Le patronat qui ne peut comme il l’aimerait supprimer le régime des intermittents entend en revanche tailler dans les coûts. Une fois de plus.
Les 100 000 intermittents du spectacles en France vont-ils subir une énième coupe de leur régime ? C’est en tout cas ce qu’aimerait tant le Medef, la CGPME et l’UPA qui ne veulent plus cotiser pour les allocataires du régime, désormais rattachés à l’Unedic. Car pour le patronat, ce système s’apparente toujours et encore à une culture subventionnée dont il veut se défaire. L’exception culturelle française ne semble pas être une notion qui touche de près ou de loin les patrons, la seule chose qu’ils souhaitent toucher étant de bonnes grosses primes.
Les intermittents ont déjà été pressurisés dans tous les sens au cours des dernières réformes, car il leur faut à présent réaliser 507 heures de travail validées en 10 mois contre 12 auparavant. Le nombre d’intermittents ayant alors diminué. Mais ce n’est pas assez pour le patronat qui veut une coupe bien rase dans le budget, de l’ordre de 200 millions d’euros au total sans pour l’instant donner quelque piste que ce soit. Mais il faut s’attendre à ce que le nombre de mois pour atteindre le nombre d’heures nécessaires diminue encore et que les intermittents doivent une fois de plus se serrer la ceinture.