Politique

Aucun adjectif ne saurait résumer à lui seul la comédie aux conséquences pourtant tragiques qui a secoué les dirigeants de la SNCF et de la RFF ces derniers temps.  La recherche des responsables ne s’est pas faite attendre et Jean-Paul Huchon s’est de nouveau fait remarquer par ses mensonges.

 

Le scandale a été révélé par un article du Canard enchainé. La SNCF avait commandé 341 nouveaux wagons en 2009 à Alstom et aux groupes canadiens Bombardier. Le problème n’a pas tardé à être révélé : près de 341 rames de TER sont trop larges pour entrer dans certaines gares françaises. Aussitôt, les coûts des travaux ont été estimés à plus de 50 millions d’euros. La note sera assurée par la RFF et la SNCF semble, pour l’instant, mise hors de cause. Cette affaire a ainsi relancé par la même occasion les débats quant à la fusion entre les eux entités, presque 17 après leur institution. Une fois les détails connus, les hommes politiques sont montés aux créneaux, notamment Jean-Paul Huchon qui, en essayant de se dédouaner, a de nouveau fait preuve d’une mémoire sélective.

 

« Nous n’avons pas commandé ces trains car nous sommes des gens prudents et assez avisés… ». Voilà ce qu’on pouvait entendre le 16 juin sur France Bleue. Jean-Huchon souhaitait désengager sa responsabilité dans cette affaire. Or, il semble oublier que le 5 décembre 2013 il avait passé la commande de 91 rames neuves à la société Bombardier. Un achat qui avait été annoncé par le Parisien. Encore une fois, le président du STIF (syndicat des transports d’Ile-de-France) ne s’est pas fait remarquer pour son honnêteté.  Les critiques n’ont évidemment pas tardé à se faire entendre.

 

La députée Valérie Pécresse, notamment, chef de file de l’opposition UMP au sein du conseil d’Ile-de-France, a réagi dans un communiqué où elle a « déploré la défaillance du STIF, présidé par Jean-Paul Huchon qui a commandé, en décembre dernier, 48 trains Regio 2N, dont certaines caractéristiques techniques s’avèrent inadaptées au réseau francilien ». Une « boulette » qui va coûter très chère au STIF et aux usagers des transports. Ces derniers vont ainsi devoir attendre encore longtemps avant de profiter pleinement des meilleures conditions de fonctionnement du réseau ferré. Ce à quoi l’entourage de Jean-Paul Huchon a répliqué à grands renforts d’arguties et d’enfumage technicien.