Aides, subventions, France, Nicolas Hulot, Stéphane Travert
Politique

Le ministre de la Transition écologique et solidaire et celui de l’agriculteur ont annoncé la fin de plusieurs aides de l’Etat : CITE, aide à la conversion à la voiture électrique et subventions aux agriculteurs qui viennent de passer au bio. 

Mais que fait Nicolas Hulot ? Sous quelle pression craque-t-il pour défaire le peu de choses positives que le précédent gouvernement avait mis en place. Non pas que Ségolène Royal ait été un exemple parfait, mais force est de constater que les aides créées sous son mandat marquaient le début d’une politique en faveur de la transition énergétique.

Le CITE, crédit impôt pour la transition énergétique, est en train d’être complètement décousu par l’actuel ministre. Alors que les travaux de remplacement des portes et fenêtres d’un logement bénéficiaient jusqu’à présent d’un crédit d’impôt intéressant, de l’ordre de 30% du montant des frais engagés, le ministre a annoncé qu’il supprimerait cet avantage fiscal, estimant que cela ne jouait pas un rôle important dans l’efficacité thermique d’une habitation. Chose totalement fausse et absurde pour le coup. A qui profitait le plus cette mesure ? Aux revenus modestes évidemment.

Autre mesure effarante : la prime de conversion auto sera nettement revue à la baisse. Servant à accompagner un conducteur dans le remplacement de son vieux véhicule diesel ou essence par un nouveau modèle électrique, elle était de 4000€; elle ne sera plus que de 2 500€. Elle s’appliquera en cas de mise à la casse d’un véhicule essence d’avant 1997 ou d’un diesel d’avant 2001. Le montant cumulé de la prime accordée par le gouvernement passera de 10 000€ en 2017 à 8 500€ en 2018. A qui profitait le plus cette mesure ? Aux revenus modestes encore une fois.

Et pour terminer le travail en beauté, c’est son collègue Stéphane Travert qui donne le coup de grâce, aux agriculteurs cette fois. L’aide au maintien au bio est également supprimée en 2018. Cette année qui débute semble être celle d’un franc retour en arrière.

Nicolas Hulot, énergie nucléaire, ENR,
Politique

Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot est en train de faire machine arrière sur l’objectif de ramener la part du nucléaire à 50% d’ici 2025.

Emmanuel Macron et François Hollande s’y était pourtant engagés. Et Nicolas Hulot avait même enfoncé le clou, créant quelque peu la sensation. Dans ses premiers jours de prise de fonction, le ministre de la Transition énergétique avait clairement indiqué que la part du nucléaire dans la production d’électricité en France serait rapidement ramené à 50% d’ici 2025, contre 75% actuellement. En trame, l’idée était donc de faire la part belle aux énergies renouvelables : solaire, éolien, géothermie… Comme aux énergies nouvelles telles que le biogaz.

Mais la réalité a rattrapé le ministre. Les lobbys sont parvenus à leurs fins puisque l’homme a récemment fait savoir qu’il serait finalement « difficile » d’atteindre cet objectif. En réalité, plus que difficile même. L’engagement serait sur le point d’être tout simplement abandonné. Le ministre tente de se justifier en expliquant « Il sera difficile de tenir ce calendrier de 2025 sauf à relancer la production d’électricité à base d’énergies fossiles ». En clair : mieux vaut produire de l’électricité à partir de l’atome qu’à partir du charbon, du pétrole et du gaz naturel. Une sorte de mini chantage écologique et climatique.

Machine arrière et tambouille politique

Nicolas Hulot n’échappe donc pas à la règle de la réalité politique avec ce virage à 180°. Les intentions les plus louables sont les plus complexes à mettre en oeuvre. Faire de la France un pays rapidement producteur d’électricité à partir d’ENR ne se fait pas en un claquement de doigt. Et surtout pas dans un délai aussi court selon le ministre : « Si l’on veut maintenir la date de 2025 […], ça se fera au détriment de nos objectifs climatiques. Et ça se fera au détriment de la fermeture des centrales à charbon et probablement que si l’on voulait s’acharner sur cette date, il faudrait même rouvrir d’autres centrales thermiques ».

 

Le ministre souhaite à présent fixer une nouvelle date butoir pour diminuer sensiblement la part du nucléaire dans le bouquet énergétique du pays.

Nicolas Hulot, taxe béton, artificialisation des terres agricoles
Politique

Le ministre de la Transition énergétique songe sérieusement à taxer les projets immobiliers en zone périurbaine. Une « taxe béton » pourrait voir le jour.

Stopper la « folie des grandeurs » des promoteurs pour protéger les terres agricoles. Nicolas Hulot en a assez des immenses projets immobiliers qui grappillent sur les terres agricoles, qui les engloutissent même. Chaque année ce sont en effet de 50 000 à 60 000 hectares de terres qui sont transformées en centres commerciaux, logements, bureaux, cinémas… Ces surfaces urbanisées qui représentent six fois la superficie de Paris sont en proie au phénomène d’artificialisation des sols. Comprenez : des barres d’immeubles sont construites en lieu et place de champs de blé, de maïs, de colza, de pâturages.

Le ministre veut en finir avec ce phénomène qui nuit aux agriculteurs français, déjà à la peine. Une « taxe béton » pourrait bien voir le jour. Elle prendrait la forme d’une taxe foncière proportionnelle aux mètres carrés construits par les promoteurs : «J’étudie une nouvelle source de financement qui permettrait de lutter contre l’artificialisation des sols et de financer la préservation de la biodiversité» a déclaré le ministre.

Une taxe crédible ?

Sur le papier, force est de constater que l’idée est bonne. Pour autant qu’elle ne freine pas le développement économique de certaines zones rurales ni n’empêche des ménages de trouver un logement. D’autant qu’un sondage d’opinion témoigne du soutien annoncé des Français pour cette mesure : 78% d’entre eux seraient favorables à un moratoire sur l’artificialisation des terres agricoles dès 2020.

Mais une fois n’est pas coutume, le ministre s’attaque à gros : la filière béton. La filière béton qui peut compter sur des partenaires de poids : promoteurs et investisseurs publics et privés. S’attaquer à leur porte-monnaie est loin d’être une partie gagnée à l’avance. En témoigne la volée de bois vert que le ministre a reçu suite à l’annonce des fermetures des centrales nucléaires ou la fin du diesel d’ici 2040.

Le ministre pourra cela étant compter d’une part sur le soutien de l’opinion publique ô combien précieuse de même que sur celle du premier ministre. Edouard Philippe l’ayant en effet encouragé à creuser la question.

Plan Climat, Transition énergétique, Nicolas Hulot
Politique

Le ministre de la Transition Energétique lève le voile sur quelques nouvelles mesures de son Plan Climat. Quatre mesures qui ciblent les ménages aux revenus modestes.

Après avoir annoncé la fin du diesel d’ici 2050 et la fermeture en parallèle de plus d’une quinzaine de réacteurs nucléaires, Nicolas Hulot poursuit dans l’élaboration de son Plan Climat. Il révèle quatre nouvelles mesures dans une interview donnée au Figaro : « Il y a quatre mesures importantes, qui s’inscrivent dans la dimension solidaire de mon ministère et constituent ce que j’appelle le ‘paquet solidarité climatique' »

La Prime à la Casse sera remise au goût du jour, via une revalorisation. Le but est d’inciter les propriétaires de « vieux véhicules polluant » à passer à « une voiture thermique à faible émission de CO2 ». Et pour cela, la prime sera doublée, passant de 500€ à 1 000€.  Aussi, cette prime bonifiée s’appliquera tant à l’achat d’un véhicule neuf qu’à celui d’un véhicule d’occasion bénéficiant de la nouvelle vignette Crit’Air, sobre en émission de particules fines.  Et pour les particuliers désirant rouler en électrique, le coup de pouce de l’Etat consistera en une prime de conversion de 2 500€.

Les autres mesures du Plan Climat

D’autres nouveautés ont été annoncées parmi lesquelles le « chèque énergie » qui après une phase d’expérimentation sera étendu et concernera 4 millions de ménages. Le but : les aider financièrement à payer leurs factures d’énergie même si le lien avec le Transition énergétique est des plus flous.

Aussi, les travaux de rénovations énergétiques des logements des particuliers continueront de bénéficier d’un coup de pouce de l’Etat : « le crédit d’impôt pour la transition énergétique sera transformé en prime, versée dès que les travaux seront achevés ». Et le ménages aux revenus les plus modestes ne devraient plus avoir besoin d’avancer les sommes pour les travaux.

Enfin, un dernier coup de pouce sera donné aux « ménages aux moyens les plus modestes qui veulent changer une chaudière au fioul très polluante, à condition de passer aux énergies renouvelables, comme le bois ou les pompes à chaleur. Cela pourra représenter jusqu’à 3.000 euros »

Nicolas Hulot, plan climat
Politique

Très attendu au tournant, le Ministre de la transition écologique Nicolas Hulot a dévoilé les contours de son Plan Climat. Des mesures phares ont été annoncées.

Le Plan Climat de Nicolas Hulot tranche nettement avec ce qui a pu être proposé par ses prédécesseurs. Car au lieu d’annoncer des mesures sur les très court terme, le ministre voit plus loin, à l’horizon 2030 voire même 2040 dans certains cas. Les principales mesures touchent aussi bien l’efficacité thermique des bâtiments que le nucléaire, la neutralité carbone ou encore les moteurs essence et diesel.

Sur ce dernier point, les constructeurs automobiles ont certainement eu quelques sueurs froides car le ministre annonce  « la fin de la vente des voitures à essence et diesel d’ici à 2040″. Un défi auquel croit le ministre, assurant que « Nos propres constructeurs ont dans leurs cartons de quoi alimenter et incarner cette promesse qui est aussi un agenda de santé publique ».

Le nucléaire dans le viseur de Hulot

Autre point majeur de l’annonce : la réduction drastique du recours au nucléaire dans la production d’électricité. Nicolas Hulot plaide ainsi pour un abaissement de la part de l’atome de 75% actuellement à 50% d’ici à 2030. Soit 14 ans à peine pour trouver des solutions alternatives, essentiellement des énergies renouvelables.

Aussi, les bâtiments mal isolés, qualifiés de « passoires thermiques » seraient tout simplement détruits dans la décennie à venir. Le ministre explique ainsi que « Le sujet de l’efficacité énergétique est un sujet où tout le monde gagne » et dont « la rentabilité n’est pas compliquée à démontrer »« Je considère que ce ne sont pas des dépenses mais des investissements ». Pour y parvenir, Nicolas Hulot compte s’appuyer sur un plan d’investissement de 4 milliards d’euros annoncés par Edouard Philippe.

En prenant une échelle de temps plus courte cette fois, le gouvernement veut « accélérer le développement des aides pour l’achat de voitures moins polluantes, à destination des ménages les plus modestes »

 

Nicolas Hulot, hydrocarbures, gaz de schiste, pétrole
Politique

Le nouveau ministre de la Transition énergétique a déclaré qu’une loi était en préparation pour interdire à l’avenir toute nouvelle exploration d’hydrocarbures.

Fraîchement arrivé en politique et au gouvernement, Nicolas Hulot ne semble pas y aller avec le dos de la cuillère. Car pour lui, les hydrocarbures n’auront qu’un avenir limité en France. C’est le sens de sa récente déclaration dans laquelle il explique préparer une loi qui sera présentée dès cet automne et dont le but est de parvenir à « empêcher tout nouveau permis d’exploration d’hydrocarbures ». Exit ainsi le gaz de schiste, le gaz de houille et tout nouveau forage de recherche d’éventuels gisements pétroliers comme c’est le cas dans le Sud-ouest notamment.

Le ministre de la Transition énergétique est ainsi dans la lignée directe de la prise de position d’Emmanuel Macron qui avait déclaré au cours de la campagne présidentielle vouloir interdire purement et simplement la recherche dans le gaz de schiste en France métropolitaine. Et pour l’outre-mer, le président songeait même à mettre un terme aux opérations d’extraction de pétrole en cours en Guyane. Mais sur ce point précis, Nicolas Hulot est bien plus prudent, estimant que l’arrêt des opérations en cours ouvrirait sur de nombreuses procédures en litige entre les compagnies énergétiques et l’Etat.

Changer le code minier pour en finir avec les hydrocarbures

Le ministre planche sur un projet de loi de modification du code minier qu’il présentera devant l’Assemblée entre septembre et novembre prochain. Le but est d’en finir avec les nouveaux investissements sur les énergies fossiles et de favoriser à la place les ENR.

En parallèle, Nicolas Hulot veut lutter également contre le diesel. Et ce en alignant le plus rapidement possible la fiscalité du diesel sur celle de l’essence. Pour le ministre «La fiscalité sur le diesel à la pompe sera la même dans un horizon assez proche», a-t-il annoncé, regrettant qu’une partie des Français aient été «incités pendant des années à acheter des véhicules polluants».