Pour limiter la dépendance de la France aux hydrocarbures russes, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a suggéré aux Français de réduire leur consommation d’énergie. Le ministre a tout de même précisé qu’une aide serait apportée aux ménages les plus précaires.
Effort collectif
« Nous devrons tous faire un effort », a déclaré le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance de la France lors de la matinale de BFMTV-RMC lundi 7 mars. Selon Bruno Le Maire, la crise de la guerre en Ukraine est d’ailleurs l’occasion pour nous, français, de « bâtir notre indépendance totale en matière énergétique et être beaucoup moins dépendants des énergies fossiles ».
Il n’est toutefois pas question de repartir dans une logique de « quoi qu’il en coûte (comme pour la crise de la covid)», prévient le ministre, qui assure que « ce n’est pas la bonne solution face à la crise ukrainienne ». Selon Bruno Le Maire, la solution serait plutôt d’apporter un « soutien ciblé et massif aux secteurs qui en ont besoin ». Par exemple, un plan d’action sera spécialement prévu pour « soutenir massivement le monde agricole », particulièrement impacté par la hausse du prix du carburant.
Aide aux ménages
« S’ils veulent limiter l’impact de la crise ukrainienne sur leur croissance économique, les États n’auront d’autre choix que d’appliquer des mesures publiques de soutien aux ménages », estime Ana Boata, directrice de la recherche économique chez l’assureur de crédit Euler Hermes, selon qui la somme nécessaire s’élèverait à 17 milliards d’euros.
Un constat partagé par Bruno Le Maire, qui évalue lui le coût de ce soutien à « plus de 20 milliards d’euros ». Mais quel que soit le montant de cette aide, une « réponse » sera apportée « à tous les Français qui sont les plus touchés par la crise », insiste le ministre.
