Politique

Pour financer la grande conférence sur climat qui aura lieu à Paris à la fin de l’année, Laurent Fabius compte sur le mécénat. Pour l’instant, le coût de la cérémonie est estimé entre 160 et 190 millions d’euros et le Quai d’Orsay espère obtenir 20% de financements privés. Si plusieurs entreprises ont souhaité s’associer à l’évènement, seulement la moitié des fonds ont été rassemblés jusqu’à présent…

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, veut montrer avec la conférence sur le climat que la France est bien la nation de « l’excellence environnementale ». Si au Quai d’Orsay on veut surtout contribuer à l’élaboration d’un accord universel qui limite le réchauffement de 2°C par rapport à l’ère préindustrielle, le ministre souhaite aussi faire de la manifestation « une vitrine pour valoriser notre savoir-faire ».

C’est dans cette optique qu’il a notamment proposé à plusieurs entreprises de participer activement à la COP21. Mais en levant des fonds auprès de partenaires privés, le gouvernement espère également faire en sorte que les dépenses prélèvent le moins possible d’argent public, en cette période de restriction budgétaire. L’objectif affiché est donc de couvrir 20% des frais grâce à la générosité des entreprises.

Évidemment, des énergéticiens comme EDF et Engie ont immédiatement souhaité faire partie de l’aventure. Toutefois à l’heure actuelle, seule la moitié de la somme espérée a été collectée. D’ailleurs même un peu moins puisque le gouvernement continue de négocier, notamment sur le recours au mécénat de compétence.

En effet, au-delà de la dimension financière, le chef de la diplomatie compte utiliser les talents des entreprises pour leur offrir de la visibilité. Un partenariat gagnant-gagnant, comme pour l’agence Publicis qui s’est engagée à diffuser une campagne d’information sur la Cop21 à partir de septembre, ou pour le Syndicat des eaux d’Ile-de-France, qui a promis d’installer des fontaines à eau spécialement pour l’occasion. Une stratégie qui aurait par ailleurs séduit le géant américain Google, malgré les critiques de quelques ONG…