Coup de gueuleEconomiePolitique

Ça bouge un peu chez Renault Trucks. Le groupe avait annoncé en avril la suppression de 591 postes sur le site de Lyon contre 79 autres créés (perte nette donc de  512 emplois). Le nombre de licenciements secs devrait être revu à la baisse. La CFE-CGC, majoritaire dans l’entreprise, a annoncé lundi la reprise des négociations.

Il y a vingt jours les discussions, avec les syndicats concernant  le plan social envisagé par la direction, prévoyant 512 suppressions de postes avait cessé. La direction française Renault Trucks du groupe AB Volvo est allée négocier un nouveau mandat en Suède et revient donc avec d’autres propositions et peut-être une nouvelle marge de manœuvre. Des départs en pré-retraite et la réduction de 591 à 559 du nombre de postes supprimés permettraient de réduire le nombre de licenciements contraints. On pourrait s’acheminer, suivant la direction à un plan concernant 150 à 200 licenciements secs.

Dans un communiqué, la CGT quant à elle, dit avoir « pris acte de l’annonce de la trentaine de suppressions de postes annulés », mais elle considère à juste titre que « les mesures apportées sont loin de la demande exprimée par les organisations syndicales et validée par les salariés ». La centrale reste sur un objectif logique de zéro licenciement contraint.

La feuille de route prévoit maintenant une rencontre mercredi, entre l’intersyndicale (CFE-CGC, CFDT, CGT et SUD) et les ministères de l’Économie, des Finances et du Travail. Une nouvelle réunion de négociations est prévue le 26 août. Rappelons qu’il s’agit du second plan social de Renault Trucks en à peine un an.

Photo de : Mulligan2001

Politique

La branche Santé de la CGT a annoncé la semaine dernière sa volonté de quitter le processus de concertations prévus jusqu’au 16 juillet prochain dans le cadre de la future loi de santé publique. L’organisation syndicale considère ne pas être écoutée par la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine.

Ainsi, comme l’a expliqué la CGT à l’AFP, « cela fait des mois que l’on est auditionnés sur les contours de la loi, et rien ne bouge, c’est toujours des contours, le même squelette et nous ne sommes pas entendus ni rassurés sur nos revendications et nos inquiétudes ». La CGT s’oppose notamment à la méthode du gouvernement qui consisterait selon elle, à « définir les moyens financiers avant les orientations ».

Parmi les revendications de la CGT Santé, on retrouve en particulier un retour sur « la loi libérale » HPST (Hôpital, patients, santé et territoires) de l’ancienne ministre Roselyne Bachelot, la reconnaissance de la pénibilité, notamment pour les infirmières et les aides-soignantes, « la remise en cause du départ anticipé à la retraite de certains agents ». Elle s’inquiète également de la redéfinition prévue dans la future loi de la notion de service hospitalier public qui pourrait favoriser le secteur privé.

Malgré ce retrait, le secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon, soutient que son organisation reste inscrite dans la négociation d’un projet de loi qui devra être présentée en conseil des ministres dès la rentrée

Crédits photo : Parti Socialiste