Sébastien Raoult, USA, Maroc
International

Mercredi 25 janvier, le jeune Français accusé de cybercriminalité par Washington Sébastien Raoult a été extradé du Maroc vers les États-Unis. Il risque jusqu’à 116 ans de prison, selon son avocat.

Exigence américaine

Sébastien Raoult, un jeune français de 21 ans, était incarcéré depuis deux mois au Maroc à la demande de la justice américaine, qui l’accuse de « complot en vue de commettre fraude et abus électronique », de « vol d’identité grave », et d’être un membre des « ShinyHUnters », un groupe de « cybercriminels » soupçonné de conduire des cyberattaques d’entreprises. 

« L’extradition a eu lieu ce mercredi à l’aéroport de Casablanca à bord d’un vol vers New York. L’opération a été menée par des agents du FBI », a fait savoir la police marocaine, ajoutant que l’avion avait décollé vers 15h50 de l’aéroport international de Casablanca à destination de l’aéroport JFK, à New York.

Extradition précipitée ?

Selon l’avocat de Sébastien Raoult, maître Philippe Ohayon, l’extradition aurait été grandement accélérée, voire précipitée. « Alors que le Comité des droits de l’homme est saisi, il semble que l’extradition ait été précipitée. Ce genre de manœuvre entre les États-Unis et la France ne doit plus jamais se reproduire », fustige l’avocat, rappelant que son client encoure 116 ans de prison aux Etats-Unis. 

De son côté, le Quai d’Orsay dément toute implication. « Le calendrier de l’extradition de Sébastien Raoult relève des relations souveraines entre le Maroc et les États-Unis », explique la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre.

Maroc
International

Samedi 30 juillet, le roi du Maroc Mohammed VI a profité de son discours traditionnel marquant l’anniversaire de son accession au trône pour « une nouvelle fois » tendre la main à Alger, dans le but de régler les problèmes qui enveniment les relations entre les deux géants du Maghreb depuis des décennies.  

« Nos frères algériens »

« Nous aspirons à œuvrer avec la présidence algérienne pour que le Maroc et l’Algérie puissent travailler, main dans la main, à l’établissement de relations normales entre deux peuples frères », a déclaré Mohamed VI samedi soir.

« Je souligne une fois de plus que les frontières qui séparent le peuple marocain et le peuple algérien frères ne seront jamais des barrières empêchant leur interaction et leur entente », a ensuite rappelé le monarque, demandant aux siens de tout faire pour « préserver l’esprit de fraternité, de solidarité et de bon voisinage à l’égard de nos frères algériens ».

« Individus irresponsables »

Le souverain marocain s’est ensuite engagé à « trouver une issue à la situation actuelle et à favoriser le rapprochement et la compréhension entre les deux peuples », reprochant tout de même à Alger d’avoir rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août 2021.

« Les allégations selon lesquelles les Marocains insulteraient l’Algérie et les Algériens », sont malheureusement le fait « d’individus irresponsables qui s’évertuent à semer la zizanie entre les deux peuples frères, a déclaré Mohamed VI. Ces médisances sur les relations maroco-algériennes sont totalement insensées et sincèrement consternantes ».

migrants, Espagne, Maroc
International

Vendredi 24 juin, plusieurs centaines de migrants subsahariens ont tenté de passer de force du Maroc à l’Espagne via l’enclave de Melilla. Les individus ont été qualifiés de « parfaitement organisés et violents » par les autorités espagnoles.

« 130 personnes sont entrées »

Vers 6 h 40 vendredi matin, les autorités locales ont repéré « un groupe de migrants formé par plus de 2 000 personnes ». Ces individus « venant de pays d’Afrique subsaharienne, parfaitement organisés et violents », ont « forcé l’entrée et cassé la porte d’accès du contrôle aux frontières », relate la préfecture locale. « Un groupe important de 500 personnes » a ensuite assailli l’entrée du contrôle aux frontières, et « au moins 130 personnes sont entrées » dans Melilla.

Selon le journal espagnol El Païs, la première percée aurait été tentée vers 8h30, face à un lourd dispositif de la police marocaine. « Aux premières heures du matin, un affrontement violent a eu lieu entre les troupes marocaines et le groupe qui tentait de s’approcher de la clôture », précise le quotidien. La « plupart d’entre eux sont de nationalité soudanaise », et « des dizaines de leurs compatriotes, hébergés dans le centre d’accueil depuis mars, les attendaient aux portes », ajoute El Païs.

Moyen de pression

Le contrôle aux frontières des enclaves de Melilla et Ceuta sert souvent de moyen de pression au Maroc, qui peut décider de relâcher sa surveillance en période de froid avec Madrid. Tel avait été le cas en mai  2021, lorsque l’Espagne avait recueilli un indépendantiste sahraoui et que le Maroc avait laissé passer 10 000 réfugiés à Ceuta en représailles. Madrid avait à l’époque qualifié ce comportement  d’« agression » et de « chantage ».

Aujourd’hui les relations sont à nouveau au beau fixe entre les deux pays, et l’Espagne a rapidement salué le « large dispositif de sécurité des forces marocaines, qui ont activement collaboré de façon coordonnée avec » les autorités locales. 

Maroc, Algérie
International

Suite à la mort, le 1er novembre dernier, de trois camionneurs algériens lors d’un bombardement marocain sur le Sahara occidental, la tension entre l’Algérie et le Maroc est encore montée d’un cran. Aujourd’hui la situation a rarement été aussi tendue, et le mot guerre est sur toutes les lèvres. 

Souveraineté contre terrorisme d’Etat

Loin d’exprimer le moindre remord, le roi du Maroc Mohammed VI s’est contenté de rappeler que la « marocanité » du Sahara occidental n’était pas à  « négocier ». « Le processus politique en marche est voué à mettre en place une solution définitive fondée sur l’initiative d’autonomie, sous souveraineté marocaine », a déclaré le roi, avant de rappeler qu’il disposait du soutien américain : « La décision des États-Unis d’Amérique de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara constitue un sujet de fierté pour nous ».

Côté algérien, le président Tebboune a dénoncé, dans un communiqué, un  « lâche assassinat  » commis « avec un armement sophistiqué alors qu’ils (les camionneurs) faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla (Mauritanie-Algérie)». « La gravité extrême de l’acte de terrorisme d’État en question, qu’aucune circonstance ne saurait justifier », «  ne restera pas impunie », prévient le communiqué.

Guerre « envisageable »

« Si l’Algérie veut la guerre, le Maroc n’en veut pas. Le Maroc ne sera jamais entraîné dans une spirale de violence et de déstabilisation régionale, explique une source marocaine. Cela fait cinquante ans que Marocains et Algériens se préparent à faire la guerre. En 1963, ils se sont déjà affrontés pendant la guerre des Sables. Les militaires sont prêts, mais pour commencer une guerre, il faut d’abord une volonté politique ».

Mais le Maroc pourrait être poussé à la guerre par le Front Polisario qui, lui, ne lâche rien. « Le peuple sahraoui n’a pas d’autre choix aujourd’hui que de poursuivre et d’intensifier sa légitime lutte armée pour défendre la souveraineté de sa patrie et assurer l’exercice de son droit inaliénable et non négociable à l’autodétermination et à l’indépendance », affirme le Front.

Omar Radi, Maroc, ONG
IdéesInternational

Les syndicats de journalistes et les ONG de défense des droits de l’homme dénoncent une véritable instrumentalisation de l’affaire Omar Radi, ce journaliste très critique à l’égard du  régime marocain. 

4 mois de prison

Arrêté le 29  juillet pour s’être intéressé d’un peu trop près à la corruption dans le milieu politique marocain, et pour avoir soutenu ouvertement le mouvement populaire du Rif, Omar Radi a été condamné à quatre mois de prison. Il devrait purger sa peine au pénitencier d’Oukacha, à Casablanca. 

Procès qui n’a pas lieu d’être 

Mais les ONG, qui ne l’entendent pas de cette oreille, comptent bien obtenir la libération de monsieur Radi. Amnesty International, par exemple, a demandé que se tienne « un procès équitable pour Omar »  et  « que sa détention provisoire n’est pas nécessaire au titre du droit à la présomption d’innocence, et que le harcèlement judiciaire et médiatique contre lui doit cesser ».

La Fondation Clooney a, elle, publié un rapport affirmant que ce procès « n’aurait jamais dû se tenir. Le Maroc devrait arrêter de poursuivre les journalistes et respecter leurs droits à la liberté d’expression et à la liberté de la presse en vertu de ses obligations internationales en matière de droits de l’homme ». Les droits d’Omar Radi  « ont été violés par la Cour qui n’a pas respecté la présomption d’innocence », nous appelons donc la justice « à annuler la condamnation de Radi en appel et à faire en sorte que toute autre procédure soit correctement fondée », précise le rapport. 

Banalisation de la méthode

« Désormais, les poursuites apparemment truquées contre des journalistes critiques figurent en bonne place dans le manuel des autorités marocaines pour étouffer toute contestation. Les accusations d’espionnage, ainsi qu’une cascade d’autres charges, semblent concoctées pour faire tomber Omar Radi », s’inquiète Eric Goldstein, directeur par intérim de la division du Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch (HRW).

Coup de gueule

La journaliste Hajar Raissouni porte plainte pour torture suite à son arrestation pour « avortement illégal » et « relations sexuelles hors mariage ».

Le 31 août dernier la journaliste marocaine de Akhbar Al Yaoum est arrêtée par la police dans un cabinet gynécologique de Rabat. Elle est en compagnie de son fiancé et présente une hémorragie. Malgré la présence du personnel médical la police décide de l’arrêter pour un flagrant délit « d’avortement illégal » et « relations sexuelles hors mariage ».

En plus des protestations et de la réfutation des accusations Hajar Rassouni porte aujourd’hui plainte pour torture. La police l’aurait en effet forcé à un examen médical lors de son interrogatoire ; « une violation de son intégrité physique et morale » selon les propos de son avocat Mohammed Sakdou. Cette procédure aurait été effectuée afin de forcer les aveux de la journaliste ; d’où l’accusation de torture.

Ciblée pour son rôle de journaliste ?

L’enjeu est évidemment l’interdiction de l’avortement par le Maroc. Par ailleurs le gynécologue présent nie toute tentative d’avortement. Le médecin a fait son travail pour aider une personne en situation d’urgence ; chose que permet la loi marocaine.

Selon le gynécologue Chafik Chraibi, président de l’association marocaine contre l’avortement clandestin, ces affaires ont des effets dramatique. Désormais beaucoup de médecins refusent de pratiquer un avortement, même dans un cadre légal. Enfin cette criminalisation a outrance a pour effet d’augmenter le nombre d’avortements clandestins avec les effets que l’on connaît.

Il faut ajouter que certains pensent que cette attaque contre Hajar Raissouni n’est pas un hasard. Cette journaliste serait connue pour oser traiter de « sujets qui fâchent » selon son oncle.

Politique

Sorti cette année, l’avis du public sur l’œuvre de Driss Jaydane se fait savoir. Le récit de cet auteur de chroniques, d’articles universitaires et de fictions porte le titre de « Divan marocain ».

Pour les lecteurs, il s’agit d’un ouvrage qui évoque l’exploration de l’âme humaine et l’auteur le confirme.

Dans son œuvre, Driss Jaydane raconte les faits qui se produisent dans la société marocaine dont il fait partie. Quelque part dans ce livre il parle de rêve qui se présente aussi comme un cauchemar. L’écrit raconte le quotidien d’une personne qui accepte difficilement sa vie d’homme lorsqu’il voit que la réalité lui glisse entre les doigts et qu’il ne fait rien pour empêcher cela. Pour Driss Jaydane cette nouvelle édition est un moyen pour faire entendre au monde la voix du cœur du Maroc.

Dans cet édifice, l’auteur utilise la première personne du singulier. En choisissant cette expression, le contenu du livre touche encore plus les lecteurs. Pour le monde, le contenu du livre est impressionnant. Les lignes offrent à la fois des visions tendres et violents, parfois un peu pervers et très souvent généreux.

Coup de gueule

Les week-ends derniers ont été marqués par un mouvement de protestation dans la petite ville de Safi. Près d’une centaine de personnes ont manifesté leur mécontentement sur l’implantation d’une centrale thermique à Safi 29 mars dernier.

Cette nouvelle implantation d’un central thermique vise à répondre à la demande croissante en énergies au Maroc, notamment en électricité. Le central sera opérationnel en 2017 et utilisera du charbon propre comme combustion. À la différence du charbon classique qui est plus polluant avec un rendement minime, le charbon propre produit 50 % d’électricité en plus avec la même quantité de charbon.

C’était l’usine de trop pour les habitants de Safi qui n’arrêtent pas de constater et de subir la pollution de l’air causé par les grandes usines implantées dans la région, car rappelons-le que Safi est une ville située sur le littoral atlantique et qui possède un port important d’où l’implantation massive des complexes industriels

Coup de coeurEconomiePolitique

L’assemblée de la Banque africaine de développement (BAD) se clôturera cet après midi. Avec près de 3000 participants venus de 78 pays différents, l’évènement organisé par Richard Attias, a connu un franc succès, avec notamment la constitution de nouveaux fonds d’investissements.

BAD

Ces 48e Assemblées annuelles de la BAD se sont tenues du 27 au 31 mai 2013, à Marrakech, au Maroc. Elles ont tourné autour du thème « La transformation structurelle de l’Afrique ».

Si ces journées ont connu un succès en termes de participation, elle ont également permis d’accoucher de différents accords, comme le protocole d’accord, signé aujourd’hui, dernière journée de l’évènement entre la BAD et le Maroc, « pour l’utilisation des procédures marocaines de passation des marchés dans le cadre de la mise en œuvre des projets financés par la BAD. »

« L’Afrique sera à terme une des plus importantes sociétés de consommation du monde. Son potentiel est donc très important et nombre de facteurs sont réunis pour accroître les investissements sur place et doper la croissance de son économie. Néanmoins, il reste des étapes fondamentales à franchir avant d’arriver au stade d’un continent stable et prospère. Un véritable enjeu subsiste notamment dans le développement des secteurs des services, de la grande distribution, des loisirs, de l’hôtellerie, et surtout des infrastructures« , a expliqué l’organisateur de l’évènement, Richard Attias, pour justifier le thème choisi cette année.

La BAD est un organisme fondé par Vincent James en 1964, afin de  » promouvoir le développement économique et le progrès social dans les pays africains« .