Politique

Une volontaire de Médecins sans Frontières intervenant à Morovia au Libéria a été infectée par le virus Ebola selon le communiqué de l’ONG ce mercredi 17 septembre.

Elle est rapatriée en France à bord d’un avion spécial, explique le ministère de la Santé ce mercredi 17 septembre. Elle est donc la première patiente infectée par le virus à être hospitalisée en France dans des conditions de sécurité maximale. « La malade va être rapatriée en France dans des conditions de sécurité maximale, dans un avion médicalisé dédié » explique le ministère de la Santé.

Selon MSF, la patiente a été placée en isolement « dès l’apparition des premiers symptômes ». Les tests effectués sur elle sont positifs. « MSF applique des protocoles de protection extrêmement stricts. Cependant, ce risque fait partie de ce type d’interventions et nos équipes ne sont pas complètement épargnées » déclare Brice de la Vigne, le directeur des opérations de MSF.

EconomiePolitique

Le président de la Banque Africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka a annoncé que le virus de l’Ebola pourrait provoquer « une baisse de l’ordre de 1% à 1,5% du PIB » en Afrique de l’Ouest.

C’est pendant une cérémonie de signature de don avec l’OMS, que Donald Kaberuka a révélé que le virus est non seulement une  » menace pour les vies et les services de santé » mais également une « menace économique » pour les pays touchés en Afrique de l’Ouest. « Dans nos premières estimations, une baisse de 1% à 1,5% n’est pas impossible » explique-t-il. Il estime que l’épidémie « met en péril les activités agricoles » des pays comme la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone, qui « commençaient à se remettre des crises militaro-politiques », ce qui pourrait entrainer « une crise alimentaire ». Il a également ajouté que « à long terme, la fermeture des frontières va induire un coût sur les échanges commerciaux entre les pays ». « Mon inquiétude, c’est que les fermetures des frontières un peu partout en Afrique sera préjudiciable à l’économie ; à long terme, cela va toucher l’économie africaine », continue-t-il. Il déclare « être préoccupé’ par la situation qui pourrait causer « la fuite des investisseurs, au moment où le continent commence à décoller. »

Coup de gueulePolitique

Depuis la découverte d’Ebola il y a 40 ans de cela, la situation actuelle est la plus alarmante de toutes. Conscient de cela, la Banque Mondiale décide de mobiliser 200 millions de dollars pour lutter contre l’épidémie.

La somme est destinée à gérer les cas d’urgence au Libéria, à la Guinée et à la Sierra Leone. Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé, sur les1 603 cas enregistrés, 887 malades ont trouvé la mort. Parmi ces personnes, 358 sont des Guinéens, 255 des Libériens, 273 des Sierra Leonais et un dernier nigérien.

Selon le président du BM Jim Yong Kim, cette épidémie met en danger un grand nombre de vies humaines si elle n’est pas gérée comme elle se doit. C’est d’ailleurs pour lutter contre ce danger que l’institution financière décide de porter secours aux victimes. La Banque Mondiale annonce son appui lors de la réunion États-Unis/Afrique à Washington. Plusieurs chefs d’État africain étaient présents à ce sommet.