La direction du groupe américain a décidé d’augmenter le tarif de ses vaccins commandés par l’Union européenne, les faisant passer de 12 à 19,50 euros. Le géant pharmaceutique profite en effet d’une meilleure notoriété, due, en partie, aux des déboires de ses concurrents ( AstraZeneca et maintenant Johnson & Johnson).
Commande à 18 milliards d’euros
L’information, révélée par le Premier ministre bulgare, Boïko Borisso, fait grincer des dents aux quatre coins de l’Europe. A l’occasion de la nouvelle commande de l’Union européenne (1,8 milliard de doses), Pfizer et l’allemand BioNTech ont en effet augmenté leur tarif de plus de 50%, passant de 12 à 19,50 euros.
« Pfizer était à 12 euros, puis c’est devenu 15,50 euros. Et maintenant, on signe des contrats pour 900 millions de vaccins au prix de 19,50 euros, s’insurge le premier ministre bulgare. Ce qui représente 18 milliards d’euros ! Beaucoup de variants vont apparaître, et donc on aura une première injection, une deuxième, puis une troisième et une quatrième ! Cela va avoir un impact sur les budgets des prochaines années. »
Pas de remords pour Pfizer
Pour le groupe cette hausse est on ne peut plus normale, et ne va aller qu’en augmentant. « Si vous regardez comment la demande et les prix actuels sont déterminés, il est clair qu’ils ne sont pas déterminés par ce que j’appellerais les conditions normales du marché ou les forces normales du marché, explique Frank D’Amelio, directeur financier et vice-président de Pfizer. Ils sont déterminés par la situation de pandémie dans laquelle nous nous trouvons et par les besoins des gouvernements de se procurer des doses auprès de divers fournisseurs de vaccins. »
« Ce que nous croyons, c’est que les forces normales du marché ne vont pas tarder à se rebiffer. Les facteurs comme l’efficacité, la capacité de doper l’immunité deviendront encore plus déterminants, et nous voyons ça comme une grosse opportunité pour la demande de notre vaccin et pour son prix. Donc, en clair, beaucoup est à venir », insiste le dirigeant.