Poutine, Guerre
International

Lors dune conférence donnée à l’issue d’une réunion du Conseil d’État à Moscou jeudi 22 décembre, Vladimir Poutine a pour la première employé le terme de « guerre » pour désigner ce qu’il qualifiait jusqu’à maintenant d’« opération militaire spéciale ».

Propos illégaux 

« Notre but, ce n’est pas de faire tourner le conflit comme un volant d’inertie, mais, au contraire, de terminer cette guerre et nous aspirons à cela », a déclaré le président russe devant les journalistes. Une déclaration d’autant plus surprenante que depuis le 4 mars dernier la Douma a adopté une loi bannissant les mots « guerre » et « invasion » du vocabulaire autorisé pour qualifier l’opération spéciale. 

« Plusieurs milliers de personnes ont déjà été condamnées pour de tels propos sur la guerre », rappelle Nikita Yuferev, un conseiller municipal de Saint-Pétersbourg ayant fui la Russie, y compris des personnalités politiques. En juillet dernier, l’élu municipal moscovite Alexei Gorinov avait ainsi été condamné à 7 ans de prison pour avoir qualifié la guerre de guerre lors d’une réunion du conseil des députés.

« Des enfants meurent chaque jour », avait également dénoncé Alexeï Gorinov, ajoutant : « Tous les efforts de la société civile doivent servir à mettre fin à la guerre et à entraîner le retrait des forces russes du territoire ukrainien », avait-il notamment déclaré.

Unir le peuple russe

« L’objectif principal de la Russie est de protéger le peuple ukrainien », a répété Vladimir Poutine, assurant qu’il ferait tout pour que « le peuple russe s’unisse ». « Les racines entre les peuples de Russie et d’Ukraine sont plus fortes que ceux qui essayent de nous diviser », a-t-il rappelé.

« Tous les conflits armés se terminent avec des pourparlers, insiste Poutine. Et plus Kiev comprendra ça rapidement, mieux ce sera ».

Politique

Après ma guerre qui fait rage depuis des années au Yémen, des milliers de vies fauchées par des balles ou des explosions, un autre fléau menace le pays, et ce sont les enfants qui vont être le plus touchés. En effet, selon l’ONU et le PAM qui dépend de cette dernière, la famine menace maintenant une grande majorité de ceux qui survivent aux attaques.

Plus de 500 000 enfants souffriraient de malnutrition aiguë au Yémen qui est encore aujourd’hui ravagé par la guerre. C’est un chiffre alarmant qui  a été sorti par le PAM ce mercredi, l’organisation a appelé les belligérants du pays à laisser les humanitaires accomplir leurs missions pour aider ces nécessiteux et ainsi qu’aux donateurs pour qu’ils soient plus généreux. Avec ce chiffre, l’Unicef ajoute également que huit enfants trouvent la mort ou sont grièvement blessés dans le pays quotidiennement.

La PAM ou Programme Alimentaire Mondial estime ainsi que sur les 25 millions de Yémenites, les 13 millions sont sous la menace de la famine, dont les 500 000 enfants qui souffrent déjà de malnutrition. La PAM lance ainsi un appel au don urgent pour leur venir en aide. Cela servira au programme de livraison de nourriture qui a été prévue pour le mois prochain. 320 millions de dollars seront nécessaires pour mener le projet au mieux.

Crédit photo: Flickr

Coup de coeurPolitique

En ce début d’année, l’État Islamique a fait de nombreuses victimes, que ce soit en otage ou bien en attentat. Jusque-là, les nombreuses tentatives pour refréner l’expansion de cette organisation dangereuse se sont révélées vaines, car de plus en plus de méfaits se produisent. Tim Lock ; homme d’affaires britannique fortuné a décidé de se rallier à une milice qui combat l’État Islamique.

Tim Locks est un businessman britannique qui avait une petite vie tranquille et bien à l’abri du besoin. En effet, il évoluait dans un milieu aisé et possédait des avoirs impressionnants. Mais voilà, il a décidé de tout laisser tomber afin de défendre une cause qui lui tient à cœur. En effet, il s’est lancé dans la lutte contre les agissements du groupe terroriste Etat Islamique.

Ce choix n’a en aucun cas été influencé par une quelconque religion puisque celui-ci est bien athée. Il s’agit plutôt d’un choc survenu suit à des images vues à la télé avec les milliers de déplacés avec des enfants et des femmes morts par déshydratations ou assassinés en Irak. Il décide ainsi de se joindre à une milice dans la région de Moussoul, décide aussi de vendre ses biens pour ravitailler l’armurerie de cette dernière afin de les aider à mener ce combat.

Coup de gueulePolitique

La guerre en Syrie fait rage depuis quelques années maintenant, et la population reste bien évidemment la première victime. Prisonnier des groupes d’opposants, de l’Etat Islamique et des troupes syriennes, la vie s’est arrêtée pour les civils.

2,5 milliards d’euros, c’est la somme qui manquent encore à l’ONU  pour aider les quelques millions de syriens qui sont dans le besoin, surtout en cette période d’hiver dans le pays. En effet, ce sont encore les 40% de la population qui compte dans les 12 millions d’individus en tout,  qui se trouve dans une situation précaire.

La moitié de cette somme a été reçue par l’ONU l’année dernière, mais cela n’est pas encore assez puisque les dépenses ne sont pas couvertes. Au mois de décembre, aucun ravitaillement de la population n’a pu se faire en raison du manque de financement des agences humanitaires de l’ONU. Une situation vraiment alarmante pour cette population victimes des conséquences d’une guerre qui dure depuis cinq ans maintenant.

Jusque là, 7,6 millions de personnes ont été déplacés en Syrie, il y a aussi les 3,8 millions de migrants qui ont trouvé refuge dans les pays voisins comme la Jordanie ou encore la Turquie et le Liban. Les efforts doivent donc se poursuivre pour parvenir à aider ces personnes en détresse.

 

Crédit photo: Cmacauley

Coup de coeurEconomiePolitique

D’après le nouveau livre de l’économiste Jean-Hervé Lorenzi, coécrit avec Mickaël Berrebi, toutes les conditions sont réunies dans le monde actuel pour favoriser la résurgence des guerres dont les principales motivations seraient le manque d’argent. Une vision sombre et pessimiste de notre avenir mais somme toute assez convaincante. 

En effet, dans leur ouvrage intitulé « Un monde de violence », Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes et Mickaël Berrebi affirment que les sources de conflits sont aujourd’hui très nombreux et que la faiblesse des gouvernements trop occupés sur leur prochaine échéance électorale n’arrange rien à l’affaire.

Plus précisément, le livre fait état  de six sources de conflits possibles appelées « contraintes ». Ces économistes distinguent la panne de croissance, le vieillissement, les inégalités, la désindustrialisation, la finance et l’épargne. Ils en listent ensuite les effets et les causes, et présentent les différentes explications possibles.

Mais  le véritable propos du livre porte avant tout sur les immenses besoins d’investir dans l’innovation, dans les infrastructures, dans les besoins de l’économie à long terme pour retrouver des potentialités de croissance alors que dans les pays développés, ces investissements se sont arrêtés. En effet, les pays riches n’y ont plus consacré que 20% de leur PIB, en 2013, contre 23% en 1990, différence qui peut paraît mineure mais qui est gigantesque pour les économistes. Les pays en développement ont fait le chemin inverse: ils sont passés de 23% à 33%. Les pays riches devront «choisir l’avenir», c’est-à-dire investir s’ils veulent retrouver de la croissance. Or l’argent, l’épargne va manquer.

Nécessaire pour l’instauration des systèmes de protection sociale dans les pays en développement comme la Chine, l’Afrique du Sud ou le Brésil, l’épargne va donc basculer vers le social et manquer cruellement à l’investissement. Une évoilution qui ménera logiquement selon les auteurs à une guerre de l’argent, puis à plus long terme, à une guerre bien réelle.

Retrouvez « Un monde de violence : l’économie mondiale 2015-2030 » aux éditions Eyrolles.

Crédits photo : Matze Ott