Politique

Un sondage réalisé dernièrement démontre qu’une large majorité de Français s’estiment satisfaits de la qualité de leur service public à l’échelon local.

C’est un sondage qui vient quelque peu briser le cliché selon lequel les Français – toujours prompts à râler – ne seraient jamais contents de la qualité du service public. Car l’étude menée par le cabinet Odoxa et l’Institut de la Gestion déléguée met en valeur le fait que 54% des Français se déclarent satisfaits de la qualité du service public, mais au niveau local toutefois. Un échelon qui traduit cela étant une réalité tangible puisque ces services publics sont ceux qui concernent directement les citoyens que cela soit dans leur ville, leur département ou région.

Cette étude révèle par ailleurs le fait que les Français s’estiment même avantagés par la qualité des services publics locaux en comparaison avec nos voisins européens tels l’Allemagne, l’Angleterre, l’Italie ou encore l’Espagne.

Toute sensibilité politique confondue

Pour autant, l’optimisme des Français s’arrête assez vite puisque la même étude fait remonter une crainte des sondés quant à l’avenir du service public. Ils sont ainsi 75% à penser que la qualité va se détériorer au cours des prochaines années. Aussi, 84% des sondés jugent que la question de l’investissement de l’Etat devrait être évoquée dans le débat des présidentielles à tel point que 59% d’entre eux déclarent qu’ils en tiendront rigueur au moment de voter.

L’attachement au maintien d’un haut niveau de qualité dans les services publics est par ailleurs une question qui dépasser le clivage gauche-droite, puisque toutes les sensibilités politiques y accordent le même niveau d’importance : 90% pour les sympathisants de gauche, 85% pour ceux de la droite et du centre et 78% pour ceux du FN.

EconomiePolitique

Ils étaient plus d’une centaine ce mardi 3 mars aux alentours du barrage de la Rance près de Saint-Malo pour dénoncer l’ouverture à la concurrence des concessions hydrauliques. Une disposition prévue dans le projet de loi de transition énergétique tout juste adopté au Sénat et qui annone pour la CGT la fin du service public hydroélectrique.

Plusieurs dizaines de salariés des industries Electriques et Gazières se sont rassemblés à l’appel du syndicat CGT Mines Energie de Bretagne afin de sensibiliser le grand public aux menaces que représente le projet de loi de transition énergétique pour l’industrie et le patrimoine hydroélectrique français.

Organisant l’ouverture à la concurrence des concessions hydrauliques, ce texte prévoit dans un premier temps la mise sur le marché de 49 installations et de deux nouveaux ouvrages représentant plus de 20% du parc hydroélectrique français. Un grand mouvement de privatisation incompréhensible pour ces salariés qui craignent de voir se répéter un scénario identique à celui des concessions autoroutières, et conduisant à une hausse des prix de l’électricité et à une baisse des investissements.

« L’expérience a montré que lorsque le marché privé prend le contrôle d’un bien amorti seuls les actionnaires sont contentés », explique un manifestant au journal Pays Malouin. « Sous couvert de révolution écologique, il (le texte de loi) cache la privatisation de la production énergie en France et la territorialisation de la distribution de l’énergie », ajoute un des représentants CGT, très inquiet de voir brader le patrimoine français pour répondre à des exigences européennes mal adaptées et rembourser la dette de l’Etat.

Rappelons ici qu’en vertu d’une disposition européenne concernant l’ouverture à la concurrence des activités de production électrique, le gouvernement a prévu via le projet de loi de transition énergétique, d’ouvrir le capital des structures d’exploitation des barrages hydrauliques à des entreprises et investisseurs privés. Si la propriété des ouvrages hydrauliques français devrait rester publique, l’exécution des concessions pourra elle se faire par le biais de sociétés d’économie mixte où la part publique pourrait devenir minoritaire.

L’État pourra ainsi se désengager jusqu’à 66 % et ne garder que 34 % des parts, tandis que de nouveaux acteurs du marché financier (Français, Européens, mais aussi extra communautaires) fortement intéressés par des installations hydroélectriques très rentables, pourront faire leur entrer dans la filière.

Crédits photo : Wmeinhart