Nutri-score, alimentation, France, Marisol Touraine
Politique

Marisol Touraine a officialisé le lancement de la vignette Nutri-Score qui débarque dans les rayons des magasins d’alimentation.

 

Grâce à un code couleur spécifique, la vignette Nutri-Score permettra aux consommateurs de mieux être aiguillé en magasins quant aux qualités nutritionnelles de tel ou tel produit. La vignette sera officiellement apposée sur les produits à partir du mois d’avril avec comme but ultime d’inciter les ménages à acheter moins de produits riches en sucre, en gras et en sel.

5 couleurs associées à 5 lettres (de A à E) permettent d’être guidé dans ses achats. Un produit étiqueté « A » remporte la palme niveau qualité nutritionnelle tandis qu’un autre étiqueté « E » enverra un message d’avertissement : ce produit est très (ou trop) sucré, salé et/ou gras.

Cette avancée a été pénible pour la ministre qui a du se confronter aux lobbys de l’agroalimentaire et aux grands noms du secteur de la grande distribution (Auchan, Hyper U, Leclerc, Carrefour…) qui ne voyaient évidemment pas d’un bon œil l’arrivée de la vignette. Résultat : aucun impératif pour les marques d’apposer le label sur leurs produits, la réglementation européenne ne permettant pas de la rendre obligatoire. Marisol Touraine espère toutefois que «la pression des consommateurs qui demandent à être informés» permettent à Nutri-Score de se généraliser.

Une période d’essai concluante pour Nutri-Score

Mais c’était sans compter sur la détermination de la ministre qui a tenu coûte que coûte à mettre en place ce label. Un test grandeur nature a même été réalisé durant trois mois, sur plus de 800 produits, à travers 50 supermarchés et dans 5 régions différentes. Quatre logos différents ont ainsi été testés auprès des consommateurs pour noter qu’à la fin «la qualité du panier moyen d’achat a le plus augmenté avec le Nutri-Score. Les consommateurs ont été davantage attentifs et ont privilégié des aliments plus sains»

Une bataille de gagnée pour la ministre qui estime que «pour la première fois, l’intérêt de l’étiquetage nutritionnel est démontré». L’Agence Nationale de Sécurité Alimentaire (ANSES) doute toutefois de l’efficacité du dispositif, affirmant que rien ne tend à en démontrer la performance «en l’état actuel des connaissances».