femmes, manifestation, Lyon
Société

5 000  personnes, principalement des femmes, sont descendues dans les rues de Lyon dimanche 7 mars pour protester contre les violences faites aux femmes et toutes les formes d’inégalités dont elles sont victimes. 

Revendications des premières de corvée

Les travailleuses ont défilé sous toutes sortes de bannières, allant du slogan personnel au drapeau syndical ( CGT, FSU, Solidaires, …). Elles ont crié leurs revendications, exigeant de meilleures conditions de travail et un rééquilibrage des salaires. 

« Nos conditions de travail étaient déjà dégradées avant la crise sanitaire, mais c’est sûr que, le Covid, on se l’est pris de plein fouet. Comme les autres, on s’est retrouvées à devoir découper des sacs-poubelle pour se faire des blouses, illustre Morgane Henry, ergothérapeute à Vaugneray. Le Ségur, on l’attend toujours… et de toute façon, ça ne rattrapera même pas le blocage de nos salaires depuis dix ans ».

«   Au bout de trois ans d’étude et dix-huit de carrière, je ne touche même pas 2 000  euros, ajoute-t-elle, amère. Avant, c’était des bonnes sœurs qui faisaient ça, alors on reste dans l’idée qu’on doit être corvéables à merci ».

Les femmes sont plus impactées par le télétravail

Bien que ce soit malheureux à admettre, puisque les tâches ménagères devraient être réparties équitablement au sein des foyers, dans les faits, les femmes en télétravail sont plus pénalisées que les hommes.  

« Comme dans plein d’autres métiers, on a des collègues femmes sur lesquelles pèse l’articulation entre vie de famille et vie professionnelle, qui se retrouvent à devoir travailler sur la table de la cuisine ou dans la chambre des enfants, tout en continuant à assurer une mission de service public »,  explique Sandrine Gammoudi-Sauzeat, employée à la CAF, où « 85  % des salariés sont des femmes ».

arjowiggins, Sarthe, rassemblement
IdéesPolitique

Vendredi 20 septembre à la mi-journée, la vie de plusieurs dizaines de communes sarthoises s’est figée lors d’une forte mobilisation pour dire « stop à la désindustrialisation » du département. Le mouvement, baptisé «  Sarthe morte  », est une réponse directe à la mise en liquidation de l’usine de papier Arjowiggins.

Résultat de manoeuvres financières

Le mouvement «  Sarthe morte  » se cantonne principalement au triangle formé par les villes du Mans, de Montval-sur-Loir et de Saint-Calais, et son épicentre est Bessé-sur-Braye. C’est là que se trouve l’immense usine de papiers recyclés haut de gamme Arjowiggins, placée en liquidation judiciaire fin mars. Ses 600 salariés, répartis entre la Sarthe et le Loir-et-Cher et désormais sans emploi, ont décidé de se mobiliser vendredi pour protester contre l’inaction du gouvernement, et faire valoir leurs droits.

Leur licenciement est d’autant plus insupportable qu’il est la conséquence de manœuvres financières du groupe Sequana, propriétaire d’Arjowiggins, et de son PDG Pascal Lebard. Mais le scandale ne s’arrête pas là, étant donné que les dîtes manœuvres ont été soutenus par la Banque publique d’investissement (BPI), un organisme supposé être le bras armé de l’État dans le secteur industriel. Et pour couronner le tout, il s’avère que le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, qui s’oppose formellement à toute relance de l’usine depuis 6 mois, a des liens personnels avec monsieur Lebard.

LaRem fait l’autruche

Le collectif de citoyens à l’origine du mouvement a rassemblé plus de dix mille signatures pour dire « stop à la désindustrialisation de la Sarthe ». Parmi elles figurent les signatures de nombreux élus, comme les présidents du conseil départemental (LR) et de la communauté urbaine du Mans (PS), ou les maires d’Allonnes (PCF) et de Bessé (Modem). En revanche, nulle trace de la députée LaRem du secteur, Pascale Fontenel-Personne, qui est restée étonnamment silencieuse.

Politique

En dépit de l’interdiction de toute manifestation publique de par l’état d’urgence, 4 associations de chômeurs appellent à manifester. Le tout sur fond de publication des très mauvais chiffres de l’emploi en octobre.

Avec une hausse de plus de 40 000 demandeurs d’emplois en Octobre, les chiffres du chômage sont repartis sur une très mauvaises bases. Le jour de la publication de ces chiffres, Daniel Paris-Clavel, président de l’association Apeis (Association pour l’emploi, l’information et la solidarité des chômeurs et des travailleurs précaires) a déclaré : « La sécurité, ce n’est pas seulement un flic à chaque porte, c’est aussi de savoir que son môme va pouvoir bouffer, qu’on va pouvoir se soigner, de ne pas avoir peur de voir un huissier débarquer ». Un message repris par ailleurs par trois autres associations : AC! , CGT Chômeurs et MNCP qui appellent toute à l’unisson à une grande manifestation le 5 décembre prochain.

Des revendications légitimes

Au titre des messages que veulent faire passer les associations se trouvent la revalorisation des indemnités, le libre-choix de son emploi, le transport gratuit pour les chômeurs ou encore l’accès à la formation professionnelle. Des revendications plus que légitimes dans un contexte économique dur pour les travailleurs qui jouent le rôle de soupape dans un marché capitaliste qui ne jure que par le profit et les dividendes versées aux seuls actionnaires. Pour Alain Florain de l’association CGT-Chômeurs « le chômage devient la variable d’ajustement du système capitaliste », et pour Daniel Paris-Clavel il est « organisé pour faire peur aux salariés ».

Reste à savoir à présent si les pouvoirs publics autoriseront cette manifestation qui est particulièrement à propos alors que les fêtes de fin d’année approchent et qu’elles ne seront pas synonymes de grand bonheur pour un nombre bien trop important de personnes sans emploi.

Politique

Tandis que la généralisation du tiers-payant apparaît comme une vraie avancée sociale de gauche, tous les syndicats de médecins font bloc contre la réforme de Marisol Touraine. En cause, la lourdeur de l’administration qui mettrait à mal leur activité.

Permettre à tous les citoyens d’avoir une égalité de soins, donner la possibilité à quiconque de se rendre chez le médecin sans avoir à avancer les frais de la consultation…La généralisation du tiers-payant permettrait cette belle avancée sociale. Finie la médecine à deux vitesses, terminées les patients qui refusent de se faire soigner car les soins sont devenus trop chers. Le tiers-payant serait une avancée significative dans un processus social égalitaire et solidaire. Seulement, c’est sa mise en œuvre qui est décriée. Et c’est ce qui crispent les médecins libéraux. Quitte à mettre en place un mouvement social très suivi depuis vendredi 13 novembre.

La nécessité d’établir un dialogue

La grogne des médecins provient du fait qu’ils craignent que la lenteur et la lourdeur de l’appareil administratif entraînent d’une part un « flicage » et d’autre part beaucoup de retard dans le paiement de leurs actes. Un dialogue entre le Ministère de la Santé et les représentants syndicaux devient urgent car la généralisation du tiers-payant, qui n’est pas la seule mesure de la réforme mais une des plus marquantes, serait réellement bénéfique à la société. Patrick Pelloux, le médecin urgentiste et également syndicaliste engagé, s’est d’ailleurs récemment prononcé totalement en faveur de la réforme du tiers-payant. Reste à mettre en place des discussions qui permettront à chacun d’y trouver son compte.

Politique

Les problèmes d’immigration en Europe touchent certaines parties du continent plus que d’autres. L’Allemagne étant une des destinations les plus choisies par les migrants clandestins, la situation se dégrade de jour en jour dans le pays. Non seulement le gouvernement se retrouve dans une situation critique, mais la population locale commence à riposter également face aux mesures prises afin de venir en aide aux immigrés.

Suite à la décision des autorités municipales de Dresde qui était de loger les migrants dans un bâtiment abandonné de la ville, la population a commencé à organiser des manifestations anti-migration. Dans la soirée de vendredi, des milliers de personnes se sont ainsi réunis pour manifester dans la ville de Heidenau. Des femmes avec des poussettes ainsi que des membres du Parti populaire démocratique ont ainsi pris part au rassemblement organisé.

Plus de 130 policiers ont été mobilisés pour quadriller le mouvement et assurer la sécurité des manifestants, mais ces derniers ont commencé à devenir violents. Ils ont ainsi entrepris de lancer des pierres aux policiers, des bouteilles ou encore de pétards, des actions auxquelles les policiers ont dû répliquer avec des bombes lacrymogènes. 30 policiers ont été blessés. A savoir que l’Allemagne est sensée accueillir 800 000 migrants cette année, un chiffre énorme vu le manque de moyens des localités choisies pour les prendre en main.

 

Crédit photo: Tomh903

Coup de gueuleEconomiePolitique

Que l’on soit pro-nucléaire ou détracteur de l’atome, il est un point qu’on ne peut contester. Le sort de la centrale de production d’électricité de Fessenheim en Alsace est en jeu et ne se limite pas malheureusement comme le sous-entend le projet de loi de transition énergétique, à une simple soustraction de quelques mégawatts de puissance électrique. La fermeture éventuelle de cette usine aura des conséquences considérables sur l’économie locale et entraînera fatalement le licenciement ou le déplacement de plusieurs milliers d’employés. Un véritable cataclysme économique pour la région que dénonce avec ardeur l’association « Fessenheim, notre énergie ».

La vie de la commune de Fessenheim n’aura semble-t-il jamais été aussi animée. Entre manifestations antinucléaires et mobilisations pour le maintien de la production électrique dans la région, Fessenheim se retrouve régulièrement en première page reflétant l’intérêt national d’un débat tout aussi vivace à l’échelle locale. La population de cette commune alsacienne ne semble en effet pas vraiment partager les positions du gouvernement sur la nécessité de fermer la plus ancienne centrale de France, véritable vivier économique pour des milliers d’employés et de sous-traitants.

L’association « Fessenheim, notre énergie » créée en 2013 se fait désormais le porte-parole de cette population sacrifiée sur l’autel de la transition énergétique et qui ne parvient pas à comprendre l’intérêt (outre politique) d’un tel gâchis économique, social et écologique. La fermeture de ce site industriel va en effet affaiblir rapidement et profondément la vitalité du bassin de vie et de la région via la perte de nombreux emplois directs et indirects, la baisse significative des ressources économiques du territoire et des collectivités locales et le départ inéluctable de nombreux habitants (avec les conséquences sur les biens immobiliers et l’animation du territoire que cela implique).

Cette volonté gouvernementale, promesse électorale de François Hollande, est également en totale contradiction avec les grands objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre en lien avec les nouveaux enjeux du changement climatique. Une conférence fut organisée dans ce cadre par l’association le 10 avril dernier sous le thème « Sauver le climat, sauver Fessenheim, même combat » et au cours de laquelle le conférencier et ingénieur au Corps de Mines Jacques Peter, rappelait le bilan carbone extrêmement positif de la France en comparaison aux autres pays industrialisés (le taux d’émissions de CO2 par habitant français est inférieur de 80% à celui de l’Allemagne par exemple).

Comme l’expliquait l’ingénieur et membre de l’association, « une fermeture anticipée de la centrale de Fessenheim serait une faute grave à plusieurs titres. D’une part, elle augmenterait de 1% les émissions de notre pays; d’autre part, elle nécessiterait de coûteux investissements de réseaux pour alimenter la région Alsace. Enfin, nos capacités mobilisables pour passer les pointes de grands froids (pendant lesquelles les ressources du vent et du soleil se font rares) seraient diminuées de 2% ».

N’hésitant pas à comparer les conséquences possibles d’une fermeture de Fessenheim au désastre social de Florange, Jacques Peter rappela enfin que plus de 2000 emplois dépendent toujours de la survie de cette unité de production, et que le coût d’une telle décision s’élèverait aux alentours de 5 milliards de dollars pour le gouvernement, un coût qui se répercutera forcement sur les factures des consommateurs.

Cette volonté est donc d’autant plus incompréhensible lorsque l’on sait que la centrale fut déclarée conforme aux nouvelles normes de sécurité pour dix ans supplémentaires après examen de l’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN).

Avant l’organisation de cette conférence, l’association « Fessenheim, notre énergie » avait déjà lancé plusieurs autres opérations et entend bien poursuivre son combat et porter son message au delà des frontières alsaciennes.

Crédits photo : Florival

Coup de gueule

Le projet de loi Marisol Touraine est aujourd’hui encore beaucoup contesté par les médecins libéraux qui estiment que de nombreuses réformes leur sont tout à fait défavorables. Le tiers payant reste l’une des plus discutée même si plus de la moitié des français étaient favorable à la généralisation du tiers payants.

Trois syndicats de médecins : CSMF (Confédération des syndicats médicaux français), MG France et FMF (Fédération des médecins de France) appellent ainsi leurs collègues à faire la grève ce mardi en guise de protestation contre les réformes du projet de loi qui doit être examiné à l’Assemblée Nationale à partir d’aujourd’hui. Certains ont même prévu de se rassembler devant l’Assemblée Nationale avant que le débat ne commence.

De nombreux médecins ont répondu à l’appel pour une journée morte. Le point qu’ils ne cautionnent toujours pas reste la généralisation du tiers payant qui se produira d’ici 2017. Cela représente une grosse perte pour eux ainsi que d’éventuels retards de paiement des assurances vu que les patients pourront se trouver encouragés par ces dispositions à consulter plus souvent. Un sondage réalisé récemment montre en effet que 63% des français sont favorables au projet de loi et spécialement en ce qui concerne le tiers payant.

 

Coup de gueulePolitique

La semaine dernière, une jeune femme de tout juste 27 ans avait été accusée d’avoir brûlé le Coran. Celle-ci a été ensuite lynchée par ses compatriotes à Kaboul. Un meurtre terrible qui a suscité la colère de nombreuses personnes conduisant ainsi à diverses manifestations.

Accusée d’avoir brûlé un exemplaire du Coran, Farkhunda a été tuée la semaine dernière suite à un lynchage des plus horribles. En effet, celle-ci a été battue à mort, brulée avant de se voir jetée dans le fleuve de Kaboul après son décès. Des images et des vidéos du massacre ont circulé sur les réseaux sociaux et à la télévision.

La foule s’est rassemblée pour les funérailles de la jeune femme dimanche dernier et cas exceptionnel, des femmes portaient son cercueil. La foule a ainsi demandé à ce que les responsables de cet acte barbare soient condamnés pour leur crime. Il s’est avéré que la jeune femme était innocente.

Près de 200 personnes ont ainsi manifesté ce lundi à Kaboul près du lieu où la jeune femme a été incendiée. Des femmes portants le portait ensanglantée de la jeune femme en guise de masque, des manifestants avec des slogans accusant le gouvernement et les autorités policières faisaient parti du lot. Un moyen de leur faire prendre conscience de l’énormité de cet acte.

EconomiePolitique

Ils étaient plus d’une centaine ce mardi 3 mars aux alentours du barrage de la Rance près de Saint-Malo pour dénoncer l’ouverture à la concurrence des concessions hydrauliques. Une disposition prévue dans le projet de loi de transition énergétique tout juste adopté au Sénat et qui annone pour la CGT la fin du service public hydroélectrique.

Plusieurs dizaines de salariés des industries Electriques et Gazières se sont rassemblés à l’appel du syndicat CGT Mines Energie de Bretagne afin de sensibiliser le grand public aux menaces que représente le projet de loi de transition énergétique pour l’industrie et le patrimoine hydroélectrique français.

Organisant l’ouverture à la concurrence des concessions hydrauliques, ce texte prévoit dans un premier temps la mise sur le marché de 49 installations et de deux nouveaux ouvrages représentant plus de 20% du parc hydroélectrique français. Un grand mouvement de privatisation incompréhensible pour ces salariés qui craignent de voir se répéter un scénario identique à celui des concessions autoroutières, et conduisant à une hausse des prix de l’électricité et à une baisse des investissements.

« L’expérience a montré que lorsque le marché privé prend le contrôle d’un bien amorti seuls les actionnaires sont contentés », explique un manifestant au journal Pays Malouin. « Sous couvert de révolution écologique, il (le texte de loi) cache la privatisation de la production énergie en France et la territorialisation de la distribution de l’énergie », ajoute un des représentants CGT, très inquiet de voir brader le patrimoine français pour répondre à des exigences européennes mal adaptées et rembourser la dette de l’Etat.

Rappelons ici qu’en vertu d’une disposition européenne concernant l’ouverture à la concurrence des activités de production électrique, le gouvernement a prévu via le projet de loi de transition énergétique, d’ouvrir le capital des structures d’exploitation des barrages hydrauliques à des entreprises et investisseurs privés. Si la propriété des ouvrages hydrauliques français devrait rester publique, l’exécution des concessions pourra elle se faire par le biais de sociétés d’économie mixte où la part publique pourrait devenir minoritaire.

L’État pourra ainsi se désengager jusqu’à 66 % et ne garder que 34 % des parts, tandis que de nouveaux acteurs du marché financier (Français, Européens, mais aussi extra communautaires) fortement intéressés par des installations hydroélectriques très rentables, pourront faire leur entrer dans la filière.

Crédits photo : Wmeinhart

Coup de gueulePolitique

La journée de samedi a été ponctuée par deux manifestations assez mouvementées à Nantes et à Toulouse. À Nantes, c’est pour lutter contre les violences policières que l’on manifeste quand c’est pour les ZAD ou zones à défendre que les manifestants ont décidé de se rassembler à Toulouse. Mais voilà, des débordements se sont produits dans les deux cas !

La manifestation de Nantes s’est déroulée dans le calme absolu au commencement, mais a quand même vite dégénéré. 800 personnes se sont rassemblées pour protester contre les violences policières, certains manifestants se sont ainsi attaqués aux policiers qui surveillaient le mouvement avec des lancements de projectiles comme les pierres, forçant ainsi ces derniers à réagir aux attaques avec des canons à eau ainsi que des bombes lacrymogènes.

Presque le même scénario pour la manifestation de Toulouse, avec cette fois-ci 450 personnes réunies pour manifester leur soutien aux Zones à défendre. Les manifestants ont entrepris de lancer de la peinture aux forces de l’ordre qui ont ensuite répliqué avec des bombes lacrymogènes. D’autres manifestants ont également choisi de s’attaquer à des commerces en brisant les vitrines de deux magasins. Les slogans des banderoles utilisées par les mécontents montrent ainsi leur colère contre les policiers qui peuvent se montrer très violents dans l’exercice de leur fonction.