Paris, logement, chambres de bonne
Politique

Afin de résoudre une partie de la crise du logement, la mairie de Paris investit 10 millions d’euros dans la réhabilitation des chambres de bonnes.

Etant au nombre de 114 000, les chambres de bonne à Paris représentent un vivier de logements intéressant pour résoudre une partie du problème de la crise de l’immobilier. Car entre des prix sans cesse plus élevés et un nombre de biens qui diminuent en raison d’une offre du type Airbnb toujours plus importante, se loger devient un vrai casse-tête à Paris.

La mairie a donc décidé d’allouer 10 millions d’euros à leur remise sur le marché. Et pour cela le dispositif Multiloc’ devrait être intensifier. Il permet d’aider financièrement les propriétaires à remettre leurs biens en état pour autant qu’ils pratiques des tarifs de location modérés.

L’adjoint au logement de la mairie, Ian Brossat explique la démarche : Nous cherchons à activer tous les leviers pour produire de nouveaux logements. Là, nous avons identifié un gisement nouveau ». L’enjeu est de remettre en état ces « espaces vacants ou insalubres pour créer de nouveaux logements ».

Rachat et regroupement en vue

En parallèle, la mairie va mettre la pression sur les propriétaires de tels biens pour les regrouper deux par deux ou par trois même. Car 51% des chambres de bonne faisant moins de 9m², leur location est illégale. La solution serait donc également de doubler ou de tripler leur surface pour offrir un espace de vie décent.

Aussi, la mairie va se porter directeur acquéreur de bon nombres d’entre elles afin de les faire passer en logement social et de les réserver aux personnes aux revenus les plus modestes.

Paris prend ainsi le taureau par les cornes en s’attaquant aux chambres de bonnes qui représentent en effet un réel potentiel de logements. La ville se donne les moyens de ses ambitions et devrait rapidement mettre à nouveau sur le marché ces biens.

 

Politique

En plein tourbillon médiatique causé par son mari, Emmanuel Cosse la ministre du Logement reprend la main en dévoilant son nouveau plan en faveur du logement.

A moins d’une année du terme de son mandat de ministre, Emmanuel Cosse n’entend pas pour autant renoncer à marquer de son emprunte le quinquennat en impulsant ce qu’elle estime être une politique ambitieuse. Trois grands volets sont ainsi au programme pour permettre de développer une offre nationale satisfaisante : optimiser le parc de logements vacants, pousser le curseur sur la rénovation énergétique et favoriser l’émergence des éco-quartiers.

Un plan tripartite

Nombreux ont étés les ministres qui ont tenté par différents moyens d’améliorer la situation du logement en France et Emmanuel Cosse n’échappe pas à la règle, surtout avec sa volonté de mobiliser des logements vacants. Pour la ministre, il s’agit d « un moyen rapide et efficace d’apporter des solutions aux ménages éprouvant des difficultés à trouver un logement ». L’objectif ? 50 000 logements en trois années alors que le parc total est de 2,88 millions de tels logements. Sauf que la majeur partie des ces logements se trouvent dans des zones géographiques désertées dans lesquelles personne ne souhaitera s’installer.

Autre point du plan logement : la rénovation énergétique. Une politique décidée pour suivre les engagements pris lors de la Cop21. Sur ce point, la stratégie de moyens est quelque peu faiblarde car Cosse propose de créer des associations de particuliers, un énième service public d’informations et de conseils, une plateforme de mise en relation entre particuliers et pros de la rénovation. Rien de bien concret donc.

Enfin, tâchant de se rappeler qu’elle fut autrefois une écologiste, la ministre entend également développer les éco-quartiers. A ce titre, elle rappelle que plus de « 150 collectivités sont aujourd’hui membres du club Eco-quartiers ». Mais sur ce point là encore, les propositions sont maigrichonnes. On sait juste qu’Emmanuel Cosse entend développer le processus initié il y a dix ans sous une autre ère présidentielle et qu’elle a commandé un rapport sur l’évaluation des éco-quartiers existants.

EconomiePolitique

Si les taux d’emprunts sont au plus bas et les conditions de crédits avantageuses, tous les français n’ont pas les moyens d’en profiter. En effet, comme le démontre une nouvelle étude de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, les jeunes et les bas revenus sont de moins en moins nombreux à accéder à la propriété.

Ainsi, d’après l’Observatoire Crédit Logement, les moins de 35 ans représentaient 52,4% des emprunteurs en 2009 contre seulement 44,8% aujourd’hui. Concernant les faibles revenus, le phénomène est similaire. Les revenus inférieurs à quatre SMIC qui rassemblent la majeure partie de la population, restent majoritaires mais voient leur part de marché diminuer de 66,7 % en 2009 à 61,2% aujourd’hui.

Une tendance d’autant plus inquiétante que les conditions d’emprunts sont actuellement très avantageuses, la part de crédits conclus à moins de 3,5% est passée de 16,6% en 2011 à 94,4% en juin dernier.

L’Observatoire estime donc que si cette évolution est liée de manière évidente à la crise et à la dégradation de l’économie française, elle peut être également attribuée aux PTZ + (prêt à taux zéro) qui se dégrade dans l’immobilier neuf depuis 2012.

Conscient des difficultés actuelles du marché immobilier, le gouvernement a d’ailleurs annoncé des mesures le mois dernier. Le PTZ en fait partie avec des seuils d’accès bientôt relevés et un élargissement prochain du dispositif aux logements anciens des zones rurales.

Crédits photo : Thinkpanama

Politique

La vice-présidente PS de la région Ile-de-France, chargée du logement, avouait le 18 février dernier occuper un logement social en face du Ministère des Finances. Michèle Sabban qui avait pourtant accusé son petit camarade écologiste, Jean-Vincent Placé, de profiter de son statut d’élu, prouve que la probité n’est pas la vertu première des socialistes…

Le logement social pour les happy few :

Alors que la fondation Abbé Pierre dénombre dans son rapport sur le mal-logement en 2014 1 735 000 ménages en attente d’un logement social, la responsable socialiste occupe depuis plus de dix ans un appartement « cosy » de 70m2 pour un loyer d’environ 1200 euros. D’après les chiffres avancés par le journal Marianne, la conseillère régionale du Val-de-Marne toucherait pourtant près de 48 000 euros de revenus annuels ; on comprend mieux pourquoi il peut lui apparaitre pénible « de devoir se mettre à poil »…

Il y a toujours pire ailleurs…

Après l’hébergement de Jean-Pierre Chevènement, c’est la responsable des logements sociaux qui se réserve donc directement un petit pied-à-terre en dessous des prix du marché. Désormais elle oblige Anne Hidalgo à monter au créneau en rappelant « qu’aucun conseiller de la capitale ne doit être locataire d’un logement attribué par la Ville, sauf exception étudiée par une commission de déontologie ». Une règle de bon sens alors que la nouvelle maire de la capitale a dû finalement avouer un manque de 400 millions d’euros dans la comptabilité de son prédécesseur, Bertrand Delanoë.

Jean-Paul Huchon adepte du clientélisme :

Michèle Sabban n’est pas la seule personnalité à bénéficier des faveurs du petit baron Jean-Paul Huchon ! Le lotissement du XIIIème arrondissement regroupe du beau monde : des médecins, une magistrate, et même une personne haut placée d’Alcatel Lucent. Au sein de la mission d’information et d’évaluation sur le logement, l’opposition dénonce l’opacité voulut par le président de la région et suggère la création « d’une fiche de renseignements afin de connaître les élus qui bénéficient d’un logement social »…

Crédit Photo : AntiCor

Coup de gueuleEconomiePolitique

Un campement de tentes pour les sans-abri a fait son apparition sur les berges du Canal Sant-Martin à Paris ce lundi 9 juin. Par cette action,  le Collectif des associations unies pour une nouvelle politique de logement entend ici dénoncer la situation inacceptable des plus précaires en France et alerter le gouvernement sur les problèmes de mal-logement à l’heure ou la priorité est aux économies.

En effet, alors que la Loi de finances rectificative qui prévoit 50 milliards d’économies devrait être présentée cette semaine en conseil des ministres, les 34 associations du collectif s’opposent fermement à ce que ces mesures frappent les plus pauvres, les mal-logés et les sans domicile fixe. Ils dénoncent notamment le gel annoncé des allocations logement tandis que près de 4 millions de personnes en France souffrent encore du mal-logement.

Comme le rappelle Christophe Robert de la Fondation Abbé Pierre, « ces aides au logement qui touchent plus de six millions de ménage concernent les ménages les plus pauvres dans notre pays » et « même dans le contexte actuel de fragilité financière, les plus fragiles ne peuvent pas être la variable d’ajustement du gouvernement ».

De son côté, Louis Gallois, grand dirigeant d’entreprise et actuel président de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS) soutient ce mouvement . Il précise en effet que « les économies doivent se faire, mais pas sur le dos de ceux qui sont le plus en difficulté. Ceux-là, au contraire, devraient être protégés et ne pas subir une crise qu’ils subissent déjà avec des problèmes terribles de logement, d’emploi, etc ».

Dans le cadre de cette mobilisation, le président de la FNARS lance donc « un appel aux pouvoirs publics, aux parlementaires pour qu’ils tiennent compte de cette situation et que dans la politique gouvernementale, une priorité soit donnée à ceux qui sont les plus démunis, que l’on renforce le filet de sécurité qui doit leur permettre ensuite de rebondir ». Le mouvement demande également une loi programmation sur le logement social et sur le logement très social et devrait se poursuivre dans les semaines à venir dans différentes villes de France.

Crédits photo: Aleske

Politique

Fiscalité : un changement certain pour l’an prochain

Pour 2014, la fiscalité des foyers connaitra une nette évolution sur divers domaines tels que le patrimoine, le logement, les revenus et autres. Le projet sur la loi de Finances de 2014 est moins ambitieux que celui de 2013. Toutefois, elle présente de réelles modifications sur la fiscalité des ménages en toute dimension.

Des mesures ont été prises sur les revenus des ménages. Ces mesures s’accordent sur un avantage fiscal, une majoration de 10 % sur la pension pour les retraités, une réduction d’impôt pour les salariés jouissant d’un contrat de santé et une réduction d’impôt extraite des niches fiscales. Les ménages modestes auront également leur part face à plusieurs exonérations d’impôt.

Des mesures ont également été prises en matière de logement pour provoquer un choc d’offre sur la fiscalité des plus-values immobilières. Aussi, la revalorisation de la TVA ainsi que les mesures de fiscalité verte sont accessibles sur des proportions propres.

La politique fiscale française apporte de nouveaux changements sur son calendrier de réforme. Le premier ministre d’insister sur la cohérence de vue avec François Hollande. Cette réforme de la fiscalité est mise au point dans le but d’un gisement plus économique. Pour trouver une issue face à la crise, la France doit persévérer vers cette réforme fiscale.

EconomiePolitique

Ville DurableLa communauté de communes de l’Autunois (CCA), située dans la Saône-et-Loire en Bourgogne, est composée de 21 communes et d’à peu près 23.000 habitants. En 2001, elle a participé à l’Agenda 21, initiative locale qui a vu la réalisation de nombreux projets en termes de développement durable, notamment grâce à leur partenaire EDF. Rémy Rebeyrotte, son président, a lui-même fait remarquer qu’EDF est « un partenaire extrêmement fidèle et efficace, présent à chaque fois que nous le sollicitons ».

La communauté de communes de l’Autunois (CCA), située dans la Saône-et-Loire en Bourgogne, est composée de 21 communes et d’à peu près 23.000 habitants. En 2001, elle a participé à l’Agenda 21, initiative locale qui a vu la réalisation de nombreux projets en termes de développement durable, notamment grâce à leur partenaire EDF. Rémy Rebeyrotte, son président, a lui-même fait remarquer qu’EDF est « un partenaire extrêmement fidèle et efficace, présent à chaque fois que nous le sollicitons ».

Quel est le rôle des collectivités territoriales dans le développement (durable) des territoires ? En termes d’investissement elles représentent le premier contributeur public.

La collaboration efficace des deux acteurs a favorisé le développement de la politique de Ville durable dans la communauté de communes de l’Autunois. Ainsi, La CCA et le groupe EDF Commerce-Est ont signé, la semaine dernière, le premier protocole d’accord en France du projet Ville durable à la mairie de proximité de Saint-Pantaléon.

La Communauté de communes de l’Autunois, déjà très engagée dans le développement durable, accélère la cadence vers une transition énergétique durable, grâce au soutien important d’EDF notamment. Comme le souligne son président, « Nous avons pris un temps d’avance sur le développement durable et la rénovation de l’habitat ».

Grâce à ce partenariat, la CCA va pouvoir estimer son potentiel de rénovation énergétique et ainsi réaliser une certaine économie d’énergie. La démarche est axée sur les logements. Les deux partenaires accompagneront en effet les habitants de la communauté de communes dans les travaux de rénovation qu’ils souhaitent entreprendre. Le but étant, dans un premier temps, d’augmenter l’efficacité énergétique des logements de la communauté de communes avant de progresser dans la démarche de Ville durable.

Politique

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L’Union Nationale des Etudiants de France (l’UNEF) et la Fédération des Associations Générales Etudiantes (la FAGE), les deux principales organisations étudiantes françaises, ont publié leurs chiffres pour la rentrée 2013 et indiquent toutes les deux une augmentation des coûts de la vie étudiante.

Une hausse que l’UNEF chiffre à 1,6% en raison de l’accroissement des dépenses liées au logement : si électricité et assurance habitation sont pointées du doigt, l’UNEF annonce également l’augmentation des frais étudiants obligatoires (tels que l’inscription, le ticket des Restaurants Universitaires ou la cotisation à la Sécurité sociale étudiante).

L’UNEF prédit aussi un recourt au salariat touchant plus de la moitié des étudiants pour financer le montant d’une année d’étude hors domicile familial (entre 10.500 et 15.500 euros). Avec la crise économique actuelle, la solidarité familiale serait de plus en plus remise en cause.

La FAGE pointe de son côté une hausse de 2% des coûts de la rentrée scolaire, affichant des dépenses à hauteur de 2.481 euros pour le seul mois de septembre. « Le mois de septembre sera une nouvelle fois synonyme de sacrifices et de difficultés financières », déplore Julien Blanchet, président de la FAGE.

Les deux organismes indiquent également que la refonte du système de bourses lancé par le gouvernement entraînera la baisse du coût de la vie pour 5% des étudiants. Malheureusement, pour 75% des étudiants non boursiers, cette refonte sera synonyme d’une inflation à hauteur de 2%.

Pour M. Blanchet, la hausse des dépenses liées aux études entraîne « de plus en plus de jeunes issus des classes sociales les plus populaires à rester à la porte de l’université ». Un problème majeur dans une société où les diplômes sont indéniablement des remparts contre le chômage !

Politique

150 000 : Le nombre de sans logis ne cesse d’augmenter, à mesure que la crise du logement se durcit, les expulsions se poursuivent, les dispositifs d’hébergement d’urgence s’engorgent et montrent leur limite. Désormais des femmes, des enfants, des mineurs, des handicapés, des vieillards, des jeunes, des réfugiés, des sinistrés vivent dans la rue, dans des abris de fortune, alternant parfois avec des hébergements temporaires et éloignés. Les filets de la protection sociale se relâchent dangereusement, remplacés trop souvent par ceux de la répression.

48 ans est l’âge de décès moyen des sans abris dans notre pays. 80 ans est l’espérance de vie moyenne de la population. Plus de 200 sans abris sont morts, depuis le début de l’année, et la grande majorité dans la rue.

Etre mis et laissé dans la rue est donc une condamnation à la peine capitale doublée d’une lente et cruelle descente aux enfers : on perd son emploi, sa famille, ses amis, le respect d’autrui et de soi, sa santé. La déchéance morale précède la déchéance physique, et une lente agonie … Tout le monde l’a compris parmi ceux qui consacrent l’essentiel de leur revenu au loyer ou à leur traite : être mis à la rue c’est le début d’une torture sociale, de laquelle on ne sort pas indemne.

Nous avons aboli la peine de mort en 1981, il faut abolir ce châtiment, définitivement !

Non seulement c’est un devoir moral, mais c’est aussi la loi : Le Conseil d’État l’a rappelé en février dernier, la “violation du Droit à l’hébergement”, est “une atteinte à la dignité humaine”.

La mise en œuvre de la Loi sur le Droit Au logement Opposable – loi DALO – est aussi bafouée. Le nombre de ménages reconnus prioritaires en attente de leur relogement par l’État est en hausse constante, et touche 50 000 ménages. Là encore il s’agit de personnes et de ménages vulnérables, contraints de vivre dans des taudis, sous la menace d’une expulsion ou d’une fin d’hébergement, et donc du pire.

Dès lors, l’État au plus haut niveau doit mettre en œuvre les moyens de sortir de cette crise, avant qu’elle ne se transforme en désastre humanitaire et politique. Il n’est pas acceptable que l’on nous resserve au plus fort de l‘hiver l’ouverture de gymnases et autres stations de métro, d’igloos …

Jamais notre pays n’a compté autant de logements vacants : 2,39 millions en 2011 selon l’INSEE2. Il y a pléthore de locaux et logements désaffectés appartenant à l’État, à des entreprises, à des HLM…

Récemment l’assemblée nationale a adopté deux amendements facilitant la mise en œuvre de la loi de réquisition. Encore une loi à appliquer !

Mobiliser ou réquisitionner temporairement et à faible coût 100 000 logements vacants, c’est sortir de la rue et de la grande précarité 300 000 personnes, de quoi nous redonner espoir et confiance.

Avec les mouvements sociaux du logement, nous demandons au Président et au Premier Ministre de donner l’impulsion nécessaire à cette entreprise, en urgence, il n’y a plus de temps à perdre !

Premiers signataires : Christophe Alévêque, Josiane Balasko, Guy Bedos, Miguel Benasayag, Jacques Bonnafé, Florence Cestac, Alfred Circus, Coco, Alexandre Coutelis, Didier Daeninck, Annie Ernaux, Thomas Fersen, Alain Lipietz, Daniel Mermet, Miss Tic, François Morel, Miche Onfray, Olivier Pont, Didier Porte, Olivier Poubelle, Sansévérino, Siné, Catherine Sinet, Bruno Solo, Thibaut Soulcié

source article : http://droitaulogement.org