Alors que le Think-tank Terra Nova proposait une légalisation pur et simple de la culture et de l’usage du cannabis, un récent sondage prouve que les Français seraient majoritairement pour. Selon le cabinet de réflexion, plus de 2 milliards d’euros par an serait à la clé pour les agriculteurs.
Légaliser la cannabis, l’éternel débat refait surface à l’approche des Présidentielles. Cette fois, c’est le Think-tank Terra Nova, proche du pouvoir, qui a relancé l’idée. Dans un document circonstancié, le cabinet de réflexion estime que d’un côté les politiques de pénalisation n’ont aucun effet et que de l’autre l’impact sur l’économie serait plus que bénéfique. Car selon Terra Nova, la culture de la marijuana en France pourrait rapporter non moins de 2 milliards d’euros aux agriculteurs. Et c’est sans compter sur les recettes fiscales engrangées par la vente encadrée (pharmacie, bureaux de tabac…) et la baisse du coût de la lutte contre la répression des petits consommateurs.
Les Français majoritairement pour
Si la question de la dépénalisation et de la légalisation ne surprend plus tant elle constitue un marronnier, ce qui surprend en revanche c’est l’actuel position des Français. Car un récent sondage Ipsos avance que 52% sont favorables à une légalisation contrôlée et souhaitent même que les candidats à la présidentielle prennent une position claire sur le sujet. Et si les mentalités ont évolué, c’est en raison du fait que la France est l’un des tous derniers pays en Europe dans lequel la législation est si dure vis-à-vis des fumeurs sans que le trafic soit endigué. Et les derniers pays a avoir accéléré sur la dépénalisation et la vente libre – pourtant réputés rudes sur les questions de morales – que sont notamment les Etats-Unis ne savent dans certains cas plus quoi faire de leurs recette fiscales. C’est le cas notamment dans le Colorado qui se retrouve submergé de l’argent de la vente de la marijuana.
L’opinion française a donc changer de braquet sur la question de la dépénalisation et de la légalisation « contrôlée » du cannabis, mais le sujet sera-t-il repris pour les prochaines échéances électorales ?