été on ne peut plus clair quant à la situation au Yémen. « Nous renforçons nos efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre au Yémen, une guerre qui a créé une catastrophe humanitaire et stratégique. Cette guerre doit cesser », a-t-il prévenu.  « Et pour souligner notre détermination, nous mettons fin à tout soutien américain aux opérations offensives dans la guerre au Yémen, y compris aux ventes d’armes ». Mais rappelons tout de même que quelques jours avant ce beau discours, les Etats-Unis, premier pays exportateur d’armes, signaient un contrat d’armement d’une valeur de 200  millions de dollars avec l’Égypte, pays alliés des Saoudiens dans la guerre au Yémen.

C’est toutefois l’Italie qui a porté le premier coup à Riyad, interdisant dès le 29 janvier l’exportation de missiles et de bombes à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis. « Nous considérons que c’est un devoir, un message clair de paix qui arrive de notre pays », s’était alors félicité le ministre des Affaires étrangères italien, Luigi Di Maio.

Paris, 3ème exportateur d’armes

« Le fait que des armes de précision soient utilisées lors des raids aériens de la coalition indique que les décès de civils et la destruction de biens civils qui en ont découlé ne relèvent pas d’une simple négligence due à un manque de précaution, mais étaient bel et bien volontaires », a révélé l’association Aser (Action sécurité éthique républicaines).

Mais ce rapport n’a pas attendrit les autorité françaises, apparement désireuses de conserver leur troisième place sur le podium des pays exportateurs d’armes (36% USA, 21% Russie, 8% France). « Le secteur de l’industrie de défense est un secteur très important pour la technologie française et pour notre économie, pour nos emplois  », se justifiait la ministre des Armées Florence Parly en juin 2019, avant de se dédouaner  : «  Je n’ai aucune information me permettant d’assurer que ces victimes civiles le sont du fait des armes françaises ».

paracétamol, relocaliser, France
IdéesSociété

En juin dernier, le président de la République, Emmanuel Macron, avait déclaré que la France devait retrouver une certaine « souveraineté médicamenteuse », notamment en rapatriant une partie de la production de paracétamol en France.

Deux fois plus cher que le paracétamol chinois

Le site de Roussillon, en Isère, dernière usine européenne de fabrication d’acétaminophène (Apap), la matière active du paracétamol, a fermé en 2008. Produisant un paracétamol à 4 euros le kilo, l’usine ne pouvait plus rivaliser avec ses concurrents chinois, et leur paracétamol à 3, voire 2 euros le kilo. 

C’est du moins ce qu’avait conclu le propriétaire de l’usine, le groupe Rhodia, avant de fermer le site. Une décision remise en cause par la CGT, qui assure que cette différence de prix est à relativiser. « Aujourd’hui, même avec des prix des cachets en baisse, la part de la matière active reste très faible dans vos cachets de paracétamol, au maximum, de 2  % à 2,5  % du prix total payé par le consommateur en pharmacie, explique la Fédération nationale des industries chimiques (Fnic) CGT. Délocaliser en Chine a fait gagner 25  % sur le coût de la matière active, ce qui revient à un gain de moins d’un centime par boîte. Pas de limite à la rapacité des actionnaires ! ».

Méfiance de la CGT

Relocaliser garantirait un processus de production « plus protecteur de la santé des salariés comme de l’environnement », affirme Bernard Ughetto, référent de la Fnic CGT. Toutefois, bien que ce projet ne semble présenter que des avantages, la CGT reste méfiante quant à l’utilisation des 200  millions d’euros alloués par l’exécutif pour permettre cette relocalisation. 

« Alors que Rhodia a déjà ponctionné l’argent public, prétextant des difficultés financières à l’époque, pour délocaliser la production, les acteurs privés d’aujourd’hui, parmi lesquels Seqens, propriétaire actuel des installations en Isère, pourraient bien être tentés de réclamer à nouveau de l’argent public, cette fois-ci pour relocaliser ce qu’ils avaient délocalisé auparavant, prévient la Fnic. Pourtant, ce groupe est énorme, son chiffre d’affaires est supérieur au milliard d’euros et les besoins en financement pour relancer la production d’Apap à Roussillon sont faibles pour un géant pareil, de l’ordre de 50  millions d’euros ».

Venezuela, France, Guaido
International

Jeudi 4 juin, le ministre des affaires étrangères vénézuélien, Jorge Arreaza, a affirmé que Juan Guaido s’était réfugié à l’ambassade de France à Caracas, tandis qu’un de ses collaborateurs, Leopoldo Lopez, avait, lui, trouvé refuge à l’ambassade d’Espagne. 

«  Une honte  »

Juan Guaido a «  choisi l’ambassade du pays dans lequel il veut aller. C’est une ambassade européenne. Il a même envoyé des valises  », assurait déjà le président de l’Assemblée nationale constituante, Diosdado Cabello, début mai. 

«  Nous ne pouvons pas entrer dans les locaux d’une ambassade de quelque pays que ce soit, en l’occurrence de l’Espagne ou de la France, et faire en sorte que la justice les arrête de force. Ce n’est pas possible, expliquait jeudi le ministre des affaires étrangères, Jorge Arreaza. Mais nous espérons que ces gouvernements changeront d’avis et livreront ceux qui veulent échapper à la justice vénézuélienne  ».

«  C’est une honte pour la diplomatie de l’Espagne, c’est une honte pour la diplomatie de la France ce qui s’est passé, et ils vont en payer le prix très, très bientôt  », a-t-il ensuite menacé.

Dès le lendemain, les forces de sécurité vénézuéliennes ont encerclé l’ambassade de France à Caracas, avant d’y couper le gaz et l’électricité. 

Réponse française

Ces mesures portent «  atteinte au fonctionnement normal de notre représentation diplomatique  », a immédiatement protesté le quai d’Orsay. « Juan Guaido ne se trouve pas à la résidence de France à Caracas. Nous l’avons confirmé à plusieurs reprises aux autorités vénézuéliennes  », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès Von der Mühll. 

La crise politique vénézuélienne est profonde, «  seule une voie démocratique et des élections libres, transparentes et crédibles permettront de la résoudre durablement, et de mettre un terme aux souffrances de la population vénézuélienne  », a ajouté la porte-parole. 

Coup de gueule

Un policier de la PAF de Beauvais est accusé d’avoir forcé un migrant en rétention administrative à lécher ses chaussures

L’enquête est actuellement menée par l’IGPN, autant dire que le fonctionnaire n’a pas trop de soucis à se faire. Cet agent de la Police au Frontières (PAF) est néanmoins sous le coup de deux enquêtes ; l’une disciplinaire, l’autre judiciaire. Le procureur Florent Boura a ainsi précisé ; « une enquête préliminaire est ouverte pour violences volontaire par un dépositaire de l’autorité publique ». L’homme aurait été dénoncé par un de ses collègues.

Violence et humiliation

Les faits remontent au 14 novembre dernier. Cet agent est d’ailleurs expérimenté et non un nouveau dans le service. Les actes d’humiliations et de violence aurait été à l’encontre d’un détenu guinéen. L’homme avait été placé en rétention administrative et était alors détenu dans le commissariat de Beauvais. Selon un témoin le détenu n’avait « rien d’un délinquant insultant », comme si cela changeait grand chose. L’agent de la PAF l’a néanmoins forcé à se mettre à genoux pour lui lécher les chaussures. Le témoin choqué, s’est peu après confié à un autre membre de la PAF.

C’est ce dernier qui a fait remonter les informations et la plainte du détenu. La hiérarchie aurait alors avertit l’IGPN et la victime a été auditionné. Il semblerait que les chaussures du policier aient été saisies pour prélever de l’ADN. Faut-il qu’il y ait eu beaucoup trop de témoins pour que la police se sente le besoin d’être aussi diligente. L’agent accusé a d’abord reconnu les faits puis s’est rétracté ; il est actuellement en arrêt maladie, sans doute choqué qu’on lui ait léché les chaussures. Il semble qu’il s’agisse d’une de ses affaires que la police aime mettre en valeur pour prouver le bon fonctionnement de l’institution ;  « les brebis galeuses, quand il y en a, sont dénoncés ». Chacun sait pourtant à quoi s’en tenir à ce sujet.

Coup de gueulePolitique

La gestion du Préfet Lallement est pointée du doigt après l’attaque policière d’une manifestation féministe à la veille du 8 mars

Cette manifestation était une marche nocturne féministe, le soir du samedi 7 mars. A cette occasion les policiers ont violemment chargé, frappé et trainé des femmes au sol. Cette action arrive au moment où des voix commencent à s’élever au sein de l’institution policière et chez les gendarmes contre la gestion du préfet Lallement. Sa nomination par Macron avait été un signal clair sur la façon dont le président entendait répondre à la crise des gilets jaunes. L’homme est connu pour la brutalité de ses pratiques. Tout le monde s’accorde à dire qu’il y a un « problème Lallement », sauf le ministre Castaner.

Qui nous protège de la police ?

Il est d’autant plus choquant de voir ces images de femmes traînées par les cheveux qu’il s’agit d’une manifestation dans le cadre du 8 mars. Un des éléments clef de la mobilisation féministe étant la lutte contre les violences faites aux femmes. Des personnalités politiques de tous bords se sont décrites comme choquées par les violences. Cependant ces pratiques sont-elles réellement une surprise ? Le fait que les policiers tabassent des féministes n’est que la continuation logique de la gestion des manifestations par Lallement.

Il semble que Castaner ait demandé un rapport sur la situation ce soir du 7 mars. Il n’y a cependant pas grand-chose à en attendre ; ce types violence est devenu une banalité en manifestation. La préfecture accuse d’ailleurs les manifestants d’être à l’origine des violences. Il n’est pourtant pas très bon signe pour l’institution quand des gendarmes pointent des dysfonctionnement. Des membres haut placés de la gendarmerie de Paris dénoncent les ordres illégaux du préfet et ses encouragement à « impacter » les manifestants. Reconnaissons au moins l’honnêteté du gouvernement qui ne se cache pas d’avoir choisi le tout-répressif.

esclavage, France
Coup de gueule

Lundi 9 mars, s’est ouvert à Dax le procès de l’EURL Landes Net Services Plus, poursuivie par le tribunal correctionnel de Dax (Landes) pour travail dissimulé et délit d’emploi d’un étranger sans titre de travail. Le requérant, Aziz, un ancien ramasseur de canards marocain sans papiers de 42  ans, dénonce lui un esclavagisme déguisé, et exige la reconnaissance de ses souffrances. 

« Je suis toujours traumatisé par ce qui s’est passé, choqué que des personnes m’aient exploité dans le pays des droits de l’homme. La justice doit le reconnaître », a insisté le quadragénaire.

Conditions de travail déplorables

« Ce qui l’a le plus affecté, ce n’est pas de ne pas avoir été déclaré trois mois à l’Urssaf, mais bien ses conditions de travail », rappelle son avocate, maître Zelda Grimaud.

Et affecté, Aziz a toutes les raisons de l’être, tant son expérience professionnelle a été avilissante et humiliante. Initialement embauché pour un CDD de 40  heures par mois, Aziz a travaillé en fait plus de 10 heures par jours  : de 4  heures à 14  heures à attraper les canards, les vacciner et ramasser les œufs, avant de sortir du poulailler pour travailler aux champs. « Je travaillais le dimanche, les jours fériés, sans repos, sans manger, avec mes propres vêtements. C’était inimaginable, pire que l’esclavage. J’étais payé 500  euros par mois et je n’avais même pas le droit d’ouvrir ma bouche. » 

Et l’humiliation ne s’arrête pas aux tâches qui lui étaient confiées, allant plus loin, jusqu’aux insultes et aux menaces. Ainsi, lorsqu’Aziz réclamait la régularisation de sa situation, il était conduit dans une maison en pleine forêt gardée par deux gros chiens, où il subissait une séance d’intimidation. « Elle me disait : “T’es un con ! Nous, on vous donne du travail, tu vas retourner dans la misère chez toi” ». 

Régularisation in extremis 

Une fois son CDD achevé, Aziz a tenté de rassembler des preuves de ces maltraitances, mais c’est là qu’il a été sommé de quitter le territoire français. Heureusement, le soutien de la CGT lui a permis d’être régularisé par le préfet en mars 2018, en raison de son statut de victime de travail illégal et de son souhait de coopérer avec la justice française. 

« Il a eu le courage de sortir de l’ombre, de relever la tête, explique Aline Rondeau, de la CGT de Dax.  Il avait interdiction de parler à ses collègues, on lui disait : “Toi, l’Arabe, au travail !” Ils ont abusé de sa vulnérabilité en lui faisant miroiter un CDI. C’est impossible qu’une entreprise mène de tels agissements au vu et au su de tout le monde dans une petite ville si elle ne bénéficie pas de protection. Il doit maintenant être reconnu comme victime. »

Coup de gueuleSociété

Deux hommes ont été très légèrement condamnés pour une agression transphobe d’une extrême violence à Bordeaux en décembre dernier

L’agression remonte au 8 décembre dernier. Les deux individus ont depuis été condamnés à six mois de prison avec sursis pour ; « violences en réunion et liées à l’identité de genre ». La peine est assortie d’une mise à l’épreuve de deux ans avec obligation d’indemniser la victime et d’effectuer un stage de citoyenneté. Étant donné les circonstances de l’agression, la condamnation semble extrêmement légère.

Une agression transphobe

L’avocate de la victime, Me Marilou Séval, a annoncée la nouvelle. Ce qui est déjà encourageant c’est que la victime ait été relaxée. La jeune femme était en effet poursuivie pour avoir blessé un de ses agresseurs. Il semble qu’elle s’était défendue en portant des coups de talons. Il est déjà extraordinaire que cette femme de 25 ans ait été inquiétée pour s’être défendue. Les circonstances de l’attaque étant déjà extrêmement traumatisantes.

Le 8 décembre dernier la jeune femme sortait d’une boite de nuit du centre ville avec ses amies. Des inconnus l’ont violemment pris à partie et insultée en raison de son identité de genre. Elle a ensuite été tabassée et ses agresseurs l’ont jetée du haut d’une voie d’accès à un parking. Elle a subit une chute d’au moins deux mètres. Suite à cela les agresseurs ont pris la fuite mais ont été interceptés par la police. On est en droit de se demander pourquoi la condamnation n’a pas été plus lourde. D’aucun auraient même pu y voir une tentative d’homicide. Le fait que ces individus n’aient pas été plus lourdement condamné est assez troublant. De son côté Me Séval se déclare tout de même satisfaite que le caractère transphobe de l’agression ait été reconnue.

IdéesPolitique

L’ancien membre de la campagne présidentielle de 2017, Mickaël Ehrminger, porte plainte contre le RN notamment pour licenciement abusif

L’homme réclame 20 900 euros au Rassemblement national. Ceci vient s’ajouter à la difficile situation économique du parti d’extrême droite. Non content de d’assigner le parti en justice Mickaël Ehrminger s’est confié à Mediapart et Buzzfeed. L’homme était un proche de Florian Philippot. Il détaille les guerres internes et l’amateurisme de l’organisation. De son coté le parti poursuit Ehrminger aux prud’hommes pour violation de sa clause de confidentialité ; le RN demande 100 000 euros.

Le RN mauvais payeur

Cela fait près d’un an que le parti est censé payer des heures supplémentaires et la requalification du contrait de son ex-employé en CDI. Rappelons que le parti reçoit 5 millions d’euros de fonds publics. Suite à un commandement de payer signifié par un huissier une procédure de saisie sur un compte RN avait révélé un solde de 3008,09 euros. Suite à cela l’avocate de Ehrminger a lancé une procédure en liquidation judiciaire.

Wallerand de Saint Just, le trésorier du FN affirme qu’ils ont déjà payé une part importante de la somme. Ils seraient en train de lui rembourser 2000 euros par mois. Ehrminger affirme que cela est faux et il ajoute que ce n’est pas au parti de fixer des échéancier de paiement. L’avocate du plaignant souligne d’ailleurs que la question de ce l’échéancier prouve que le parti n’a pas « les moyens financiers de faire face à sa dette ».

La fin du RN ?

Cet énième problème financier tombe mal alors que s’annoncent les élections municipales. Rappelons que sur les 5 millions d’euros d’argent publics qui devaient être payés au RN 4,2 millions vont être retenus pour rembourser un prêt remontant à la campagne de 2017. Par ailleurs le RN est convoqué le 2 juin en Russie. Ils doivent s’expliquer sur le « remboursement partiel » d’un prêt de 9,4 millions d’euros. Ajoutons à cela le million d’euros retenu en 2018 dans l’affaire des emplois fictifs au parlement européens, et le tableau ne sera que partiellement complet. En effet l’affaire des kits de campagne surfacturé par Frederic Chatillon ne sera jugée qu’en avril ; l’État réclame 11,6 millions d’euros de dommages et intérêts.

Actuellement le RN cumule 24,4 millions d’euros de dettes. Le trésorier du RN se défend en affirmant qu’ils sont exclu du réseau bancaire traditionnel ; ceci les force à utiliser des méthodes plus coûteuses. De plus on assiste à une baisse du nombre d’adhérent du parti ; de 46 000 à 27 000. La situation du parti est loin d’être rose, espérons que le jugement d’avril mettra un dernier clou dans cette organisation d’extrême droite quasi-mafieuse.