Politique

sport made in southProchainement le Doha Goal Forum tiendra sa deuxième édition, un événement qui s’impose comme le rendez-vous des élites du sport mondial. Ce rassemblement aura lieu du 09 au 11 décembre, il traitera notamment la question désormais très suivie de la Taxe Tobin pour le sport…

Le sport comme vecteur d’intégration sociale

Le sport n’est pas un vecteur d’influence comme les autres. En Afrique notamment, il représente un moyen de s’élever socialement. Ainsi de nombreux jeunes talents désertent leur pays d’origine pour tenter leur chance à l’étranger. Avec cet exemple, s’aperçoit un peu plus des inégalités à travers la planète. Existe-t-il un sport équitable ?

Dans un article du Figaro, celui qui sera chargé de la coordination de la manifestation, Richard Attias, nous révèle sa façon de voir les choses : « À l’instar de la culture, le sport a des répercussions sur des domaines aussi variés que la santé, l’éducation, la croissance d’une ville, le développement d’un pays, la politique ou la paix. C’est un outil formidable de redéploiement ou de redéveloppement ».

Le sport , une opportunité pour les pays émergents ?

Lors des précédentes réunions dans la capitale qatarie, de nombreux athlètes de très haut niveau avaient fait le déplacement. De Boris Becker à Marie José Pérec, tous avaient souhaité apparaître à cet événement. Tous avaient à cœur de faire progresser la question du sport au sein des instances internationales, conscients qu’aujourd’hui c’est à cette échelle que résident les vraies solutions.

C’est dans cet esprit que Richard Attias milite pour une taxe Tobin du sport. Au détour d’une tribune sur le Huffingtonpost, il affirme que son initiative ne vise pas à « stigmatiser ou pointer du doigt les sportifs de hauts niveau mais à défendre l’idée s’un développement partagé du sport entre tous ses acteurs ».

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A l’occasion de l’élection du président du CIO, Richard Attias milite pour une meilleure considération des candidatures africaines. Pour renforcer la légitimité des instances de direction, l’homme d’affaires franco-marocain considère qu’une plus grande place doit être laissée aux pays émergents. Cette conviction, il ne la défend pas que pour le sport ; en organisant le New York Forum Africa, il souhaite rééquilibrer les rapports de forces dans relations internationales.

Se pose d’abord un problème de représentativité : la question que formule le publicitaire franco-marocain dans sa chronique du Huffingtonpost est lapidaire : « Comment justifier de voir les quatre-cinquièmes de la population mondiale éternellement mis à l’écart de la gouvernance mondiale » ? Affleure à cette occasion, la question sous-jacente de l’origine démocratique des instances internationales.

Conscient de cette réalité des rapports inter-étatiques, l’homme d’affaires a organisé ce qu’il considère comme « le grand rendez-vous panafricain ». Le NYFA doit permettre de renforcer l’intégration régionale tout en développant l’esprit d’une gouvernance renouvelée dans un espace à dominante francophone. L’entrée dans le 21ème siècle se fera en acceptant le phénomène de globalisation qui touche tous les aspects de la vie quotidienne sur toute la planète.

Face à ces défis, la proximité culturelle entre la France et l’Afrique est un atout majeur qui ne doit pas pousser à l’attentisme et aux faux semblants. Richard Attias développant son activité sur les deux rives de la Méditerranée, « invite les Français à investir en Afrique, mais en cessant de jouer en solo » dans les colonnes de l’Opinion.

Cette exhortation, fruit de l’expérience et de la raison, sera-t-elle entendue à temps?