Le gouvernement travaille son plan pour redresser les hôpitaux en France
Politique

Avec un déficit qui s’annonce d’ores et déjà record en 2017, les hôpitaux sont au bord du gouffre en France. Le gouvernement planche sur un plan de redressement. 

Avec 1,5 milliards d’euros de déficit, l’année 2017 fait trois fois pire que 2016. L’hôpital français est en crise, manque de moyens et de ressources. La ministre de la santé Agnès Buzyn reconnaît d’ailleurs la situation : « une restructuration de nos hôpitaux est indispensable « .

Parmi les solutions envisagées avec sérieux, le chirurgie ambulatoire devrait se développer plus intensément qu’auparavant. Mais la médecine ambulatoire également. Deux mesures qui permettraient alors de réduire le nombre de lits et de personnes restant à l’hôpital.

Mais il ne s’agit là que de quelques ébauches d’un plan de redressement car combler le déficit est une chose, doter les hôpitaux de moyens ad hoc en est une autre. Le personnel hospitalier est dans bien des cas à bout de souffle. Il s’agit même de la catégorie de professionnels la plus encline aux burn-out et aux arrêts maladie.

Le gouvernement va donc devoir aller plus loin que le seul prisme financier et économique pour ne pas que l’hôpital public explose au profit d’une privatisation des soins de santé. Au risque de voir une santé à deux vitesses s’installer dans la société, voire devenir la norme comme c’est le cas déjà ailleurs.

Une proche de l’exécutif annonce qu’une plan d’action global devrait selon toute logique être présentée courant janvier 2018. Reste à voir à présent si le gouvernement a bien pris la mesure du problème et ne se contente pas de boucher quelques trous.

 

 

Politique

Plusieurs communes de France ont été contraintes de fermer leur service d’urgence pendant l’été faute de médecin pour assurer les permanences. Pour essayer de remédier à cette situation pour le moins critique et très dangereuse, six communes de La Manche avec la CGT ainsi que l’Association citoyenne de défense du centre hospitalier ont décidé de déposer un recours en justice afin de faire annuler la fermeture des urgences de Valognes.

Depuis le début du mois d’août, une manifestation a été organisée devant l’hôpital de Valognes, une ville de 7400 habitants en guise de protestation contre la fermeture des services d’urgence au sein de l’établissement. Une nouvelle manifestation a eu lieu ce samedi. Le maire de la ville s’indigne en rétorquant que les responsables sont en train de jouer avec la vie des habitants. La fermeture du service porte ainsi grandement atteinte à la sécurité des citoyens.

Il faut cependant garder en tête que le cas de Valognes n’est pas un cas isolé. En effet, dans différentes villes à travers la France, les services d’urgence connaissent également des difficultés en cette période estivale. En effet, la pénurie de médecins urgentistes ainsi que les nombreuses manifestations de médecins ces derniers mois ont conduit l’administration des hôpitaux à prendre des décisions assez radicales.

 

Crédit photo: HaguardDuNord

 

Coup de gueulePolitique

En guise de protestation contre le projet de loi Marisol, médecins généralistes et spécialistes ont entamé depuis le 23 décembre une grève qui devrait durer jusqu’à la fin de l’année. Et les choses vont en s’amplifiant jusque-là car de plus en plus de grévistes viennent se rallier à la cause.

Une des mesures qui cause le litige entre la ministre de la santé et les médecins reste la généralisation du tiers payant. Selon la Ministre Marisol Touraine, chaque personne devrait pouvoir consulter son médecin sans aucune appréhension même en la présence des difficultés financières. Les médecins s’inquiètent ainsi des garanties de paiement. En  outre, les grévistes demandent une hausse du prix des consultations, mais la ministre assure que le projet de loi ne porte en aucun cas sur les rémunérations.

La majorité des médecins étant en grève, l’inquiétude des malades reste ainsi dans les priorités en cette fin d’année, période parfois critique. Ainsi, en cas de besoin les médecins pourront être réquisitionnés pour prodiguer les soins nécessaires aux patients. Jusque là, tout est encore calme dans les hôpitaux, aucune augmentation des cas d’urgence n’a été enregistrée.  Le projet de loi devra ainsi passer au vote au mois d’avril 2015 ; pendant qu’un autre appel à manifestation pour le 5 et le 6 janvier prochain a été lancé avec la fermeture des cabinets pour les médecins libéraux !