Pays-Bas, agriculteurs, police
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Depuis vendredi 10 juin, les agriculteurs manifestent un peu partout à travers les Pays-Bas contre un projet de loi environnementale visant à réduire les émissions d’azote. Malheureusement, les protestations se sont envenimées mardi 5 juillet, et la police néerlandaise est allée jusqu’à ouvrir le feu sur un tracteur.

Paysans en première ligne

 Le projet de loi proposé par le gouvernement néerlandais vise à « réduire les émissions azotées jusqu’à 70% d’ici 2030 dans les zones Natura 2000, protégées par la réglementation », explique le docteur Alessandra Kirsch, du think-tank Agriculture Stratégies. 

Les réglementations concerneront donc les trois formes d’azote, que sont « le NO2, dans les gaz d’échappement des voitures, le N20, issu des engrais et des effluents d’élevage lors du pâturage et le NH3, qui vient des déjections des animaux », détaille la spécialiste. Or, deux de ces formes étant directement liées au monde agricole, les paysans néerlandais seront inévitablement parmi les premiers à subir ces nouvelles réglementations.

Réduction des cheptels

Pour se conformer à ces règles, les agriculteurs pourraient devoir réduire drastiquement la taille de leurs cheptels. D’où leur colère. 

Jusqu’à présent, les agriculteurs utilisaient différents « leviers » pour limiter les émissions d’azote  : « Couverture des fosses à lisier, utilisation de matériel d’épandage spécifique, ajustement de la ration alimentaire des animaux pour que les besoins azotés soient couverts au plus juste, diminution du nombre d’animaux présents par hectares au pâturage », liste Alessandra Kirsch. Toutefois, « les objectifs de réduction sont très élevés à un horizon très court et ces leviers risquent de ne pas suffire  » prévient la spécialiste. « Si bien qu’on évoque la possibilité d’une réduction d’un tiers du cheptel ».

Tirs réels

La colère des agriculteurs grandissant, un rassemblement a dégénéré dans la nuit de mardi à mercredi, et les policiers ont ouvert le feu. « Vers 22h30, des conducteurs de tracteurs ont tenté de percuter des agents et des véhicules de service. Une situation menaçante s’est présentée, des coups de semonce ont été tirés, ainsi que des tirs ciblés. Un tracteur a été touché. Trois suspects ont été arrêtés. Personne n’a été blessé », ont fait savoir les autorités locales mercredi. 

Politique

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L’ONU a publié dimanche 8 septembre son rapport « World Happiness Report 2013 », une étude réalisée par des chercheurs américains qui s’intéresse au bien-être des individus aux quatre coins du monde.

Établi à partir de différent critères mesurés entre 2010 et 2012 (tels que le PIB par habitant, le libre arbitre, le support social, la sécurité, la corruption ou encore l’espérance de vie), les chercheurs en charge de l’étude ont établi des notes sur 10 pour 130 pays. Ils en ont ensuite dégagé un classement des pays où il fait le meilleur vivre.

On retrouve de nombreux pays Scandinaves dans les dix premières places du classement : le Danemark et la Norvège occupent les deux premières marches du podium, puis vient la Suède en cinquième position, la Finlande en septième et l’Islande en neuvième. A leurs côtés, la Suisse et les Pays-Bas occupent la troisième et quatrième position suivie par le Canada, l’Autriche et l’Australie, respectivement en sixième, huitième et dixième position. La France occupe une bien fade vingt-cinquième place, devant l’Allemagne.

Le rapport arrive à la conclusion que, malgré la crise financière de 2007-2008, le bonheur de la population mondiale a légèrement augmenté ces dernières années. Les auteurs de l’étude expliquent cela par les améliorations de niveau de vie observées en Afrique subsaharienne et en Amérique latine, qui compensent le déclin de certains pays industrialisés.

« De plus en plus de dirigeants mettent en valeur l’importance du bien-être comme objectif dans le monde. Le rapport 2013 apporte la preuve que l’analyse et la mesure systématique du bonheur peu nous en apprendre beaucoup sur la manière d’augmenter le bien-être mondiale et le développement durable« , a commenté Jeffrey Sachs, directeur du Earth Institute de l’université Columbia.