Québec, pétrole, ENR, énergies renouvelables, transition énergétique
Politique

Le Québec vient de dévoiler un plan en faveur des ENR et qui permettra de faire chuter sa consommation de pétrole de 40% d’ici à 2030. 

Grand comme cinq fois la taille de la France, la Belle Province a toujours eu un petit côté écolo. Ses immenses forêts et lacs, son cadre naturel par excellence en font une destination nature. Mais les énergies fossiles, gaz et pétrole ainsi que fioul, pèse encore bien trop dans la balance énergétique. Le gouvernement provincial a ainsi fait récemment savoir qu’il allait investir plus d’1,5 milliards de dollars canadiens en trois années afin de faire chuter la part du pétrole de l’ordre de -40% d’ici à 2030.

Les ENR favorisés au détriment du pétrole

Non moins de 42 mesures sont ainsi dans les tuyaux pour que l’éolien, le solaire, l’hydro-électricité et le gaz renouvelable trouvent leur place dans l’économie. En trame, le but est également d’éliminer totalement l’usage du charbon. En parallèle, 25 000 ménages seront accompagnés financièrement pour changer leur ancien dispositif de chauffage au mazout par des récents bien plus respectueux de l’environnement.

Le développement des voitures électriques et « propres » figurent également au chapitre du programme : les bornes de recharges continueront d’être installées, les subventions à l’achat de véhicules électriques, hybrides ou à l’hydrogène seront maintenues voire même renforcées. Les camions roulant au gaz et au biogaz feront également l’objet d’un soutien fiscal et financier de la part du gouvernement qui espère en voir rouler 15 000 au propane et 12 000 au gaz naturel.

Nicolas Hulot, hydrocarbures, gaz de schiste, pétrole
Politique

Le nouveau ministre de la Transition énergétique a déclaré qu’une loi était en préparation pour interdire à l’avenir toute nouvelle exploration d’hydrocarbures.

Fraîchement arrivé en politique et au gouvernement, Nicolas Hulot ne semble pas y aller avec le dos de la cuillère. Car pour lui, les hydrocarbures n’auront qu’un avenir limité en France. C’est le sens de sa récente déclaration dans laquelle il explique préparer une loi qui sera présentée dès cet automne et dont le but est de parvenir à « empêcher tout nouveau permis d’exploration d’hydrocarbures ». Exit ainsi le gaz de schiste, le gaz de houille et tout nouveau forage de recherche d’éventuels gisements pétroliers comme c’est le cas dans le Sud-ouest notamment.

Le ministre de la Transition énergétique est ainsi dans la lignée directe de la prise de position d’Emmanuel Macron qui avait déclaré au cours de la campagne présidentielle vouloir interdire purement et simplement la recherche dans le gaz de schiste en France métropolitaine. Et pour l’outre-mer, le président songeait même à mettre un terme aux opérations d’extraction de pétrole en cours en Guyane. Mais sur ce point précis, Nicolas Hulot est bien plus prudent, estimant que l’arrêt des opérations en cours ouvrirait sur de nombreuses procédures en litige entre les compagnies énergétiques et l’Etat.

Changer le code minier pour en finir avec les hydrocarbures

Le ministre planche sur un projet de loi de modification du code minier qu’il présentera devant l’Assemblée entre septembre et novembre prochain. Le but est d’en finir avec les nouveaux investissements sur les énergies fossiles et de favoriser à la place les ENR.

En parallèle, Nicolas Hulot veut lutter également contre le diesel. Et ce en alignant le plus rapidement possible la fiscalité du diesel sur celle de l’essence. Pour le ministre «La fiscalité sur le diesel à la pompe sera la même dans un horizon assez proche», a-t-il annoncé, regrettant qu’une partie des Français aient été «incités pendant des années à acheter des véhicules polluants».