médecins, sécurité sociale
Société

Suite à l’échec des négociations entre leurs syndicats et le gouvernement, de nombreux praticiens menacent de couper les ponts avec l’Assurance-maladie.

Médecins excédés

Les médecins sont « méprisés », « excédés d’être traités de nantis », et ulcérés « d’être injustement tenus responsables des déserts médicaux », explique l’Union Française pour une Médecine Libre (UFMLS). « Collectivement nous aurons du poids et l’Assurance-maladie sera bien obligée de nous entendre et de valoriser l’expertise médicale, se félicite son président, le docteur Marty.  Les pouvoirs publics pensent que nous n’oserons jamais sortir de la Sécu. Mais les ostéopathes facturent bien 60 à 70  euros non remboursés, et leur nombre ne cesse d’augmenter ».

« Nous avons demandé à l’Assurance-maladie d’ouvrir le secteur 2 à tous les praticiens, mais cela a été refusé, liste le docteur Marty.  Nous avons demandé qu’un médecin qui passerait une journée à l’hôpital ou dans un territoire en pénurie puisse bénéficier du secteur 2 dans son activité quotidienne. Et qu’au bout de sept ans, il puisse basculer définitivement en secteur 2. Cela a été refusé ».

« Contraire aux fondamentaux de notre système de santé »

De son côté, l’Assurance-maladie ne veut rien entendre, et dénonce le chantage des médecins. « Le déconventionnement est un choix qui restreint l’accès aux soins et qui est contraire aux fondamentaux de notre système de santé », alerte son directeur général, Thomas Fatôme. « Les médecins libéraux ne veulent pas d’un système qui fait reposer l’accès au soin sur les moyens financiers du patient ou sur son contrat de complémentaire santé », insiste ce dernier.

Mais tous les syndicats médicaux ne suivent pas l’UFMLS. « Les professionnels sont tellement en colère que certains veulent prendre des chemins sans peser les conséquences, estime la présidente de MG France, le Dr  Agnès Giannotti.  Mais le déconventionnement revient à ne soigner que ceux qui ont les moyens, ou à se mettre dans les mains des assurances ».

Agnès Buzin, dépendance, ministre de la Santé, France
EconomiePolitique

La ministre de la santé Agnès Buzyn a levé le voile sur quelques nouvelles mesures destinées à réduire le déficit de la Sécurité Sociale. 

Alors que le déficit de la Sécurité Sociale s’est amélioré de près de 3 milliards rien qu’en une année, la ministre de la santé veut aller plus loin. Agnès Buzyn a ainsi rendu publiques les mesures qui permettraient de boucher le fameux « trou de la Sécu ». Au total, le plan prévoit des économies de plus de 4 milliards d’euros, ce qui permettrait d’arriver peu ou prou à l’équilibre. L’objectif étant d’y parvenir à l’horizon 2020.

Parmi les mesures phares du plan, l’essor significatif de la chirurgie ambulatoire. L’objectif fixé par la ministre est qu’elle représente 70% d’ici 5 années contre 54% actuellement. La médecine ambulatoire sera également appelée à se développer, passant de 43% aujourd’hui à 55%. Avec cette mesure, l’Assurance maladie devrait économiser quelques 2 milliards d’euros selon les plans.

En parallèle, les médicaments génériques feront l’objet d’une nouvelle campagne de promotion. Une carotte financière est déjà proposée aux pharmaciens, sous la forme d’une prime annuelle de près de 10 000€ pour autant qu’un quota de génériques soit atteint. Le gouvernement devrait d’un côté intensifier la communication grand public et de l’autre mettre un peu plus la pression sur les médecins et les pharmaciens.

Aussi, le forfait hospitalier pourrait bien être revu à la hausse, qui s’établit encore à 18€ par jour depuis 2010. Enfin, les frais de fonctionnement de la Sécurité Sociale en tant qu’administration seront revus à la baisse. Le gouvernement prévoir de réduire la voilure annuelle de l’ordre de 15%.

Burn-out, maladie professionnelle, Sécurité sociale
Politique

Un groupe de députés a remis un rapport contenant près d’une trentaine de propositions visant à faire reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle.

 

Le syndrome de l’épuisement professionnel, ou burn-out, aurait selon l’Académie de la médecine touché plus de 100 000 personnes en 2016 tandis que le nombre d’actifs présentant un risque élevé de manifester un tel symptôme a dépassé les 3 millions selon le cabinet Technologia.

Le burn-out est un problème de société qui n’est pas encore pleinement appréhendé et pris en charge. C’est la raison pour laquelle un groupe de députés a remis un rapport à la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale dans lequel 27 propositions sont formulées dans le but de mieux le reconnaître, le déceler et le traiter.

Le député PS Gérard Sebaoun a été on ne peut plus clair quant à l’importance de prendre en considération ce syndrome car il rappelle que « le burn-out n’est pas qu’un sentiment : il fait des victimes par dizaines, par centaines de milliers ». L’objectif du travail mené par le groupe de députés est clair : faire du burn-out la 99ième maladie professionnelle après la sciatique. Lui donner une réalité juridique afin que les salariés qui en souffrent puissent être accompagnés et indemnisés dans le cadre d’un arrêt de travail.

 

Le burn-out, nouvelle maladie professionnelle ?

 

A l’heure actuelle, le burn-out ouvre déjà sur une prise en charge par la Sécurité sociale, car des arrêts de travail sont prononcés par les médecins. Mais l’action du groupe de députés vise à faire inscrire ce syndrome en tant que véritable maladie professionnelle, reconnue comme tel. Cela aurait alors notamment comme conséquence de forcer quelque peu les employeurs à agir en amont pour les éviter. Pourquoi ? car une partie de la baisse des charges sociales dues par les employeurs est justement indexée sur le fait qu’ils obtiennent de bons résultants en termes de santé et de sécurité au travail. L’inscription du burn-out comme maladie professionnelle engendrerait alors une prise en considération plus importante du problème par les entreprises, motivées il est vrai par une question financière.

Aussi, cette reconnaissance donnerait la possibilité au salarié de voir les soins médicaux pris en charge à 100% par la Sécurité sociale tout en touchant une rente indexée sur son taux d’incapacité.

Politique

Emmanuel Macron défend un programme de santé fortement ancré à gauche et qui prend celui de François Fillon totalement à contresens

Deux styles, deux écoles, deux points de vue très différents. Emmanuel Macron et François Fillon marquent de plus en plus leurs différences dans leur programme respectif pour la présidentielle de 2017. Et le candidat d’En Marche ! a été clair au sujet de ce qu’il ambitionne pour le secteur de la santé en France : tout le contraire de ce que prône Fillon.

Emmanuel Macron plaide ainsi pour un remboursement à 100% par la Sécurité Sociale des maladies chroniques mais également des lunettes, des prothèses auditives et des prothèses dentaires d’ici à 2022. Soit l’exact opposé de ce propose François Fillon dans son programme thatchérien. L’homme politique plaide pour un déremboursement toujours plus important de la part de la Sécurité Sociale au profit de ceux effectués par les mutuelles.

Des points de vue radicalement opposés

Avec François Fillon, c’est une santé à deux vitesses qui se dessine en trame, une santé qui fonctionne déjà ainsi puisque le régime général rembourse déjà moins bien qu’auparavant et puisque les Français les plus aisés sont ceux qui peuvent s’offrir les services des mutuelles qui remboursent le mieux.

Macron quant à lui prêche tout l’inverse sans pour autant donner les clés du financement de cette mesure inscrite dans son programme : « On ne peut pas parler de la santé en la réduisant à des chiffres. Le défi de la santé en France est l’une des principales préoccupations de nos concitoyens. Mais on n’y répond pas en déremboursant des soins ou en prétendant couper des têtes. On ne peut pas répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain avec des mesures d’hier et d’avant-hier ».

Reste que la proposition d’Emmanuel Macron devra être détaillée et chiffrée afin de ne pas être cantonnée à un énième effet d’annonce de campagnes électorales auxquelles les Français sont désormais habitués.

Politique

Les 188 membres du sénat ont rejeté le projet de loi faisant appel à la correction du budget de la sécurité sociale. C’est le résultat du vote des sénateurs qui a eu lieu la nuit du mercredi 16 juillet 2014.

La majorité de ces sénateurs appartiennent à l’UMP, à l’UDI-UC et à la partie des communistes. Les sénateurs appartenant à RDSE ne se sont pas prononcés lors de cette première lecture.

Des débats ont suscité que si les sénateurs ont voté cette nouvelle loi, certains salariés paieront moins de cotisations une fois arrivée en 2015. Les retraités qui bénéficient d’une pension plus de 1200 euros seront victimes d’une stagnation de leurs primes durant un an.

Même si la loi pour le réajustement du budget de la Secu est refusée, les sénateurs ont dit oui à d’autres amendements. Parmi ceux-là la réduction des cotisations de ceux qui sont concernés par l’emploi à domicile.