General Electric, lutte, Europe
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Lundi 29 mars, une grande manifestation a eu lieu sur le site industriel de Belfort, pour protester contre la restructuration de General Electric Steam Power. Mais au-delà du site français, ce sont des dizaines d’usines réparties sur autant de pays européens qui sont concernées. 

Combat à grande échelle

« Il y avait principalement des gens de Steam, mais pas seulement, se félicite le cégétiste Laurent Santoire.  Ce qui est nouveau, c’est la mobilisation solidaire de salariés d’autres divisions ou d’autres entreprises : GE gaz, transport Alstom, EDF,  etc.  Tout le monde a compris que les menaces sont globales. »

Mais au-delà de l’interentreprise, c’est l’international que visent les syndicats, avec une européanisation de la lutte. Le combat contre General Electric Steam Power est par exemple mené dans une vingtaine de pays européens, et les syndicats ont récemment tenté de joindre leurs efforts, en lançant une pétition commune sur le site Change.org traduite en dix langues  : « Depuis le rachat d’Alstom par GE en 2016, GE a multiplié les restructurations sur tous les secteurs, supprimant des compétences historiques par milliers en Europe alors que GE intervient sur une très large portion du parc de production et de distribution électrique ».

«  Il organise l’abandon de l’Europe  »

« Larry Culp (dirigeant de GE) préfère imposer des restructurations, pour augmenter les profits de son business, décidées sur la base de ratios financiers de rentabilité permettant effectivement un retour sur investissement à très court terme mais détruisant, en parallèle, les capacités à pérenniser des activités industrielles stratégiques », s’insurgeaient les syndicalistes dans un avis rendu le 26  mars.  

« General Electric ne sait pas développer de compétences. Quand il a des besoins, il achète. Quand il n’a plus de besoins, il vend ou il casse. Il organise l’abandon de l’Europe et il fait des restructurations pour avoir des entités vendables », illustrait quant à lui Gregory Pastor, de la CGT, en décembre dernier.

EconomieInternationalPolitique

Fléau régional, le terrorisme semble s’implanter en profondeur au Sahel, entrainant dans son sillage son lot de morts violentes et de déstabilisations politiques. La misère sociale engendrée par les violences terroristes favorise la radicalisation de la partie la plus démunie de la population. Rares sont les pays qui ont réussi, ces dernières années, à enrayer ce cercle vicieux. La Mauritanie en fait partie. Aucun acte terroriste n’y est à déplorer depuis plus de quatre ans, malgré la situation géographique sensible du pays, frontalier du Mali et de l’Algérie. Une exception qui mérite qu’on s’y intéresse.

 Le Sahel en proie au chaos

Depuis le printemps arabe, malgré d’importants progrès en matière de démocratie en Tunisie, la tendance en Afrique du Nord a été à l’expansion incontrôlable des réseaux terroristes. D’après un rapport publié par le think tank américain Potomac Institute et l’Inter-University Center on Terrorism Studies (IUCTS) en février dernier, la poussée en 2014 des groupes Daech et d’Al Qaeda a fait augmenter le nombre d’attentats terroristes en Afrique du Nord et au Sahel de 25% par rapport à 2013. Les affrontements entre des autorités fragilisées par des divisions ethnico-tribales et des groupes djihadistes sont en train de s’enraciner dans cette région du monde.

Plus généralement, le Sahel est largement devenu une zone de non-droit et une voie de transit qui permet aux réseaux terroristes de se ravitailler en hommes, munitions et matériel. Attaques multiples en Tunisie et en Lybie, meurtre d’un Français en Algérie, bombe en soute en Egypte, attentat contre l’hôtel Radisson Blu au Mali, regain de moyens pour Boko Haram, qui frappe maintenant le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Nigeria, autant de signes que la contagion djihadiste n’a de cesse de s’étendre. Depuis les attaques du 11 septembre 2001, la région a connu une augmentation de 800% des attaques terroristes. Pour la seule année 2014, il y a eu 289 nouveaux attentats encouragés par l’instabilité des Etats africains.

Non seulement le décompte des victimes est tragique, mais ces attaques terroristes ont infligé de grandes souffrances pour les économies locales. Le déclin sans précédent de l’économie libyenne en atteste. La baisse sensible du tourisme en Tunisie – un des principaux secteurs de l’économie locale – après les attentats également. Et la crise alimente la crise. La pauvreté, la misère sociale et le taux élevé de chômage et de sous-emploi, particulièrement chez les jeunes, facilitent le recrutement terroriste et l’insécurité.

La stratégie Mohamed Ould Abdel Aziz

Face à la montée du terrorisme au Sahel, la Mauritanie semble faire figure d’exception. Pourtant, le pays dans son histoire récente n’a pas été épargné : en 2003, le groupe terroriste algérien GSPC avait attaqué une unité militaire mauritanienne à Lemghayti, 15 soldats avaient trouvé la mort à Lemgheity en 2005 et trois attaques ont eu lieu en 2007. La première avaient coûté la vie à quatre touristes français abattus froidement dans la rue le 24 décembre 2007, et l’armée nationale affrontait, deux jours plus tard, un groupe armé se réclamant d’Al-Qaïda au Maghreb, à Al-Ghallawouiya. Un mois après, l’ambassade d’Israël était à son tour attaquée par des assaillants armés. La situation se retourna néanmoins avec l’élection de Mohamed Ould Abdel Aziz qui a su déployer une stratégie transversale et volontariste, grâce à laquelle le terrorisme a proprement été mis à la porte du pays. La Mauritanie est aujourd’hui le seul État maghrébin qui ne compte pas une seule branche déclarée d’Al Qaïda.

Porté au pouvoir le 6 août 2008 par un soulèvement, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, 58 ans, démissionne de l’armée quelques mois plus tard pour se faire élire, le 18 juillet 2009, à la tête de la Mauritanie. Dès son arrivée, il se montre intraitable avec les terroristes. Interrogé par le Point, il explique sa méthode : « Nous avons eu deux approches simultanées. La première, sécuritaire, en réorganisant nos forces armées. Nous les avons adaptées à la menace terroriste qui n’a rien d’une guerre classique. Nous avons créé des unités rapides d’intervention, augmenté les moyens du renseignement et contrôlé les entrées et les sorties du pays. Les terroristes venaient du Mali, nous attaquaient et y retournaient. Nous avons créé une zone tampon entre les deux pays, au nord de la Mauritanie. »

Mais il insiste sur la nécessité d’une double approche, avec un aspect plus intellectuel : « Des terroristes ont été condamnés et emprisonnés. Nous avons choisi de « déradicaliser » ceux qui n’avaient pas de sang sur les mains. Nous les avons fait discuter avec des gens de religion, des oulémas. Trente-six d’entre eux ont été relâchés et seuls deux sont repartis dans les rangs d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique installé au nord du Mali). » « C’est un message fort en direction des groupes armés terroristes, dans un contexte régional et mondial trouble, un signal fort qui prouve la maîtrise par la Mauritanie de son territoire, même dans ses zones les plus difficiles », développe le spécialiste mauritanien, Mohamed Fall Ould Oumeire. Mais la réponse s’est aussi jouée sur le plan régional par la mise en place d’une coopération étroite avec les pays voisins.

La plupart des dirigeants du Maghreb, de l’Afrique, de l’Europe et des États- Unis s’accordent en effet sur la nécessité de coopérer davantage face à la menace de l’insécurité et du crime organisé, insistant sur une coopération étroite des pays du Maghreb et du Sahel. Le Mali et la Mauritanie ont ainsi conclu il y a un an un accord pour renforcer leur coopération contre les groupes armés terroristes qui historiquement se servaient de la région comme base arrière. Ils ont également prévu de « renforcer la coopération entre leurs forces armées et de sécurité à travers des rencontres périodiques, l’échange régulier d’informations et la concertation étroite » entre leurs armées. Un exemple à suivre pour tous les autres pays de la région.

EconomiePolitique

Les députés veulent éradiquer la contrefaçon

Les députés sont déterminés à se lancer dans une lutte acharnée contre la contrefaçon en France. Le mardi 4 janvier, une proposition de loi a été déposée à cet effet. Tous les députés sans exception ont donné leur accord pour que cela puisse se faire. Rappelons-nous que la France connait actuellement une forte augmentation au niveau des produits contrefaits.

Le ministre du commerce extérieur, Nicole Bricq, a déclaré que la contrefaçon est néfaste pour l’économie. D’ailleurs, celle-ci est responsable de la perte de 38,000 emplois ainsi qu’une 6 milliards d’euros de manque à gagner annuellement. D’ailleurs, l’achat de produits contrefaits est strictement interdit sur le territoire français, de même que les autres pays de l’Union Européenne.

Respectivement à cette loi, des dédommagements plus conséquents pour les victimes sont à prévoir. Plus encore, les instances auront à prendre en considération plusieurs éléments crucials : le préjudice et les répercussions sur l’économie. Pertes, dépréciation de la marque, préjudice moral et bien d’autres encore seront de mise.

Coup de gueule

enfant_ecole_photo_mrcharly.jpg La député des Yvelines, Valérie Pécresse, vient d’annoncer le lancement de la fondation « S’engager contre l’échec scolaire », dont l’objectif est de récolter des fonds pour financer différentes initiatives de lutte contre l’échec scolaire.

Dans notre modèle républicain, la réussite scolaire est le premier outil qui permet à chacun de pouvoir s’émanciper et espérer grimper dans l’ascenseur social. C’est pourquoi, il est primordial de lutter contre l’échec scolaire, qui touche généralement les personnes les plus défavorisées.

C’est sans doute pour ces raisons que Valérie Pécresse a décidé de se battre contre ce fléau qui “constitue une véritable bombe à retardement dans la société française”, selon elle.

Pour choisir à quelles initiatives innovantes les fonds récoltés seront reversés, une équipe de spécialistes sera chargée d’évaluer les projets. Parmi eux, on peut citer le mathématicien Cédric Villani, le chimiste Gérard Férey, la géographe Marie-Claude Maurel, l’ancien recteur de Paris Patrick Gérard, mais également Geneviève Piniau, Claude Boichot, Marc Ivaldi, Louis Vogel et Alain Bentolila.

Dans un entretien accordé à Educpros, l’ancienne ministre de l’enseignement supérieur cite également les premières initiatives qui seront soutenues :

Nous allons par exemple aider le serious game “La course aux nombres”, conçu par Stanislas Dehaene du Collège de France, à être diffusé dans le monde éducatif. Nous voulons soutenir l’outil “Déchiffrage”, sur la lecture, porté par l’association Asprill (Association pour la prévention de l’illettrisme), ou encore une initiative de la ville de Montfermeil pour lutter contre l’illettrisme des parents. À Reims et Chambéry, nous soutenons l’AFEV et une familiarisation au livre et aux objets culturels dès la maternelle.

“On ne peut plus continuer à avoir 20 % d’une génération qui sort du système éducatif sans savoir lire, écrire, compter et raisonner”, conclue-t-elle.

Comme quoi, certaines (rares) personnalités de droite s’intéressent encore au sort des plus fragiles…

Politique

PCF : la lutte doit rester un sport olympique

La recommandation de la commission exécutive du Comité international olympique (CIO) d’exclure la lutte du programme des Jeux olympiques à partir de 2020 n’est pas acceptable, nous comprenons la colère d’un grand nombre de pays et de la fédération française. Depuis toujours, la lutte fait partie de l’histoire des Jeux olympiques, antiques et modernes. Elle est implantée dans deux cents pays et constitue le sport national principal pour bon nombre d’entre eux, offrant l’unique possibilité de représentation d’athlètes de ces pays aux Jeux olympiques. Elle contribue ainsi à l’universalité de ceux-ci.

Les justifications de Monsieur Mark Adams, porte parole du CIO, laissant entendre que « la question n’est pas de savoir ce qui ne va pas avec la lutte mais ce qui est bon pour les Jeux», sont inacceptables et montrent à quel point la marchandisation du sport fait des ravages. Il est grand temps de libérer le sport et ses manifestations internationales de la domination de l’argent.

La lutte doit conserver sa place aux Jeux olympique et ne peut être opposée à un autre sport quel qu’il soit. Le Parti communiste français est à la disposition de la fédération française pour soutenir toutes les démarches nécessaires au maintien de la lutte comme sport olympique.

source article : http://www.pcf.fr