Coup de gueuleInternational

L’Inde construit des camps de détention pour 1,9 millions d’habitants de la province de Assam risquant d’être déchus de leur nationalité

Cette annonce de la construction de camps de détentions massifs vient juste après la nouvelle que près de 2 millions de personnes pourraient être déchus de leur nationalité. Ces personnes vivent dans le nord-est de l’État de Assam. Ils ont été exclu lorsque l’Inde a publié la liste du Registre National des Citoyens de l’État en août dernier. Ceux qui ont été exclu de la liste devront prouver qu’ils sont des citoyens indiens. L’ONU et des groupes de défense des droits de l’homme ont fait part de leur inquiétude devant le risque de créer autant d’apatrides.

Une mesure islamophobe

Ce Registre National des Citoyens a officiellement pour but de lutter contre l’immigration à Assam. Le gouvernement indien cherche à exclure les personnes originaires du Bangladesh ; un pays à majorité musulmane. Dans les faits cette liste sert clairement les projets islamophobes du gouvernement Modi. En effet de très nombreux musulmans vivant dans l’État légalement depuis des décennies ont été exclus de la liste. Pour ces personnes il leur faudra retrouver des papiers remontant à des décennies pour prouver leur existence légale.

Chacun sait que dans cette partie pauvre et rurale de l’Inde la conservation des archives n’est pas dans la liste des priorités. Même les citoyens légaux n’ont pas de certificat de naissance. L’Inde prévoit donc la construction de 10 camps de détentions. Chacun d’entre eux pourra contenir 3000 personnes et fera la taille de 7 terrains de football. Certains partis ont commencé à s’insurger seulement après la découverte que de nombreux Hindous seraient visés. Le gouvernement est en train de légiférer pour résoudre le problème ; cette loi vise la légalisation des hindous, sikhs et bouddhistes, mais pas des musulmans.

Energie renouvelable, Chine, Inde, Etats-Unis, France
Politique

Le dernier rapport du cabinet d’audit EY place la Chine et l’Inde en leader mondiaux en matière d’énergie renouvelable. 

 

Est-ce que les pays les plus peuplés mais aussi les plus pollués du monde sont en train de procéder à un revirement stratégique impressionnant ? A en croire le baromètre sur les énergies renouvelables intitulé « Renewable Energy Country Attractiveness Index » et édité par le cabinet d’audit EY, la réponse est clairement « oui ». La Chine est en effet le leader indiscutable en termes de politique d’investissements sur les énergies renouvelables (ENR) en ayant déjà prévu d’injecter 363 milliards de dollars d’ici 2020 : solaire, éolien, géothermie, biogaz…

L’Inde n’est pas en reste pour autant. Le pays a en effet installé plus de 10 gigawatts de nouvelles capacités de production d’électricité solaire rien qu’en trois année et a enregistré par ailleurs une augmentation de son parc éolien de plus de 5 gigawatts en 2016-2017.

Les Etats-Unis 3ième, la France 8ième sur les énergies renouvelables

L’autre grand enseignement de ce baromètre est la rétrogradation des Etats-Unis. Leader jusqu’à il y a peu sous l’ère Obama, ils sont dorénavant 3ième du palmarès mondial notamment pour avoir fait disparaître le Clean Power Plan. Du coup, les investisseurs potentiels sont moins enclins à se lancer dans l’aventure.

De son coté, la France pointe à la 8ième position du classement. Pour l’organisateur de la Cop21 de Paris qui a marqué un réel virage dans la politique énergétique des grandes nations, c’est peu dire que la France peut vraiment mieux faire. Le ministère de la Transition énergétique dirigé par Nicolas Hulot est plus qu’attendu au tournant sur la question.

La même étude fait par ailleurs état de perspectives encourageantes pour la politique énergétique de pays du monde entier. Une baisse des prix des infrastructures serait à venir et l’augmentation des capacités de stockage des ENR devraient là aussi faire baisser les prix généraux.

Coup de coeur

Né de la Caste des Vayshia en Inde, il est issu d’une famille aisée. Il était éduqué dans les valeurs hindouistes, mais ne se fermait pas aux autres religions. Il s’est marié à l’âge de 14 ans avec Kasturbai comme le voulaient les coutumes de sa caste.

Gandhi a fait ses études de droit à Londres. Le texte de la Baghavad-Gita, un des principaux textes de l’hindouisme l’a vraiment influencé. Après trois ans d’étude en Angleterre, il rentre en Inde pour exercer son métier d’avocat, mais sans succès. Il a enfin obtenu une poste de conseiller juridique en Afrique en 1893, qui lui a permis de constater que les peuples noirs comme les Indiens ne bénéficient pas certains droits civiques et qu’ils étaient victimes de l’intolérance et de racisme. C’est là que son combat de résistance non violente et non-coopération contre les autorités d’Afrique du Sud a commencé. Il est ensuite retourné en Inde après l’avancée significative que le gouvernement sud-africain lui a octroyée en 1914, pour aider les Indiens à obtenir leur citoyenneté.

À la suite de la Première Guerre mondiale, il a rejoint les millions d’Indiens qui s’opposaient au Britannique en créant une résistance civique et des campagnes de non-coopération. Cet acte lui a rendu très célèbre en Inde et le surnom de « Mahatma » (la Grande Ame). Il s’est également battu pour gagner l’indépendance économique de son pays, qui était appauvri par la politique coloniale britannique, mais la campagne s’est soldée par un échec. Une nouvelle campagne de désobéissance civile a été organisée en 1930 afin de suspendre les impôts sur le sel. Il a été d’incarcéré et libéré en 1931.

D’autres luttes non violentes, mais actives ont été entreprises dans le but de dissoudre le système de castes et de l’inégalité des droits. L’Inde a obtenu une indépendance partielle en 1935, mais son combat pour l’unification des principautés indiennes a continué. Il n’a jamais cessé de combattre pour l’égalité des droits de l’homme et ces actes ont eu une importante influence sur les mouvements de libération et la sécurité des droits civiques dans le monde entier dont les noirs de l’Amérique du Nord.

EconomiePolitique

Nouveau livre : Inde

Date de parution Janvier 2013 Editeur La découverte Collection Guides De L’etat Du Monde

Les mots de l’éditeur :

Tout à la fois repoussante et fascinante, terre des extrêmes, des contrastes, des paradoxes et de la diversité, l’Inde compte autant de peuples et de cultures que d’États, de régions ou de castes.

Les notions du pur et de l’impur régissent la vie religieuse – la religion est omniprésente – et sociale, des riches qui s’enrichissent et des pauvres laissés pour compte, des villes high tech qui fleurissent non loin des bidonvilles.

Une économie moderne en plein essor, alors que 75 % de la population vit dans les campagnes avec 1 dollar par jour…

L’Inde évoque pour beaucoup le nouvel eldorado de la délocalisation, les cerveaux qualifiés, le génie indien et la réussite de sa diaspora.

Émergente, l’Inde a bien les moyens de devenir une grande puissance. Un guide pour mieux comprendre la réalité de la plus grande démocratie du monde, puissance régionale stratégique et futur géant économique.