Politique

La start-up française Biosantech vient d’annoncer avoir franchi un pas décisif dans la mise au point d’un vaccin contre le VIH. Une lutte avec le CNRS est toutefois à l’œuvre.

 

Basée dans le sud de la France, à Sophia Antipolis, la start-up Biosantech travaille depuis plusieurs années à présent sur la mise au point d’un vaccin contre le VIH. Elle vient de rendre publics les derniers résultats de son étude menée sur le vaccin appelé TAT-OYI. Un vaccin qui a pour but de s’attaquer à la toxine TAT qui permet au virus VIH, à l’origine du sida, de bloquer l’action du système immunitaire.

 

Rien qu’aux dires de l’entreprise, les résultats sont plus qu’encourageants. Car selon le Dr Loret, responsable de recherche chez Biosantech : “Les cellules infectées par le VIH ne sont plus détectables chez une dizaine de patients. Et ce depuis deux ans, ce qui est tout à fait exceptionnel. Si des épisodes de ce type sont observés parfois chez des patients, cela ne s’était encore jamais produit sur une telle durée.”

 

Un phénomène dénommé « rétroconversion » aurait ainsi été observé chez deux patients, un phénomène se traduisant par une baisse puis par une disparition totale du VIH. Et Biosantech veut donc poursuivre la démarche : “Nous allons, avec l’Agence du médicament, proposer à ces deux patients qui ont repris la trithérapie d’arrêter leur traitement, sous suivi médical. Si, après trois mois, les cellules infectées sont toujours indétectables, on pourra alors parler de guérison fonctionnelle.”

 

Le CRNS « scandalisé »

 

Mais cette annonce s’inscrit dans une bataille entre la start-up et le CNRS qui au cours du printemps 2016 déjà s’était déclaré « scandalisé » et avait tout bonnement interdit au Dr Loret de présenter ses travaux, avançant comme argument le fait qu’il n’existait alors « aucune donnée solide en faveur de ce candidat vaccin ». Quelques mois plus tard, le CNRS a même communiqué au Dr Loret de stopper ses recherches en la matière.

 

Corinne Treger, la directrice de Biosantech rétorque pour sa part qu’il y a « peut être ici en jeu d’autres intérêts que ceux des malades ». Pour elle, le vaccin mis au point par le laboratoire qu’elle dirige permettrait d’en finir avec la trithérapie, ce qui selon elle ne ferait pas les affaires des grands laboratoires qui parallèlement exerceraient une pression sur le CNRS pour stopper Biosantech.

Politique

La lutte contre la propagation du SIDA dans le monde, figurait dans les Objectifs Du Millénaire fixés par les États membres de l’ONU en l’an 2000. Aujourd’hui, la lutte a presque abouti même si les efforts  ne doivent pas baisser pour une génération sans SIDA. En effet, le secrétaire des Nations Unies Ban Kii-moon a affirmé une chute spectaculaire des séropositifs pour ces dernières années.

Selon des données publiées très récemment, depuis l’année 2000 jusqu’à 2014 ; le taux des nouvelles infections au VIH ont connu une baisse significative de 35,5% ce qui équivaut à environ 2 millions de nouveaux cas dans le monde. Encore une bonne nouvelle, c’est surtout au sein des enfants que la baisse a été constatée avec 58% d’infection en moins.

Il ne faut pas non plus oublier tous les moyens et les efforts fournis par l’ONU ainsi que les fonds provenant de différentes sources dont les États-Unis ont grandement contribués à la lutte contre cette maladie mortelle, toujours incurable jusqu’à lors. Un point reste cependant à prendre en compte, les antirétroviraux qui sont assez chers. Les Nations Unies appellent ainsi à une baisse du prix des matières premières qui sont utilisées dans la fabrication de ces médicaments, mais également qu’il y ait plus de concurrence, à savoir que seules deux entreprises se partagent ce marché.

 

Crédit photo: Flickr

Coup de gueule

Le SIDA est une maladie mortelle, aujourd’hui encore incurable qui sévit dans de nombreux pays du monde. Jusque là, aucun remède n’a pu être trouvé même si les recherches continuent de part et d’autre de la planète. Sidaction 2015, 21ème édition démarre ainsi en France ce vendredi 27 mars pour se terminer dimanche.

Rappelons que Sidaction c’est trois jours de mobilisation et de campagne pour un appel au don afin de permettre de financer les recherches qui se déroulent en France. En effet, pour que la lutte puisse espérer aboutir, il est indispensable de continuer les recherches sur cette maladie et un possible traitement.
Chaque année, une mobilisation est ainsi organisée pour permettre de récolter des fonds visant à appuyer ces ressources. Plus d’une vingtaine de médias seront ainsi mobilisés encore cette année pendant les trois jours avec les bénévoles un peu partout en France. Trente et une radios et télévisions ont été mobilisées pour l’action de cette année, et des artistes seront également de la partie pour pousser la chansonnette pour la bonne cause et faire passer le message pour la sensibilisation.

Les dons récoltés iront ensuite aux différents centres qui viennent en aide aux malades et à ceux qui continuent les recherches.

Politique

Une équipe de recherche a retracé les origines du Sida et a ainsi déterminé que le Virus est apparu au Kinshasa dans les années 20. Le Sida est responsable de 36 millions de morts, la pandémie a commencé au Kinshasa avant de se propager dans le monde entier.

Jeudi, la revue américaine Science a publié les résultats des travaux de recherche. D’après ce résultat, la propagation du Sida est due à la modernisation et les transports. Les analyses du groupe de chercheurs des universités britanniques d’Oxford et Belge de Louvain laissent penser qu’entre les années 1920 et 1950, la construction des chemins de fer en République démographique de Congo RDC, les changements dans le commerce du sexe « deux hommes pour une femme », l’accès aux seringues que se partageaient les toxicomanes a favorisé l’émergence du Sida à partir de Kinshasa.

À ce jour, la pandémie a entrainé près de 75 millions d’infections, le plus touché est l’Afrique Subsaharienne.

Politique

Journée mondiale de lutte contre le sida: Harlem Désir et Pierre Bergé dévoilent un ruban rouge sur le siège du PS

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, Harlem Désir, premier secrétaire, a convié les représentants des associations et dévoilé avec Pierre Bergé, président du Sidaction, un ruban rouge géant sur le siège du Parti socialiste.

« Ce ruban que nous voulons aujourd’hui mettre sur le mur d’entrée du siège du Parti socialiste symbolise toutes ses valeurs et symbolise l’engagement plus déterminé que jamais du Parti socialiste dans la lutte contre le sida. »

« Depuis si longtemps, nous répétons inlassablement les mêmes choses: la prévention qui devrait s’adresser aux plus jeunes n’existe pas, la distribution des préservatifs gratuits n’existe pas, les clips de prévention qui avaient été envisagés n’existent pas non plus. J’aimerais être écouté, j’ai eu l’occasion de le dire à la ministre de la Santé, je vais le redire au président de la République cet après-midi : l’Etat doit jouer un rôle important dans la communication, la prévention et vis-à-vis des Français. »

source article : http://www.parti-socialiste.fr