Minsk, Kiev, tensions
International

Le ton monte entre Kiev et Minsk, l’Ukraine reprochant à la Russie de chercher à impliquer directement la Biélorussie dans la guerre, et Minsk accusant Kiev d’avoir tiré des missiles sur son territoire. 

« On nous provoque  »

Le 25 juin dernier, selon Kiev, des bombardiers russes Tu-22M3 ont tiré des missiles Kh-22 en direction de l’Ukraine depuis l’espace aérien biélorusse. Ce laisser-faire de la part de Minsk est suffisant pour rendre la Biélorussie « coupable de complicité d’agression » au regard du droit international, et c’est peut-être ce qui a légitimé les représailles ukrainiennes que le président biélorusse Alexandre  Loukachenko assure avoir contré. 

« On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », a affirmé le président biélorusse samedi soir. 

« Nous répondrons »

« Je vous le répète, comme je l’ai dit il y a plus d’un an, nous n’avons pas l’intention de combattre en Ukraine », a rappelé Alexandre Loukachenko, précisant tout de même : « Nous ne combattrons que dans un seul cas, si vous entrez sur notre terre, si vous tuez nos gens, alors nous répondrons ».

« Si seulement vous osez frapper, comme ils prévoient, Gomel, la raffinerie de Mozyr, l’aéroport de Louninets ou Brest, alors la réponse arrivera instantanément, en seulement une seconde », a ensuite menacé le président. « Il y a moins d’un mois j’ai donné l’ordre à nos forces armées d’avoir dans le viseur, comme on dit maintenant, les centres de décisions dans vos capitales ».

Et si le message n’était pas assez clair, Loukachenko a terminé son discours en vantant la qualité et la portée de ses armes. Nous avons tout ce qu’il faut « pour faire des dégâts, en particulier sur les territoires à partir desquels nous serons attaqués ». Nos missiles « couvrent tout le territoire de la Pologne jusqu’à la Baltique, et aussi l’Ukraine, au-delà de Kiev », a-t-il prévenu.

Politique

La paix se fait attendre à l’Est de l’Ukraine. Les séparatistes prorusses ne sont pas favorables au cessez-le-feu unilatéral exigé par Kiev et ne cesse d’attaquer les forces gouvernementales.

Un attaque au mortier a blessé trois soldats se trouvant sur l’un des postes de contrôles de la région de Donestk, quatre heures avant la cessez-feu de mandé par le président Petro Porochenko.  François Hollande, Barack Obama et Angela Merkel évoque leur crainte sur les risques qu’encours la Russie si elle ne réagit pas pour minimiser les tensions à la frontière avec l’Ukraine. « Des troupes russes n’étaient pas venues aussi près du territoire ukrainien depuis leur invasion de la Crimée » déclare Mme Psaki. Selon Washington, Moscou pense « apporter un soutien actif aux combattants séparatistes  prorusses ».

Poutine a regroupé son armée au centre de la Russie et en état d’alerte selon le ministre de la défense russe. Les troupes sont en alerte selon l’ordre de Vladimir Poutine. Le ministre des affaires étrangères, lors de son visite en Arabie Saoudite ne cache pas sa préoccupation sur l’intensification des actes militaire de l’Ukraine malgré le plan de paix et le cessez-le-feu de Kiev.

Coup de gueule

L’Ultimatum lancé par Kiev à l’encontre des séparatistes a expiré. Le risque d’affrontement est maintenant plus que probable. Après la réunion au Conseil de sécurité de l’ONU demandé par Moscou, aucune résolution n’a été prise. La Russie était fortement accusée par le membre du Conseil de sécurité de préparer une intervention dans l’est de l’Ukraine, tandis que la Russie accuse Kiev de russophobe.

Tout le monde est sur le qui-vive, la tension monte après le déclenchement d’une « opération antiterroriste à grande échelle » dans l’est de l’Ukraine. Des affrontements et des vagues de contestations ont été perçus dans plusieurs villes de l’Ukraine, les pro-russes semblent ne vouloir rien entendre de l’ultimatum du Président par intérim.

Lors de la dernière réunion de l’ONU , l’ambassadeur du Royaume-Uni avait annoncé que « Les images satellitaires montrent qu’il y a entre 35 000 et 40 000 soldats russes aux abords de la frontière avec l’Ukraine équipés d’avions de combat, de chars, d’artillerie et d’unités de soutien logistique » et ne cache pas ses doutes sur la présence de ces militaires russes sur la frontière de l’Ukraine.