migrants, Espagne, Maroc
International

Vendredi 24 juin, plusieurs centaines de migrants subsahariens ont tenté de passer de force du Maroc à l’Espagne via l’enclave de Melilla. Les individus ont été qualifiés de « parfaitement organisés et violents » par les autorités espagnoles.

« 130 personnes sont entrées »

Vers 6 h 40 vendredi matin, les autorités locales ont repéré « un groupe de migrants formé par plus de 2 000 personnes ». Ces individus « venant de pays d’Afrique subsaharienne, parfaitement organisés et violents », ont « forcé l’entrée et cassé la porte d’accès du contrôle aux frontières », relate la préfecture locale. « Un groupe important de 500 personnes » a ensuite assailli l’entrée du contrôle aux frontières, et « au moins 130 personnes sont entrées » dans Melilla.

Selon le journal espagnol El Païs, la première percée aurait été tentée vers 8h30, face à un lourd dispositif de la police marocaine. « Aux premières heures du matin, un affrontement violent a eu lieu entre les troupes marocaines et le groupe qui tentait de s’approcher de la clôture », précise le quotidien. La « plupart d’entre eux sont de nationalité soudanaise », et « des dizaines de leurs compatriotes, hébergés dans le centre d’accueil depuis mars, les attendaient aux portes », ajoute El Païs.

Moyen de pression

Le contrôle aux frontières des enclaves de Melilla et Ceuta sert souvent de moyen de pression au Maroc, qui peut décider de relâcher sa surveillance en période de froid avec Madrid. Tel avait été le cas en mai  2021, lorsque l’Espagne avait recueilli un indépendantiste sahraoui et que le Maroc avait laissé passer 10 000 réfugiés à Ceuta en représailles. Madrid avait à l’époque qualifié ce comportement  d’« agression » et de « chantage ».

Aujourd’hui les relations sont à nouveau au beau fixe entre les deux pays, et l’Espagne a rapidement salué le « large dispositif de sécurité des forces marocaines, qui ont activement collaboré de façon coordonnée avec » les autorités locales. 

migrants, Rwanda, UK
InternationalSociété

Boris Johnson pense avoir trouvé la solution pour se débarrasser des migrants traversant la Manche illégalement. Les envoyer dans un pays membre du Commonwealth situé a des milliers de kilomètres du Royaume-Uni, le Rwanda. 

« Calais-Kigali »

Les migrants agglutinés sur la côte française pensaient sûrement que seule la Manche les séparait encore du Royaume-Uni, mais c’était sans compter avec Boris Johnson. Le Premier ministre britannique a en effet plus d’un tour dans son sac pour substituer l’Angleterre à son devoir d’accueil. 

« À partir d’aujourd’hui, toute personne entrant illégalement au Royaume-Uni ainsi que ceux qui sont arrivés illégalement depuis le 1er janvier pourront désormais être relocalisés au Rwanda, explique Boris Johnson. Ce pays est l’un des « plus sûrs au monde, mondialement reconnu pour son bilan d’accueil et d’intégration des migrants », et il pourra accueillir « des dizaines de milliers de personnes dans les années à venir ».

« S’installer de manière permanente »

Jeudi 14 avril, la ministre britannique de l’Intérieur Priti Patel a déclaré qu’un accord avait été conclu entre le Royaume-Uni et le Rwanda. Contre un premier versement de 120 millions de livres sterling, Kigali s’engage à « accueillir les demandeurs d’asile et les migrants », et à « les intégrer aux différentes communautés à travers le pays ».

« Il s’agit de s’assurer que les gens soient protégés, respectés et qu’ils puissent réaliser leurs propres ambitions et s’installer de manière permanente au Rwanda s’ils le souhaitent », a confirmé le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta.

« Contraires à la Convention sur les réfugiés »

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés a immédiatement fait part de « sa forte opposition » à ce projet. « Les personnes fuyant la guerre, les conflits et les persécutions méritent compassion et empathie, rappelle Gillian Triggs, Haut-Commissaire assistante du HCR. Elles ne devraient pas être échangées comme des marchandises et transférées à l’étranger pour être traitées. De tels arrangements ne font que déplacer les responsabilités en matière d’asile, éludent les obligations internationales et sont contraires à la lettre et à l’esprit de la Convention sur les réfugiés ».

Balkans, UE, migrants
InternationalSociété

Alors que l’Union européenne est toujours plus divisée sur la question migratoire, certains accusent Bruxelles d’avoir mis en place une véritable stratégie de fermeture des frontières et de refoulement des migrants vers les pays frontaliers de l’UE, dont les Balkans. 

«  Zone tampon  »

Dans une enquête publiée lundi 22 novembre, la juriste spécialisée en droits des étrangers, Sophie-Anne Bisiaux, accuse les dirigeants européens d’avoir instrumentalisé le processus d’adhésion à l’UE des pays balkaniques à des fins de contrôle migratoire. « La région des Balkans devenait dès lors une zone tampon chargée de protéger les frontières européennes et de maintenir à distance les personnes exilées jugées indésirables », explique la chercheuse.

Selon madame Bisiaux, cette stratégie sécuritaire repose sur une multitude « d’acteurs et de partenaires  », aussi bien privés que publics. « On trouve non seulement Frontex, mais également (…) l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ou des think-tanks (…) comme le Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD) », explique-t-elle.

Complicité de l’UE

« Il faut rompre avec une vision superficielle de la situation migratoire dans les Balkans. On voudrait nous faire croire à une crise dont les causes seraient difficiles à identifier et face à laquelle les États membres de l’Union européenne (UE) seraient en opposition. En réalité, il s’agit des conséquences d’une stratégie qu’ils ont sciemment mise en œuvre, avec l’appui de diverses organisations internationales », insiste Sophie-Anne Bisiaux.

Et pour preuve, l’UE a récemment octroyé le statut de « pays tiers sûrs » aux Balkans pour y faciliter le renvoi des migrants, et  « l’Union s’attelle maintenant à doter ces pays d’outils leur permettant de procéder à leur tour au renvoi des personnes exilées, cette fois dans leur pays d’origine », conclut la chercheuse.

Biélorussie, Pologne, frontière
International

Alors que les migrants sont de plus en plus nombreux à se masser à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, certains agissements de l’armée biélorusses inquiètent, et caractérisent même, pour certains, une menace pour la paix.

10 000 soldats polonais déployés

Pour contrer cette «  attaque hybride contre l’UE  » orchestrée par Alexandre Loukachenko, qui est parvenu à masser près de 4 000 migrants à la frontière polonaise en quelques semaines, Varsovie a décidé de répondre par la force, en envoyant 10 000 policiers et militaires pour endiguer ce flux.

Toutefois, en plus de leur faciliter l’accès à la frontière, les autorités polonaises affirment que les forces de l’ordre biélorusses aideraient les migrants, en leur fournissant des outils et en «distrayant»  les soldats polonais présents à la frontière. 

Lasers et pinces coupantes

Les autorités polonaises ont notamment dévoilé des images de réfugiés équipés de pinces coupantes. Or, « un réfugié qui utilise une pince coupante sur un barbelé ne l’a pas ramenée d’Irak. Elle lui a été probablement donnée par les forces de l’ordre », relève Yauheni Kryzhanouski, enseignant-chercheur à l’Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales).

Varsovie affirme également que ses hommes auraient été éblouis par les soldats biélorusses équipés de lasers. Or ces lasers « sont des armes très performantes qui font partie des techniques militaires existantes mais, manifestement, elles peuvent servir en temps de paix », souligne le chercheur.

Toutefois, toutes ces informations sont à prendre avec prudence. « Nous n’avons pas la possibilité de vérifier chaque accusation sur le terrain, nous sommes obligés de nous baser sur les images prises par les forces armées de chaque partie », rappelle monsieur Kryzhanouski.

migrants, train, accident
Société

Mardi 12 octobre, aux alentours de 5h du matin, le train express régional Hendaye-Saint-Jean-de-Luz a percuté quatre personnes probablement endormies sur les rails de la commune de Ciboure, dans la périphérie de Saint-Jean-de-Luz. La catastrophe a fait trois morts, tandis qu’une victime est entre la vie et la mort. 

Catastrophe prévisible

« Un cheminot en congés, qui se trouvait dans le train, a soutenu les passagers, très choqués, alors qu’un contrôleur a donné les premiers secours à la personne blessée, en lui faisant un garrot. Il perdait énormément de sang et les espoirs de survie étaient très faibles », détaille Julien Delion, délégué CGT des cheminots de Bayonne.

« Selon l’officier de la police judiciaire, il s’agirait d’Algériens qui ont traversé l’Espagne », ajoute le syndicaliste, choqué mais loin d’être surpris par ce drame. « Une centaine de personnes empruntent ce chemin chaque jour, explique-t-il. Des gens qui fuient la misère de leur pays, au risque de leur vie. D’Hendaye, poste frontalier avec l’Espagne, ils passent par les voies ferroviaires pour rejoindre Bayonne d’où ils espèrent prendre un bus afin d’aller plus au nord. Ils n’utilisent pas les routes, car ils savent que les contrôles policiers sont très nombreux. »

Un droit d’arriver «  sans mourir  »

« Depuis que la frontière est rendue hermétique aux migrants, sous prétexte de risque terroriste, on sait qu’ils prennent tous les risques pour passer », explique Amaïa Fontan, présidente de l’association d’aide aux migrants Etorkinekin, dans les colonnes de Ouest-France.

Or, « sans considérer leur demande de droit d’asile, les migrants devraient pouvoir arriver au centre d’accueil Pausa, à Bayonne, puis à leur destination finale sans mourir », insiste madame Fontan.

migrants, Biélorussie, UE
IdéesInternationalSociété

Quatre Etats européens (la Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie) accusent la Biélorussie de faire passer illégalement des migrants sur leur territoire en représailles aux sanctions européennes décidées contre Minsk.

«  Attaque hybride  »

Les quatre pays ont interpellé l’ONU lundi 23 août, affirmant que le régime d’Alexandre Loukachenko conduisait une «  attaque hybride  » contre l’Union européenne, planifiant et organisant le passage des migrants sur son territoire. «  Les autorités biélorusses facilitent clairement le passage des migrants, explique le vice-ministre des Affaires étrangères lituanien, Mantas Adomenas. Ils sont logés dans des hôtels appartenant à l’État, et conduits en minibus à la frontière. Ensuite, on leur montre les points de passage les plus faibles.  »

« Le président Loukachenko utilise les réfugiés, par exemple d’Irak, d’une façon hybride pour saper la sécurité et, bien sûr, nous condamnons cela dans des termes très forts », a également dénoncé la chancelière Angela Merkel lors de sa rencontre avec la première ministre estonienne, Kaja Kallas, le 17 août dernier.

Menaces on ne peut plus claire

«  Si, à Bruxelles, ils continuent d’essayer d’imposer des sanctions, c’est qu’ils n’ont pas encore compris ce qui se passe à la frontière est-européenne  », déclarait le président biélorusse lundi 9 août. Un message reçu cinq sur cinq côté polonais et lituanien, où les dirigeants ont fait montre de la plus grande fermeté.

« Le chantage de M. Loukachenko ne peut pas nous obliger à accueillir quiconque », a prévenu le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki. Le Parlement de Lituanie a pour sa part voté, mardi 10 août, en faveur de la construction d’une barrière métallique de 4 mètres de haut le long de ses 500 km de frontière avec la Biélorussie.

migrants, La Chapelle
Idées

Jeudi 7 novembre à l’aube a eu lieu la 59ème opération de «  mise à l’abri  » d’exilés vivants dans des «  campements indignes  », selon la préfecture. 600 policiers ont été déployés dans le nord de Paris, pour évacuer 1 606 migrants.

Ton de plus en plus dur

Les personnes peuplant le camp ont été réparties dans une quinzaine de gymnases à travers toute l’Île-de-France. Là, l’OFII (office français de l’immigration et de l’intégration) procédera aux identifications pour déterminer les différentes situations administratives, et orientera ces centaines d’hommes, femmes et enfants vers le lieu d’accueil adapté. Cependant, les associations estiment à 2 000 le nombre de personnes ne sachant où aller, qui s’agglutinent pour la plupart dans un campement géant porte d’Aubervilliers.

C’est la préfecture qui a supervisé l’opération, mais « la municipalité a veillé à ce que ces mises à l’abri soient menées de façon inconditionnelle », précise Ian Brossat, adjoint PCF à la mairie de Parie, qui rappelle que des centaines de personnes ont fui avant l’arrivée des autorités.

« Ceux qui n’ont pas de titre de séjour savent très bien qu’ils ne resteront à l’abri que quelques jours et qu’ils retourneront à la rue, explique Julie Lavayssière, d’Utopia  56. Du fait du ton de plus en plus dur employé par les autorités à l’égard des étrangers, certains ont eu peur d’être immédiatement placés en rétention. »

Réinstallation inenvisageable

« Nous ne tolérerons pas de réinstallation à ces endroits, a affirmé le préfet Lallement. Nous allons patrouiller. Et nous contrôlerons toutes les personnes qui essaient de s’installer ».

Autrement dit, les contrôles policiers vont se multiplier. Or, « on ne réglera rien avec la matraque », rétorque Ian Brossat, pour qui «  le problème est humanitaire. Vouloir y répondre de façon sécuritaire est une aberration et une honte sur le plan moral. La réponse passe par la création de centres de premier accueil sur tout le territoire. » 

La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, est du même avis : « On n’est pas confrontés à un afflux de migrants tel qu’on ne pourrait pas l’assumer. Notre pays est en mesure d’accueillir dans la dignité. »

Frontex, migrants, droits de l'homme
Coup de gueule

C’est la deuxième fois depuis cet été que la France organise des expulsions de groupes de migrants en partenariat avec Frontex, l’agence de gardes-frontières européens chargée de la gestion des frontières extérieures de l’UE.

Rafle

Dans la nuit du 3 au 4 octobre, plusieurs interventions policières ont été conduites à travers toute la Bretagne, de Rennes à Quimper, pour appréhender des migrants dans divers hôtels, centres d’hébergement d’urgence et centres d’accueil pour demandeurs d’asile. 

D’après les témoignages, il aurait été question de familles séparées, de personnes traînées dans la rue, à moitié nues ou en pyjama, d’enfants menottés a qui on aurait interdit de prendre leur cartable au motif que « là où ils iraient ils n’en auraient plus besoin », et même d’une femme enceinte conduise de force jusqu’à l’avion. « J’ai du mal à employer ce vocabulaire mais c’est bien une “rafle” qui a été organisée », fulmine le militant qui a alerté les médias. 

Ces faits d’une rare violence, s’ils sont avérés, vont à l’encontre de plusieurs articles de la convention européenne des droits de l’homme. L’article  4 du protocole numéro  4 notamment, qui interdit les « éloignements collectifs », et l’article  13, qui garantit l’accès à un « recours effectif » face à une décision d’expulsion.

«  Industrialisation  » des expulsions

Frontex se lave les mains de ces atteintes aux droits de l’Homme puisqu’officiellement l’agence ne peut intervenir dans les pays de l’UE qu’à la demande de ces derniers. Toutefois, il paraît évident que ses agents font de l’excès de zèle, jusqu’à son directeur,  Fabrice Leggeri, qui déclarait en août 2018 que « les États membres doivent prendre davantage de décisions effectives d’éloignement ».

Mais rien d’étonnant à ce que l’agence réclame des expulsions, puisqu’elles constituent son fonds de commerce. Et à en croire l’augmentation de son budget, les Etats comptent expulser de plus en plus dans les années à venir. En effet, alors que le budget de Frontex était de 320  millions d’euros en 2018, il est aujourd’hui estimé à 1,3  milliard d’euros, et devrait passer à 11,3  milliards pour la période 2021-2027. 

Macron, AME, migrants
IdéesPolitique

N’y aurait-il pas « un peu d’excès ? », s’interrogeait le chef de l’Etat, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, au sujet de l’aide médicale d’Etat versée aux sans-papiers.

Huit fois moins que l’Allemagne

« La France ne peut pas accueillir tout le monde si elle veut accueillir bien », prétendait Emmanuel Macron dans un entretien accordé à Europe 1. Il « ne faut pas faire croire aux gens qu’on serait aujourd’hui débordés par ce phénomène-là », admet le président, rappelant toutefois que l’on assiste aujourd’hui à « un accroissement des migrations : on a eu les grandes migrations liées à la crise syrienne en 2015, on a aujourd’hui de plus en plus de migrations qui viennent d’Afrique, et nous allons de plus en plus vivre avec les migrations ».

Or, personne ne demande à la France d’ « accueillir tout le monde », rétorque Ian Brossat, porte-parole du PCF, qui rappelle que « la France a accueilli huit fois moins de demandeurs d’asile que l’Allemagne au cours des cinq dernières années. Huit fois moins  ! ».

Jeu de l’extrême droite

En effet, c’est à croire que le chef de l’Etat, sur ce dossier du moins, s’est concerté avec l’extrême droite. Le gouvernement a d’ailleurs programmé le débat sur l’immigration le 30 septembre, pour détourner l’attention de l’autre grand sujet sensible, les retraites, deux questions particulièrement chères à l’électorat de Marine Le Pen.

« Pour continuer à accueillir tout le monde dignement on ne doit pas être un pays trop attractif », affirme monsieur Macron. Et quoi de mieux pour ne pas être attractif que de ne plus soigner les demandeurs d’asile ? Eh bien rien, il n’y a rien de mieux. Voilà pourquoi le président français s’en prend désormais à l’aide médicale d’État, à l’instar de ce que font le Rassemblement national et les Républicains depuis des années.

Le chef de l’Etat ne va pas jusqu’à demander la suppression de l’AME, idée qu’il trouve « ridicule », mais il se demande tout de même si le « panier de soins correspond à tout ce qui est nécessaire », et « s’il n’y a pas parfois, un peu, des excès ».

Coup de gueule

Certaines ONG dénoncent le comportement de l’Europe qui ne relaie plus informations nécessaires au sauvetage des migrants en Méditerranée

Le nombre de traversées de la Libye vers l’Italie aurait largement baissé par rapport à l’année dernière. Cependant le risque d’y laisser sa vie aurait triplé. Une part non négligeable de responsabilité revient à l’Europe ; faute d’échanges d’information les ONG sont dans l’impossibilité de venir en aide aux embarcations en difficulté. Ces ONG dénoncent des manquement graves au droit maritime international.

Une des sources du problème est la politique d’extrême droite de l’ancien ministre de l’intérieur Matteo Salvini ; fermeture des ports, retrait de la marine italienne etc. Par ailleurs les gardes-côtes libyens, maltais et italiens ne communiquent plus les signaux de détresse aux navires des ONG. Les informations récoltées par les avions et drones ne sont également plus partagées par l’opération Sophia qui surveille la zone.

Une politique européenne criminelle

Ces protestations sont notamment relayées par Médecins sans frontières et Human Rights Watch. Les responsables sont les États locaux qui refusent de laisser filtrer les informations aux navires présents dans la zone. Ceci relève d’un manquement grave au droit maritime international.

L’ONG SOS Méditerranée relève notamment un cas précis les 9 et 10 août derniers. L’opération Sophia aurait repéré des embarcations en difficulté sans prévenir l’ONG. Le bateau de l’ONG, Ocean Viking, a tenté d’entrer en contact avec Sophia et les gardes-côtes sans obtenir de réponse. Le bateau a cependant fini par secourir 166 personne dont une cinquantaine de mineurs.

Actuellement l’Union Européenne fait tout pour contenir les migrants en Libye. Or on connait les conditions déplorables voir criminelles dans lesquels ces personnes sont détenues dans ce pays. De nombreux cas d’abus ont été recensées, y compris de la part des gardes-côtes.