Coup de gueulePolitique

Les mobilisations se sont tenues un peu partout dans le monde samedi dernier contre le géant dans le domaine de l’agroalimentaire Monsanto et aussi contre la culture OGM. La France n’a donc pas dérogé à la règle avec des manifestations dans de nombreux endroits.

À Lyon, plus de 500 personnes se sont jointes au défilé organisé pour manifester contre Monsanto et les cultures OGM. Mais les rassemblements se sont aussi tenus à Bayonne, Paris, Toulouse et Bordeaux. Le but, sensibiliser la population aux dangers des produits utilisés par le géant agroalimentaire et donc sur leur produit de consommation, avec des banderoles qui donnent le ton «  Qui sème OGM, récolte problème » ou encore « Monsanto = Céréales killers »

Les manifestations estiment ainsi qu’il est possible d’avoir recours à d’autres alternatives pour les productions et que la manière de consommation doit être changée au plus vite pour éviter des conséquences désastreuses. En effet, les produits de la firme en question contiennent des produits cancérogènes dont le Roundup par exemple.

Au total, une quarantaine de pays de par le monde ont participé à la mobilisation dont le Burkina Faso, la Suisse. A Paris, 2000 à 3000 personnes ont manifesté. Il s’agit en effet d’un problème qui devrait tenir tous les consommateurs à cœur.

Coup de gueule

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Aux Etats-Unis, aucune loi n’oblige les industries agro-alimentaires à préciser la présence d’Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) dans leurs produits. Pourtant, 80% des cultures de maïs et de soja sont génétiquement modifiés, au grand dam des consommateurs qui réclament une labellisation des produits issus de ces cultures d’OGM. Un groupuscule de consommateurs, les « Label It Yourself » ont décidé de prendre les choses en mains.

Selon un sondage de yougov.com, 82% des Américains reprochent un manque de transparence au secteur agro-alimentaire et souhaitent que le gouvernement rende obligatoire la labellisation de produits d’origine transgénique. Malgré tout, la législation ne bouge pas.

Les Label It Yoursel (LIY, traduit par « labélise toi-même« ) ont donc décidé de réagir avec leurs propres moyens. Leur action principale consiste à poser des autocollants sur les produits concernés afin d’informer les consommateurs des produits et substances qu’ils contiennent.

Si le site officiel des LIY n’est plus disponible, les citoyens américains souhaitant participer à l’initiative peuvent néanmoins se rendre sur leur page Facebook afin de télécharger les étiquettes dénonciatrices… et entamer l’opération dans leur localité.

Ces autocollants portent la mention « genetically engineered » ainsi qu’un flash-code qui permet aux consommateurs d’obtenir davantage d’informations sur le produit. Enfin, véritables trophées du groupuscule, les membres de la communauté sont invités à poster sur le Facebook les photos et les vidéos de leurs actions.

En France, la législation impose aux industriels de préciser si le produit est d’origine génétiquement modifié… uniquement si les denrées concernées dépassent le seuil de 0,9% par ingrédient. Plus étonnant encore, les produits d’origine animale (viande, oeufs, lait…) ne sont pas concernés, même si l’animal a été nourri au soja ou au maïs transgénique !

Politique

OGM : la politique européenne doit être réexaminée

L’étude alarmante rendue publique hier sur la toxicité du maïs transgénique NK 603 conforte l’approche développée jusqu’ici par le Parti socialiste et ses parlementaires et la prudence avec laquelle ils appréhendent plus généralement la problématique des organismes génétiquement modifiés (OGM). Le gouvernement a promptement réagi. La saisine immédiate de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) par les ministres concernés et dans le même temps de l’Agence européenne de sécurité sanitaire de l’alimentation (EFSA) par la commission européenne, permet de vérifier rapidement la validité scientifique de l’étude et de prendre tout aussi rapidement les premières décisions qui s’imposeront.

Mais la clause de sauvegarde qui a permis de suspendre la culture OGM du maïs MON810 sur le territoire français aux motifs environnementaux apparaît à la lumière de cette étude notoirement insuffisante. Les questions sanitaires reviennent au premier plan et la suspension de l’importation dans l’Union européenne du maïs NK 603 pour la protection humaine et animale s’impose. Au delà, c’est la politique européenne dans son ensemble qui est appelée à être réexaminée, de l’autorisation de cultures en Europe à la circulation des importations OGM, notamment de céréales.

C’est une rupture avec le modèle agricole productiviste qui est nécessaire, appelant une restructuration de l’ensemble de nos productions dans le respect d’un modèle écologique pertinent.

source article : http://www.parti-socialiste.fr

Politique

Vendredi 13 janvier, 9 faucheurs volontaires d’OGM dont José Bové, vice-président de la commission Agriculture et Développement rural du Parlement européen et François Dufour, vice-président à l’Agriculture de la Région Basse-Normandie, comparaîtront devant la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Poitiers, pour avoir participé à la neutralisation de parcelles d’OGM en plein champs en août 2008.

Ils seront soutenus par les témoignages de Jacques Testart, directeur de recherche honoraire à l’INSERM, Pierre-Henri Gouyon, professeur au Muséum national d’Histoire naturelle, à l’AgroParisTech et à Sciences-Po (Paris) et de Benoit Biteau, vice-président à l’Agriculture de la Région Poitou-Charentes. Stéphane Hessel, l’auteur d’Indignez-vous, a été contraint de renoncer pour des raisons de santé à son témoignage physique devant la Cour, un enregistrement vidéo sera transmis aux magistrats.

Ces 9 militants anti-OGM ont été relaxés en première instance en juin dernier, sur un problème de droit tenant à la définition des nouvelles infractions votées par le législateur en 2008 : les prévenus étaient poursuivis à tort pour destruction de culture OGM ayant reçu une autorisation de mise sur le marché et non d’un essai d’OGM en plein champ. Le Parquet avait fait appel de la décision, sur demande de la chancellerie, faisant preuve une nouvelle fois d’acharnement.

Cette action avait permis de neutraliser deux parcelles de la firme Monsanto portant sur l’empilage de deux modifications génétiques : le MON 810 résistant à la pyrale du maïs et le NK 603 tolérant au glyphosate. Cet essai sur une variété MON810, dont la culture avait été interdite au début de l’année 2008 par le gouvernement français, était de plus déclaré illégal par le Conseil d’Etat en octobre 2008.

Le procès de Poitiers se déroulera dans un contexte particulier : le 28 novembre dernier, le Conseil d’État, suivant l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union européenne, a prononcé l’annulation du moratoire sur le MON810. Bien que le gouvernement et le chef de l’Etat se soient depuis réengagés à maintenir leur interdiction sur ce maïs, aucune mesure n’a encore été prise. Le mouvement anti-OGM aura l’occasion de le leur rappeler à Poitiers.

Programme des 12 et 13 janvier :

– Jeudi 12 janvier, 18 h 30 : conférence de presse, 18 rue St-Pierre le Puellier à Poitiers – Jeudi 12 janvier, 20 h : soirée conférence en présence de Jacques Testart, de Pierre-Henri Gouyon ainsi que de Benoit Biteau, témoins au procès. Salle Léon Jouhaux, Maison du Peuple de Poitiers, rue Arsène Orillard, (près du parking Notre-Dame-De-Gaulle). – Vendredi 13 janvier, 9 h : entrée des prévenus à la Cour d’Appel de Poitiers. Ils devraient être accompagnés de Ségolène Royal, présidente de la Région Poitou-Charentes qui avait témoigné en leur faveur en première instance.

source article : http://eelv.fr