Politique

Tandis que la généralisation du tiers-payant apparaît comme une vraie avancée sociale de gauche, tous les syndicats de médecins font bloc contre la réforme de Marisol Touraine. En cause, la lourdeur de l’administration qui mettrait à mal leur activité.

Permettre à tous les citoyens d’avoir une égalité de soins, donner la possibilité à quiconque de se rendre chez le médecin sans avoir à avancer les frais de la consultation…La généralisation du tiers-payant permettrait cette belle avancée sociale. Finie la médecine à deux vitesses, terminées les patients qui refusent de se faire soigner car les soins sont devenus trop chers. Le tiers-payant serait une avancée significative dans un processus social égalitaire et solidaire. Seulement, c’est sa mise en œuvre qui est décriée. Et c’est ce qui crispent les médecins libéraux. Quitte à mettre en place un mouvement social très suivi depuis vendredi 13 novembre.

La nécessité d’établir un dialogue

La grogne des médecins provient du fait qu’ils craignent que la lenteur et la lourdeur de l’appareil administratif entraînent d’une part un « flicage » et d’autre part beaucoup de retard dans le paiement de leurs actes. Un dialogue entre le Ministère de la Santé et les représentants syndicaux devient urgent car la généralisation du tiers-payant, qui n’est pas la seule mesure de la réforme mais une des plus marquantes, serait réellement bénéfique à la société. Patrick Pelloux, le médecin urgentiste et également syndicaliste engagé, s’est d’ailleurs récemment prononcé totalement en faveur de la réforme du tiers-payant. Reste à mettre en place des discussions qui permettront à chacun d’y trouver son compte.