Politique

Le maire de la commune de Pontet, Joris Hébrard, a été contraint d’annuler la hausse de 44% de ses indemnités acceptée par le Conseil municipal. Le préfet du Vaucluse a en effet estimé dans ce dossier que cette augmentation était contraire au code des collectivités territoriales.

Rappelé à l’ordre par la préfecture, le maire de Pontet dans le Vaucluse ne pourra donc pas jouir de l’augmentation de revenu qu’il s’était octroyée. Considérant les indemnités de son prédécesseur « anormalement basses », Joris Hébrard avait augmenté ses mensualités de 2535 euros à 3227 euros soit une hausse de 44 %.

Toutefois, cette hausse s’est avérée être contraire au code général des collectivités territoriale qui stipule que pour une ville de 15 000 habitants, les indemnités du maire ne peuvent excéder 65% du montant correspondant à l’indice terminal de l’échelle de la rémunération de la fonction publique, en l’espèce 2470,95 euros. Une règle que le nouveau maire Front National semble avoir délibérément ignoré.

Le maire du Pontet avait déjà fait parlé de lui en supprimant les aides à l’accès aux cantines scolaires pour les familles les plus démunies de sa commune. On voit aujourd’hui très clairement quelles sont ses priorités.

Crédits photo : Véronique Pagnier

Politique

Le président d’honneur du Front national a parlé de faire une « fournée » des artistes qui ont critiqué le FN. Ce dernier dérapage réveille l’indignation de l’association SOS racisme qui envisage de porter plainte.

Dans une vidéo publiée sur le site internet du FN, le président d’honneur du parti de l’extrême droite s’en prend à tous les artistes qui ont pris position contre le Front national. Il traite Guy Bedos et Madonna de « célébrités vieillissantes », Yannick Noah et Patrick Bruel ne sont pas non plus épargnés. Jean Marie Le Pen parle même d’en faire une « fournée ». Ces propos à caractères racistes ont suscité l’indignation, que le parti a jugé bon de retirer la vidéo de son site. Selon SOS racisme, Le Pen n’en est pas à son premier dérapage et il est dur de croire qu’il ne s’agit là que d’une simple maladresse. C’est pour cette raison que cette association envisage de porter plainte dans les prochains jours.

EconomiePolitique

François Hollande a publié le nouveau redécoupage des régions de France. Cette nouvelle carte est loin de faire l’unanimité auprès de la population.

Le but de la réforme des collectivités territoriales des de simplifier les démarches administratives tout en prenant en compte l’économie budgétaire de chaque région. Cette optique jugée trop technique ne doit pas être la seule prise en compte dans le redécoupage des régions. Certaines personnes qui sont attachées à leur origine et à leur région natale ne s’y retrouvent plus et ont le sentiment d’être dépossédés du bien qui le revient de droit. Si cette nouvelle configuration crée autant la polémique, c’est surtout parce qu’elle tombe assez mal. La France traverse aujourd’hui une passe difficile, politiquement parlant. La victoire du Front national aux européennes a déstabilisé le pouvoir de François Hollande. Aussi oublie-t-elle de prendre en ligne de compte que dans le territoire, l’attachement aux racines prend toute son ampleur à l’heure de l’Union Européenne et de la mondialisation.

Coup de gueulePolitique

Un «séisme» pour le premier ministre, un «choc» pour Alain Jupé, une «explosion» pour Jean-Luc Mélenchon, les qualificatifs sont nombreux pour exprimer le désarroi dans lequel se retrouve la classe politique française au lendemain de ces élections européennes. Alors que le PS s’est de nouveau retrouvé au tapis, aucune force politique de gauche comme de droite n’a été en mesure de contrer la percée du parti nationaliste de Marine Le Pen.  

Le Front national a remporté ainsi sa première élection dans toute l’histoire de la vie politique française et peut s’en féliciter. Car si cette victoire n’est pas une surprise au regard des sondages qui ont jalonné la campagne électorale, le score de 25,01 % atteint par le FN, reléguant l’UMP à plus de 5 points (20,79 %) et le PS à plus de 11 points (13,99%), a largement de quoi inquiété. Selon les chiffres définitifs publiés par le ministère de l’Intérieur, le FN obtiendrait donc 24 députés européens, soit huit fois plus qu’en 2009.

Les centristes des listes UDI-Modem s’en sortent assez bien avec 9,89% des votes tandis que les écologistes, au même titre que leurs voisins socialistes, connaissent une chute spectaculaire avec seulement 8,93% des votes contre plus de 16 % en 2009. Contre-performance également pour le parti de Jean-Luc Mélenchon qui ne rassemble que 6,34 % des votes, très loin des 10 % visés par le Front de gauche.

Si la défaite est sévère pour le parti du président de la République, qui enregistre ici le pire résultat jamais connu par les socialistes, l’UMP n’a pas non plus de quoi pavoiser. Battu sèchement par l’extrême droite, le premier parti de l’opposition paie sans doute son manque d’unité des mois passés.

Crédits photo : Cédric Puisney