PTZ, France
Politique

Le PTZ  – Prêt à Taux Zéro – est une aide accordée aux primo-accédants. En ce début d’année 2019, les bénéficiaires potentiels du dispositif restaient dans l’expectative quant à sa possible reconduction. C’est désormais chose faite : le PTZ est bel et bien maintenu pour cette année.

Le PTZ est un prêt aidé par l’État qui permet aux primo-accédants de financer une partie de l’acquisition d’un bien dans le neuf ou dans l’ancien. Chaque année, la question est de savoir sir le dispositif est reconduit ; et si il l’est dans les mêmes conditions d’attribution. 

Bonne nouvelle pour les primo-accédants : le PTZ est reconduit dans les mêmes conditions et selon les mêmes barèmes qu’en 2018. Quelques détails sont néanmoins à connaître.

Pour connaître la zone de chaque commune, l’État a mis en place une plateforme web dédiée : https://www.service-public.fr/simulateur/calcul/zonage-abc

Les dossiers de PTZ pour cette année devraient  être en légère baisse en comparaison avec 2018 pour s’établir à 88 200 dossiers, dont 21 000 dans l’ancien avec travaux. Un chiffre en recul de 25% en comparaison avec 2018 (93 000 dossiers) et 2017 (123 000).

Mais est-ce que le dispositif sera reconduit pour les années à venir ? Est-ce que 2019 sera la dernière année du PTZ ? Rien n’est encore décidé mais les dernière discussions à l’Assemblée nationale sur le sujet peuvent le laisser penser. Car avec un coût total estimé de l’ordre de 1,3 milliards d’euros pour l’année à venir, l’État cherche à réduire la voilure des dépenses publiques.

Pourtant, ce prêt aidé se montrera de plus en plus nécessaire pour bien des ménages et des Français qui devront à terme faire face à une remontée inéluctable des taux d’intérêts.

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Si les taux d’emprunts sont au plus bas et les conditions de crédits avantageuses, tous les français n’ont pas les moyens d’en profiter. En effet, comme le démontre une nouvelle étude de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, les jeunes et les bas revenus sont de moins en moins nombreux à accéder à la propriété.

Ainsi, d’après l’Observatoire Crédit Logement, les moins de 35 ans représentaient 52,4% des emprunteurs en 2009 contre seulement 44,8% aujourd’hui. Concernant les faibles revenus, le phénomène est similaire. Les revenus inférieurs à quatre SMIC qui rassemblent la majeure partie de la population, restent majoritaires mais voient leur part de marché diminuer de 66,7 % en 2009 à 61,2% aujourd’hui.

Une tendance d’autant plus inquiétante que les conditions d’emprunts sont actuellement très avantageuses, la part de crédits conclus à moins de 3,5% est passée de 16,6% en 2011 à 94,4% en juin dernier.

L’Observatoire estime donc que si cette évolution est liée de manière évidente à la crise et à la dégradation de l’économie française, elle peut être également attribuée aux PTZ + (prêt à taux zéro) qui se dégrade dans l’immobilier neuf depuis 2012.

Conscient des difficultés actuelles du marché immobilier, le gouvernement a d’ailleurs annoncé des mesures le mois dernier. Le PTZ en fait partie avec des seuils d’accès bientôt relevés et un élargissement prochain du dispositif aux logements anciens des zones rurales.

Crédits photo : Thinkpanama