Coup de gueule

En accord avec son propriétaire, un collectif d’une vingtaine de personnes dénonce la construction de la Technopole Agen Garonne (TAG) sur des terres agricoles dans le Lot-et-Garonne, à Sainte-Colombe-en-Bruilhois. Selon l’AFP, les occupants pacifistes des 10 hectares du terrain menacé sont installés depuis samedi 13 décembre.

C’est grâce à l’initiative de son propriétaire que ses terres ont été placées par l’association « zadistes » comme « Zone à défendre ». Le collectif propose ainsi dans un communiqué « la mise en place d’un projet alternatif » et appelle « les différents acteurs du territoire de l’Agenais à soutenir l’occupation légale et non violente des terres de l’agriculteur Joseph Bonotto, pour demander l’annulation du projet de TAG ».

Plusieurs élus du parti Europe Ecologie Les Verts et représentants d’associations se sont rendu sur le site, dont le vice-président du Conseil régional d’Aquitaine Bernard Péré. Pour Jean-Christophe Robert, co-fondateur de l’association marseillaise Filière paysanne, « ce projet est aberrant et incohérent ». Il a expliqué à l’AFP : « on veut sacrifier 600 hectares de terres agricoles à haute valeur agronomique, irriguées naturellement alors qu’il existe sur ce territoire des zones industrielles sous exploitées et de nombreux locaux vides ».

Le projet porté par l’agglomération d’Agen consiste à la création d’une technopole de 215 hectares pour attirer des entreprises à s’installer dans la région. Les premiers travaux sont prévus pour 2016. Une forte opposition s’est développée, soutenue par les deux syndicats agricoles, la FDSEA (Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants) et le MODEF (Mouvement de défense des exploitants familiaux), proche du Parti communiste français (PCF).

Crédits photo : Sébastien Thébault

Coup de gueule

Le tribunal de commerce de Caen a rejeté le vendredi 1 août dernier, les quatre offres de reprises formulées pour la Biscuiterie Jeannette. Les salariés qui occupent les lieux depuis plusieurs mois se disent satisfait de cette décision même si leur avenir reste toujours très incertain.

Ainsi, l’occupation de l’usine de la biscuiterie Jeannette va se poursuivre, après le rejet de quatre offres de reprise par la justice. Quatre repreneurs avaient en effet déposé des offres au liquidateur dont trois ne concernaient que les actifs de l’entreprise, à savoir, les machines, la marque et les recettes de la biscuiterie. Des offres jugées largement insuffisantes par les salariés qui, licenciés en début d’années, se considèrent de part leurs nombreuses années passées dans l’entreprise, comme propriétaires des outils de production.

Une quatrième offre de l’entrepreneur franco-portugais, Georges Viana, avait envisagée une poursuite de l’activité, à Pont-l’Evêque (Calvados), avec 16 des 23 anciens salariés, mais il n’aura finalement pas pu obtenir les financements nécessaires.

La justice a donc « constaté qu’aucune offre de reprise de l’entreprise ne remplissait les critères légaux » et a de ce fait rejeté toutes les offres de reprises. Les anciens salaires espèrent quant à eux forcer les négociations afin d’obtenir une prime supra-légale d’au moins 25.000 euros.

Comme l’a rappelé la déléguée syndicale CGT de la biscuiterie, Françoise Bacon, « il faut qu’on sorte du conflit et qu’on engage des négociations pour obtenir cette prime supra-légale ». Mais pour l’instant, « l’occupation de l’usine continue ».

Crédits photo : MarieSY