C’est la décision qui a été annoncée par les dirigeants de la Société National Corse Méditerranée (SNCM) aux représentants du personnel lors du comité d’entreprise extraordinaire du lundi 3 novembre. La date effective du dépôt n’a pas encore été précisée, les salariés restent donc dans le doute pour le futur de la société.
Les sociétés Transdev et Veolia, détenteurs de 66% des parts de la SNCM, ont pour souhait, suite au dépôt de bilan, de placer l’entreprise en redressement judiciaire. Ce serait selon eux, l’unique solution pour sauver la société de transport maritime. Mais ce n’est pas l’avis de l’ensemble des syndicats, notamment de Pierre Maupoint de Vandeul, l’un des représentants de la CFE-CGC, qui a fait part de son inquiétude à l’AFP : « La direction engage un dépôt de bilan, alors même qu’elle reconnaît que le chemin est étroit entre le redressement judiciaire et la liquidation ». Les salariés n’ont, par ailleurs, pas hésité à revendiquer leur point de vue auprès d’Olivier Diehl, le président du directoire, sur sa gestion de l’entreprise.
L’Etat qui détient 25% des actions de la SNCM soutient la position de Veolia et Transdev, car le redressement judiciaire permettrait « d’effacer » les 400 millions d’aides publiques que la société doit rembourser à l’Etat français suite à la condamnation rendue par la Commission Européenne, qui a jugée cette aide comme étant illégale.
Pour ne pas disparaître, la SNCM doit maintenant trouver un nouvel actionnaire.
Crédits Photo : Louis Moutard-Martin