Le budget 2015 de la Grèce qui a été voté par le Parlement dans la nuit de dimanche 7 à lundi 8 décembre a largement été critiqué par la population. Des manifestations ont eu lieu dimanche soir devant le Parlement à Athènes pour dénoncer la poursuite de la politique d’austérité instaurée par la Troïka UE-BCE-FMI.
Les nouvelles mesures budgétaires, votées à 155 voix pour et 134 contre, sont tout de même moins sévères que celles recommandées par les créanciers du pays. Ces allègements ne sont pas compatibles avec les demandes de la Banque Centrale Européenne, de la Commission Européenne et du Fonds Monétaire International qui insistent sur le fait que la Grèce doit encore trouver deux à trois milliards de recettes.
Ce budget n’est donc ni accepté par la population ni par la Troïka. Hors sans l’aval de cette dernière, le pays ne touchera pas la dernière tranche d’aides européennes obtenues lors du deuxième plan de sauvetage en 2012, soit 1,8 milliard d’euros. Les Grecs redoutent donc une prolongation du mémorandum à cause du budget 2015.
Plusieurs manifestations ont eu lieu tout au long de week-end. Samedi soir, une marche en mémoire d’Alexis Grigoropoulos, tué à l’âge de 15 ans par un policier, le 6 décembre 2008 à Athènes a été organisée. Cette marche a tourné à l’affrontement, la police a procédé à 296 interpellations et 43 déferrements à la justice. Dimanche soir, c’est en réponse à l’appel des syndicats et des partis de gauche que les participants ont manifesté contre la politique d’austérité dans les rues d’Athènes. La situation de la Grèce devrait être au cœur des préoccupations de la réunion des ministres des finances de la zone euro ce lundi 8 décembre.
Crédits photo : Ggia