voile, Iran
InternationalSociété

De nombreux hommes iraniens, principalement étudiants et pharmaciens, ont décidé de défier le pouvoir des mollahs et de soutenir les femmes en se prenant en photo avec un foulard sur la tête, et en postant les clichés sur internet.

« Ridiculiser le régime »

Pour dénoncer l’« absurdité » et « l’injustice » de la règle issue de la révolution islamique et obligeant les femmes à porter le voile « depuis plus de quatre décennies », de nombreux hommes « publient des photos d’eux avec un voile », explique sur son compte Twitter Farid Vahid, co-directeur de l’Observatoire du Nord et du Moyen-Orient et de la Fondation Jean Jaurès.

Certains étudiants sont même allés jusqu’à se rendre « à l’université en portant le voile » pour afficher leur « solidarité » à leurs camarades, et protester contre « le code vestimentaire » en vigueur. Ils cherchent à « ridiculiser le régime », se réjouit Farid Vahid.

« Les droits de l’homme sont une question mondiale »

« Les hommes iraniens se moquent de cet ordre et soutiennent leurs collègues féminines en portant le hijab », se félicite sur son compte Twitter la journaliste et activiste Masih Alinejad. Un avis partagé par bon nombre d’internautes. « Fiers de nos hommes qui se sont tenus à nos côtés dans la lutte pour la liberté #MahsaAmini », peut-on lire en commentaire.

J’appelle « les pharmaciens internationaux à soutenir leurs collègues iraniens », poursuit Masih Alinejad, qui rappelle que « de nombreuses femmes ont perdu leur emploi pour le crime d’avoir résisté aux lois sur le port obligatoire du hijab. Les droits de l’homme sont une question mondiale. Montrez votre solidarité ».

inégalités, hommes, femmes, WEF, forum économique mondial
EconomiePolitique

Le Forum économique mondial (WEF) fait état d’une dégradation dans les inégalités entre hommes et femmes. Après 10 ans de progrès, elles se sont encore creusées partout dans le monde en 2017. 

144 pays ont été passés au crible pour mener à bien cette étude sur l’état des lieux des inégalités entre hommes et femmes. Et selon le WEF, après dix années de progrès, les inégalités se creusent à nouveau. L’étude estime même que si rien n’est fait rapidement, les inégalités ne disparaîtront pas avant 2235.

Dans son rapport, le WEF souligne que cette année 2017 « marque un coup d’arrêt après une décennie de progrès lents mais constants en termes d’amélioration de l’égalité des sexes, puisque l’écart entre les genres à l’échelle du monde s’est creusé pour la première fois depuis la publication du premier rapport en 2006 ».

Sans réelle surprise, les deux secteurs les plus en recul sont l’économie et la santé. Arrivent ensuite la politique et l’éducation.

Des inégalités disparates selon les régions

Le rapport du WEF met par ailleurs en lumière le fait que la région qui s’en sort le mieux pour 2017 est l’Europe de l’ouest, devant les Etats-Unis. Tout en bas du classement, on retrouve les régions du Moyen-Orient ainsi que de l’Afrique du nord.

Quelques bons élèves sortent du lot. En analysant uniquement les pays membres du G20, c’est la France qui arrive en tête pour la parité hommes-femmes suivie de l’Allemagne, du Royaume-Uni, du Canada, de l’Afrique du sud et de l’Argentine. La France enregistre même une nette progression dans le classement général, gagnant 6 place pour s’afficher au 11ième rang alors qu’elle n’était qu’à la 70ième place en 2006, année du premier rapport. Une progression à mettre au profit principalement de la parité prônée dans la sphère politique. A l’inverse, les USA ont perdu 4 places et se retrouvent à présent sur la 49ième marche en raison d’une diminution marquée de la représentation féminine dans la classe politique.

Reste qu’une fois n’est pas coutume, ce sont les pays du nord qui continuent de garder le leadership sur la question : Islande, Norvège, Finlande.