Selon un procédé typiquement allemand dans lequel syndicat et patronat ont travaillé de concert, les travailleurs du secteur de la métallurgie peuvent dorénavant opter pour la semaine de 28h.
Après des semaines de négociations bien moins houleuses qu’en France et quelques grèves bien placées, à des moments précis, le puissant syndicat allemand IG Metall a obtenu gain de cause avec la semaine de travail de 28h. Une formule qui sera librement choisie par les travailleurs du secteur selon leurs envies et selon également les besoins de production. Une flexibilité supplémentaire pour le patronat qui pourra trouver un accord avec chaque ouvrier pour le faire travailler de 28h à 40 heures par semaine.
IG Metall avait tout de même dans sa manche près de 4 millions de syndiqués. Et pour faire plier – en souplesse – le patronat, quelques débrayages dans des usines telles que Porsche auront été nécessaires.
Un accord à la sauce allemande
Selon un deal typique allemand gagnant-gagnant, Les employeurs gagnent en flexibilité et les travailleurs ont obtenu une augmentation de 4,3% de salaire ainsi qu’un versement forfaitaire de 1 000€ pour les trois premiers mois 2018 ainsi qu’une prime de 400€ en 2019.
Les travailleurs du secteur pourront librement choisir de passer à la semaine de 28 heures, payée 28 heures, ou non. Comme bon leur semble. Et ce pour une durée allant de 6 mois à 2 ans. L’enjeu n’est pas tant de chercher à partager le temps de travail pour réduire le chômage comme ce fut le cas en France avec le passage au 35 heures mais de laisser une liberté plus grande aux travailleurs, celle de profiter de leur vie privée.