Île-de-France, handicap
Politique

C’est une décision qui a choqué les associations franciliennes et nationales représentant les personnes en situation de handicap : la région Île-de-France vient de voter en conseil régional l’utilisation d’une partie du budget handicap pour le financement d’une étude sur l’avenir des autoroutes.

Pour Mounir Satouri, élu de la région IDF et président du groupe Alternative écologiste et social, il s’agit tout simplement d’un « scandale ». Car 730 000 euros d’ordinaire alloués au transport des personnes en situation de handicap vont être utilisés pour financer une consultation internationale sur l’avenir des autoroutes, lancée lors du Forum métropolitain du Grand Paris.

L’élu explique ainsi « C’est un signal négatif envoyé aux personnes en situation de handicap dans notre région. L’isolement et le manque de mobilité des personnes handicapés est un sujet trop sérieux pour qu’on réduise les budgets ». Pierre Deniziot, élu de la majorité du conseil régional en charge du handicap tente d’expliquer comme il peut cette décision en avançant que le conseil régional avait « budgété 14 millions d’euros alors que les dépenses prévues cette année seront de 12 millions d’euros. Il n’y a donc pas de réduction de service, c’est de l’argent qui ne va pas être utilisé ».

Claude Boulanger, du comité Entente – un organisme qui réunit les associations franciliennes de personnes en situation de handicap – s’interroge : « pourquoi ne dépense-t-on pas plus dans la limite des fonds ? ». Et d’ajouter : « Lorsque nous l’avons appris en commission permanente, début juillet, alors que beaucoup de gens sont déjà partis en vacances, nous avons été tout simplement stupéfaits. On est habitué à ce que l’été soit propice à de mauvaises nouvelles, des augmentations de prix ou des votes de lois controversées, mais on ne s’attendait pas à retrouver ces pratiques à l’échelon régional, surtout au moment où la région annonce un vaste plan de mesures pour promouvoir une région solidaire ».

Coup de gueule

Les agriculteurs se sont mobilisés pour lutter contre les « contraintes » de la profession

Près de 250 agriculteurs ont répondu à l’appel de FNSEA. Ils se sont mobilisés sur la place de Concorde mardi matin pour une journée de mobilisation nationale. Le mouvement consisterait à pénaliser le gouvernement qui «  multiplie les contraintes envers les agriculteurs » Cette mobilisation se présente à l’heure des examens du projet de loi sur l’agriculture.

Différents palettes et pailles ont été incendiées au milieu de la place, que les pompiers ont su maîtriser rapidement. « Halte aux contraintes, la coupe est pleine », « laissez-nous travailler pour manger français demain », « agriculteurs surtaxés=chômeurs assurés », tels sont les slogans que l’on pouvait lire sur leur banderoles.

Un éleveur en Ile-de-France accuse le « décalage entre les réactions des responsables politiques et la réalité sur le terrain ». Comme preuve, il cite les « sur-transposition des normes européennes et les excès de zèle au niveau national ». D’autres mobilisations devraient intervenir mardi prochain dans plus de 85 départements. « C’est une mobilisation d’une envergure historique » exprime la FNSEA.

Politique

Métro parisien

Faute d’investissement et de réelle prise en charge par la région, le réseau de transport francilien connait des difficultés de plus en plus pesantes pour les usagers. Valérie Pécresse, chef de file de l’opposition UMP au conseil régional, réclame la mise en place d’un plan ORSEC, en collaboration avec les associations d’usagers.

Entre retards, vétusté des installations, pannes fréquentes et sentiment d’insécurité, prendre les transports en commun devient un véritable cauchemar pour les franciliens qui subissent quotidiennement les difficultés d’un réseau vieillissant. En effet, le réseau francilien est vétuste et les usagers s’en rendent compte tous les jours. Les panneaux de signalisation ont ainsi pour la plupart au moins 60 ans de service, les caténaires sont en majorité utilisées depuis une cinquantaine d’année et les trains sont très largement vieux de trente ans et plus. Outre les questions évidentes de sécurité posées par des installations si vétustes, on ne voit pas bien comment la région pourrait assurer la régularité des trains dans des conditions pareilles.

En effet, aucun des objectifs de régularité fixé par la région n’a finalement été atteint et les trains souffrent de retards constants. Un sentiment d’incompréhension règne aussi chez les franciliens, qui voient le prix de leur abonnement augmenter régulièrement depuis six ans, et sans contrepartie visible. En effet, si la majorité socialiste au conseil régional a investi dans la rénovation de certaines gares ou stations, rendant le cadre un peu plus agréable, elle ne s’est toujours pas attaquée à la modernisation du réseau et au remplacement des appareils et trains obsolètes. L’UMP dénonce ainsi des investissements mal orientés et pour le moment non-nécessaires.

De même, les récentes révélations sur l’aide aux étrangers clandestins dans les transports en commun, qui constitue une perte de 80 millions d’euros par an pour la région, accablent encore un peu plus le président socialiste de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon, accusé de ne pas réellement répondre aux attentes des franciliens en matière de transports en commun. Le risque d’une sanction par les urnes aux prochaines élections municipales et régionales semble donc être une possibilité si la majorité socialiste ne se décide pas à agir durablement et massivement pour réhabiliter un réseau obsolète et vieillissant.

Coup de coeur

Jean-Paul_Huchon_photoPS.jpg Deux rapports de la chambre régionale des comptes (CRC) épinglent le président socialiste du conseil régional d’Ile-de-France. De ces documents ressort une très mauvaise gestion des finances publiques régionales. Un nouveau coup dur pour Jean-Paul Huchon, déjà condamné par la justice pour « prise illégale d’intérêts ».

Le premier rapport dénonce l’absentéisme des fonctionnaires qui « dépasse quarante-cinq jours par an soit près du quart du temps effectif de travail des agents ». La CRC évoque une perte qui s’élève tout de même à près de 40,3 millions d’euros et une gestion des ressources humaines totalement calamiteuses depuis la décentralisation de 2004. Mais ce n’est pas tout. La chambre régionale des comptes fustige dans un second rapport la conduite de la politique de la petite enfance par la région. Pour l’attribution des places en crèches, elle dénonce une sophistication croissante des critères d’attribution qui vient totalement perturber l’organisation et la gestion des places. En bref, un conseil régional à la dérive en matière de gestion des fonds publics. Pour la candidate UMP à la région Ile-de-France Valérie Pécresse, « l’absence de pilotage du conseil régional en matière de gestion des personnels qui conduit à un système qui dérive ».

Mais ce n’est pas tout pour Huchon, l’opposition francilienne ne cesse de condamner les « gabegies de la majorité rose-rouge-verte de la Région », notamment en pointant du doigt des subventions et des dépenses parfois curieuses. Jean-Marc Ruffin, maire de Lésigny et membre du Nouveau Centre, dénonce « une étude dont le coût a été de 500 000 euros pour la faisabilité d’utiliser des montgolfières ou des dirigeables pour le transport économique» exigée par l’écologiste JM Brulé, allié de Jean-Paul Huchon au conseil régional d’Ile-de-France ! Sans surprise, l’étude apporta une réponse négative au projet de JM Brulé. Dans une tribune publiée sur internet, des cadres et élus de l’UMP francilienne parlent de « subventions indécentes, trains de vie somptuaires, contrats de travail hasardeux, gâchis publics… ».

Depuis 14 ans à la tête de la région, Jean-Paul Huchon a aussi dû faire face à la justice. Condamné en 2007 pour « prise illégale d’intérêts », ilest ainsi accusé d’avoir «fait prévaloir un intérêt personnel sur l’intérêt général dont il est pourtant le garant en sa qualité d’élu» , notamment en encourageant la région à engager sa femme ou des entreprises dans lesquelles sa femme était salariée pour des événements culturels. Il est finalement condamné à 6 mois d’emprisonnement avec sursis et 60 000 euros d’amende.

Après 14 à la tête de la région, le bilan du président du conseil régional apparaît donc comme très mitigé.

Politique

Photo : parti socialisteLa Chambre régionale des comptes (CRC) d’Île-de-France a publié deux rapports qui dénoncent la mauvaise gestion des finances publiques régionales par le président de région, Jean-Paul Huchon. Le premier s’inquiète du record d’absentéisme des agents techniques dans les lycées francilien et le second met en évidence l’opacité des critères d’attributions des subventions aux crèches.

Le premier rapport de la CRC, qui s’est penché sur la gestion des ressources humaines par la région, fait état d’un absentéisme « élevé » et « onéreux » dans les lycées. Il indique qu’en moyenne, ces 8145 agents payés par la région sont absent plus d’un mois par an. Un chiffre « supérieur à celui des grandes communes et départements franciliens ».

« La moyenne des absences dépasse quarante-cinq jours par an soit près du quart du temps effectif de travail des agents », s’indignent les auteurs du rapport consulté par Le Monde. Selon la CRC, le coût de ces absences pour la région serait de 40,3 millions d’euros par an !

Le second rapport, dédié aux interventions régionales en faveur de la petite enfance, s’inquiète sur « les sérieuses difficultés d’application » des critères d’attribution des subventions aux projets de crèches. D’après la CRC, la réglementation à ce sujet mise en place par la région serait d’une « sophistication croissante ». Elle prévoit « 20 critères » dont « certains apparaissent inopérants ou invérifiables par les services » et d’autres « n’ont jamais été mis en œuvre ».

L’organisme de contrôle des dépenses publiques s’interroge aussi sur le fait qu’entre 2008 et 2011, 27,5 % des 17,5 millions d’euros de crédits régionaux ont été versés à Paris alors que la capitale « compte le nombre le plus important de places de garde rapporté au nombre d’enfants concernés ». Le rapport regrette que les « indicateurs sociaux » ne soient pas pris en compte pour que ces aides puissent bénéficier à des villes plus pauvres à la place de Paris.

L’opposition du conseil régionale, par la voix de sa tête de file, Valérie Pécresse a dénoncé « l’absence de pilotage du conseil régional en matière de gestion des personnels qui conduit à un système qui dérive ».

En 2007, Jean-Paul Huchon a été condamné par la justice à 6 mois de prison avec sursis et à une amende de 60000 euros pour prise illégale d’intérêts.