Politique

Mis en demeure pas la Commission européenne concernant le temps de travail des médecins en formation, le gouvernement se voit aujourd’hui contraint de réformer le système d’internat et de réduire le temps de travail des internes. Un projet de mise en conformité à la réglementation européenne vient d’être envoyé à Bruxelles.

Ainsi, les médecins en formation en France travaillent beaucoup trop au regard de la législation européenne. Il dépasseraient en effet largement les 48 heures maximum autorisées selon une étude de l’Isni (syndicats d’internes) qui établit une moyenne de 60 heures hebdomadaires. Sommé par la Commission européenne de régulariser la situation, le gouvernement français avait jusqu’au 31 juillet pour apporter sa réponse, sous peine d’une procédure devant la Cour de justice de l’Union.

Dans ce cadre, le gouvernement a proposé dans un projet envoyé à la Commission le jeudi 31 juillet dernier par la ministre des Affaires sociales, de supprimer une demi-journée par semaine de stage en hôpital ou en ville. Une réforme jugée insuffisante pour le syndicat Isni qui considère que « les astreintes et une des demi-journées de formation ne sont pas considérées comme du temps de travail ». « Ce n’est pas normal », affirme Mickaël Benzaqui, son secrétaire général, qui menace même d’aller souligner les défaillances de ce projet devant la Commission.

Toutefois, rien n’est encore acté et le projet doit faire l’objet d’un processus de concertation qui débutera à la rentrée et devrait déboucher sur un décret définitif.

Crédits photo : Halfalah

Politique

Le jeune sans papiers tunisien, intervenu au secours de ses voisins lors de l’incendie d’un immeuble d’Aubervilliers la semaine dernière, pourrait bien être récompensé pour sa bravoure. Le préfet de Seine-Saint-Denis a en effet laissé entendre qu’il soutiendrait personnellement sa demande de régularisation et qu’il demanderait à ses services d’étudier son dossier avec attention.

Mohssen, jeune tunisien de 26 ans, avait fait preuve d’héroisme lors de l’incendie d’Aubervilliers le samedi 7 juin dernier. Si le drame a fait trois victimes, le bilan aurait pu être encore plus lourd si Mohssen n’était pas intervenu, expliquait alors certains  habitants dont beaucoup le considèrent désormais comme un héros. Comme il racontera plus tard au micro d’Europe 1, «je suis descendu jusqu’au deuxième et j’ai entendu mes voisins qui criaient. J’ai tapé sur toutes les portes pour en sauver le maximum». Le jeune homme a néanmoins été blessé dans l’incendie, une partie de son visage ayant été brûlée.

Félicité par le préfet en personne, son acte de courage et d’héroisme pourrait donc être récompensé. En effet, selon le cabinet du prefet, la procédure de régularisation pourrait être accélérée pour le jeune Mohssen ainsi que pour d’autres habitants «qui ont fait acte d’une formidable bravoure». Si son dossier doit être étudié avant de pouvoir se prononcer sur le types de visa auquel il peut prétendre, il devrait être reçu rapidement par les services de la préfecture.

D’origine criminelle, l’incendie a été causé par un enfant de 12 ans qui a reconnu par la suite avoir «mis le feu à une poussette avec des allumettes». Mis en examen pour «destruction volontaire par incendie ayant entraîné la mort» et des blessures, il a fait l’objet d’une mesure de placement dans un foyer de l’Aide sociale à l’enfance en Seine-Saint-Denis. Son plus jeune frère âgé de 10 ans, qui l’accompagnait, a été placé sous le statut de témoin assisté, et réside provisoirement dans un autre foyer d’accueil.

Crédits photo : Kurama33