Bygmalion
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Mardi 15 juin, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a été auditionné au tribunal correctionnel de Paris pour la première fois dans le cadre du procès Bygmalion. Il comparaissait dans cette même salle il y a deux mois, et était condamné à un an de prison ferme dans l’affaire des écoutes téléphoniques. 

«  Elle est où la campagne en or massif ?  »

Accusé de « dépassement illégal de campagne », Nicolas Sarkozy nie en bloc. Ce dont on m’accuse est un délit, or , « pour caractériser un délit, il faut une intention. Est-ce que j’ai eu l’intention de frauder, est-ce que j’ai été imprudent ou négligent ? Je réponds non à tout cela ».

Et à ceux qui rappellent qu’en tant que candidat il est responsable de ses comptes de campagne, et donc bel et bien coupable de négligence, il rétorque  : « Je n’ai jamais vu Chirac ou Balladur vérifier une facture, c’est invraisemblable Madame la présidente ». Sarkozy dément également tout dépassement de campagne, affirmant qu’il n’a pas dépensé plus que les autres candidats. « Elle est où la campagne qui s’emballe ? Elle est où la campagne en or massif ? Je veux qu’on me dise en quoi ma campagne a été plus chère que celle de M.  Hollande ou de Mme  Le Pen ! », clame-t-il.

Reporter la faute sur Copé

« Je ne conteste pas les fausses factures, je conteste que cet argent ait servi à ma campagne », précise Sarkozy, reportant la faute sur Jean-François Copé, ami des dirigeants de Bygmalion (Bastien Millot et Guy Alvès), alors à la tête de l’UMP.

« Comment Bygmalion est entré dans la campagne ? Je pense que le tribunal sait très bien d’où cela vient. Je ne suis pas là pour accuser qui que ce soit. Mais je peux vous dire une chose, si je n’avais pas eu cette idée de rassembler ma famille politique au sein de la campagne et de mettre Copé à la tête de l’UMP, personne ne serait ici. Parce que jamais il n’y aurait eu de Bygmalion », conclut-il.

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L’ex-Président a été tout récemment mis en examen dans l’affaire dite Bygamalion pour financement illégal de la campagne présidentielle de 2012. Mais à peine est-il mis en examen que son procès semble déjà caduque.

La joie des défenseurs d’une République exemplaire a été de courte durée, de très courte durée même. Car une journée après la mise en examen officielle de Nicolas Sarkozy pour financement illégal de campagne électorale sur fond de fausses factures de l’entreprise Bygmalion, l’ancien Président pourrait finalement échapper à tout procès. La raison en est l’application d’un vieux principe de droit, le « non bis in idem », selon lequel un homme ne peut être jugé deux fois de suite pour les mêmes faits.

Voilà comment se préparerait la riposte de la garde avancée de Sarkozy, pilotée par son avocat Thierry Herzog, qui songe ainsi sérieusement à une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) pour faire valoir le fait que son client a déjà été jugé pour ce dossier. Comme le rappelait un autre ami de Sarko, Jean-Louis Debré, le Conseil Constitutionnel s’est déjà prononcé sur la question du financement de la campagne de 2012. Une décision qui avait forcé l’UMP de l’époque à recourir aux dons de la part de ses militants et sympathisants pour reboucher le trou de 11 millions d’euros dans les comptes du parti et avait obligé Sarkozy à s’acquitter d’une amende de 360 000€.

Mais il semble donc très probable que l’ancien Président connaisse le même sort que Jérôme Cahuzac qui, déjà attaqué par le Fisc, ne pourrait pas à son tour passer devant un tribunal pénal pour la même raison : ne pas être jugé deux fois pour les mêmes faits.

Tout semble donc déjà s’éclaircir pour Sarkozy qui pourrait une fois de plus échapper à la justice par un habille tour de passe-passe.

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Selon Bernadette Chirac, Sarkozy sera candidat en 2017

L’ancienne première dame de France prévoit le retour imminent de Nicolas Sarkozy au sein de la politique. Selon Bernadette Chirac, l’ancien président de France proposera sa candidature aux prochaines élections présidentielles 2017. Madame Chirac soutient l’homme politique plus que jamais.

Rappelons-nous qu’elle a toujours épaulé celui qui a jadis été le successeur de son époux. Plus encore, elle avait témoigné son intérêt pour le parti rouge lors des deux précédentes campagnes élyséennes. D’ailleurs, lors de son entretient à Nice-Matin, Bernadette Chirac a précisé être « sarkozyste ».

La femme de l’ancien président Jacques Chirac a tenu uniquement des propos très positives à l’égard de son « protégé » : « c’est quelqu’un de très intelligent. Il est rapide, travailleur et joyeux… C’est quelqu’un d’une grande bonté ».

Cependant, il s’avère que Nicolas Sarkozy pense fonder un nouveau parti politique, car il ne souhaite pas être associé à l’UMP qu’il a présidé durant les années 2004 à 2007.