Logement social, HLM, réforme
EconomiePolitique

Après la baisse annoncée des APL, le gouvernement va s’attaquer à présent aux logements sociaux. Il vise une économie de près d’1,5 milliards d’euros sur le parc social.

La baisse de 18 milliards d’euros des allocations logements sur plusieurs années n’a pas l’air de suffire au gouvernement. Car dans sa stratégie de logement tout juste présentée, c’est au tour du parc de logements sociaux de s’apprêter à subir un bon coup de rabot. Le gouvernement a annoncé par la voix de Jacques Mézard, ministre de la cohésion des territoires, qu’il allait réduire la voilure budgétaire sur les HLM de l’ordre de 1,4 milliards d’euros. Une annonce qui surprend tant par son aspect brutal que par le fait qu’elle ne figurait pas au programme du candidat Macron.

Les allocataires des APL qui résident dans des HLM verront toucheront donc eux-aussi 5€ d’aide de moins par mois. Pour absorber la baisse, le gouvernement demande aux bailleurs sociaux de baisser à leur tour les loyers. Mais tout est encore très flou, et fait même réagir vivement le président de la fédération des offices publics de l’habitat Alain Cacheux :  « C’est un coup de massueIl réduit de 70 % notre capacité d’investissement pour mener des réhabilitations ou construire, et fragilise 98 offices sur 255. Les compensations que propose le ministère sont, en outre, dérisoires et mensongères. »

Vente d’appartements en vue

Pour renflouer un peu plus les caisses, le gouvernement va également mettre en vente une partie de ces logements sociaux à un rythme plus que soutenu : à hauteur de 40 000 par an contre 10 000 maximum actuellement. Sur ce point également,  Alain Cacheux s’alarme : « Soit nous vendons les “bijoux de famille”, c’est-à-dire les appartements les mieux situés, et nous perdons un actif précieux, y compris pour la mixité sociale, soit nous essayons de vendre les logements moins attractifs à leurs occupants plus modestes, et nous favorisons la création de copropriétés en difficulté comme cela s’est déjà vu, par exemple, au Chêne pointu, à Clichy-sous-Bois »

Coup de gueulePolitique

Plusieurs milliers d’Alsaciens ont manifesté ce samedi 11 octobre dans les rues de Strasbourg contre la fusion de leur région avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne. Un mouvement emmené par le Conseil Régional lui même qui souhaiterait à la place l’instauration d’un conseil d’Alsace.

Ils étaient 7.000 selon la police et plus de 20.000 pour les organisateurs à s’être déplacés place de Bordeaux à Strasbourg ce samedi pour dénoncer la future réforme territoriale. Un texte qui devrait prochainement être soumis à l’Assemblée en deuxième lecture.

Un mouvement qui aura eu le mérite d’unifier une région le temps d’une après-midi (Haut-rhinois et Bas-rhinois) et de mobiliser sa population peu habituée aux manifestations. Concernant les élus, la droite alsacienne, l’UMP en tête à l’origine de cette manifestation avec les chambres régionales, s’est montrée plus unie que jamais pour s’opposer au projet de réforme territoriale mais la mobilisation ne s’est pas résumée aux limites de l’UMP alsacienne. Des partisans de tout horizon politique étaient réunis.

Rappelons également que la politique du Conseil régionale avait été vivement critiquée suite à l’annonce de la mise en place d’un tarif SNCF préférentiel pour venir manifester: cinq euros l’aller-retour en TER contre 36,40€ en tarif plein. Une utilisation indue de fonds publics pour de nombreux députés socialistes.

Crédits photo : Claude TRUONG-NGOC

Politique

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Ce ne sont pas moins de 12 millions d’élèves qui ont repris, mardi 2 septembre, la direction des salles de classes en France. Ce début d’année scolaire 2013-2014 est marqué, selon une enquête de la Confédération syndicale des Familles (CSF), par une baisse du coût de la scolarité de 4%.

Selon cette enquête, un élève de CM2 coûtera en moyenne à ses parents 169,68 euros, un élève de 6ème 317,78 euros et, enfin, un élève de 2nde 633,15 euros. Une tendance qui ne confirme pas en ce qui concerne les études supérieures.

Calculée en fonction de l’inflation, l’allocation de rentrée scolaire, qui concerne près de 2,9 millions de foyers tricolores, a augmenté de 1,2% (pour un montant compris entre 360,47 et 393,54 euros).

Septembre marque également la mise en place de la réforme des rythmes scolaires. Une série de mesures (suppression de la semaine de 4 jours, création de 8.200 postes etc.) ont été lancées pour, selon les termes du Ministre de l’éducation Vincent Peillon, « refonder l’École de la République« .

Pourtant, selon un récent sondage CSA pour RTL, 58% des Français ne sont pas convaincus par la qualité de l’éducation dispensée dans les écoles françaises. Un mécontentement qui semble légitime, selon une étude de la PISA portant sur les compétences d’élèves de 15 ans et qui indique que le système scolaire français produirait beaucoup d’échec.