Politique

Une volontaire de Médecins sans Frontières intervenant à Morovia au Libéria a été infectée par le virus Ebola selon le communiqué de l’ONG ce mercredi 17 septembre.

Elle est rapatriée en France à bord d’un avion spécial, explique le ministère de la Santé ce mercredi 17 septembre. Elle est donc la première patiente infectée par le virus à être hospitalisée en France dans des conditions de sécurité maximale. « La malade va être rapatriée en France dans des conditions de sécurité maximale, dans un avion médicalisé dédié » explique le ministère de la Santé.

Selon MSF, la patiente a été placée en isolement « dès l’apparition des premiers symptômes ». Les tests effectués sur elle sont positifs. « MSF applique des protocoles de protection extrêmement stricts. Cependant, ce risque fait partie de ce type d’interventions et nos équipes ne sont pas complètement épargnées » déclare Brice de la Vigne, le directeur des opérations de MSF.

Politique

Il devient de plus en plus difficile de transporter le matériel sanitaire et d’envoyer du personnel de santé dans les pays ravagés par Ebola. Les compagnies aériennes annulent tous les vols vers ces pays.

Les pays d’Afrique de l’Ouest touchés par le virus Ebola se sentent de plus en plus isolés. Le 28 aout, les dernières compagnies aériennes qui assuraient encore la liaison vers ces pays ont aussi suspendu leur vol. «L’actuelle réponse internationale à Ebola reste dangereusement inadaptée » explique la coordinatrice d’urgence de Médecins sans Frontières en Sierra Leone. « L’épidémie d’Ebola est devenue incontrôlable depuis plusieurs mois, mais la communauté sanitaire internationale a mis trop de temps à réagir », annonce la coordinatrice dans le New England Journal of Medecine. Une réunion des ministres de la Santé des pays de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest a eu lieu le jeudi 28 aout pour trouver la meilleure stratégie commune pour lutter contre le virus meurtrier. Le directeur des Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des malades, Tom Frieden estime que le bilan du ravage est très lourd. « Le monde n’a jamais vu une épidémie d’Ebola comme celle-ci. Par conséquent, non seulement les bilans sont élevés, mais nous savons qu’il y a beaucoup plus de cas que ceux diagnostiqués ou signalés », annonce-t-il à Morovia.