Politique

Le président d’honneur du Front national a parlé de faire une « fournée » des artistes qui ont critiqué le FN. Ce dernier dérapage réveille l’indignation de l’association SOS racisme qui envisage de porter plainte.

Dans une vidéo publiée sur le site internet du FN, le président d’honneur du parti de l’extrême droite s’en prend à tous les artistes qui ont pris position contre le Front national. Il traite Guy Bedos et Madonna de « célébrités vieillissantes », Yannick Noah et Patrick Bruel ne sont pas non plus épargnés. Jean Marie Le Pen parle même d’en faire une « fournée ». Ces propos à caractères racistes ont suscité l’indignation, que le parti a jugé bon de retirer la vidéo de son site. Selon SOS racisme, Le Pen n’en est pas à son premier dérapage et il est dur de croire qu’il ne s’agit là que d’une simple maladresse. C’est pour cette raison que cette association envisage de porter plainte dans les prochains jours.

Politique

Roma Pride ce samedi 1er octobre à Paris, Metz, Besançon, et dans plusieurs villes d’Europe : Bucarest, oslo, Rome, Sofia, Zagrb, Belgrad, Copenhague !

Samedi 1er octobre SOS Racisme, l’UFAT ((Union Française des Associations Tsiganes), et l’EGAM (European Grassroots Antiracist Movement) organisent la première Roma Pride simultanément dans de nombreux pays d’Europe (Roumanie, Bulgarie, Italie, Lettonie, Norvège,…).

L’opération est soutenue par la FNASAT (Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes et les Gens du voyage).

A Paris, rendez-vous le samedi 1er octobre 15h place du Panthéon pour un rassemblement, avec la participation du Cirque Romanes et de Tony Gatlif ! Au programme : concerts, expo photo et prises de parole afin de refuser la stigmatisation et les discriminations envers les tsiganes, roms, gitans, gens du voyage,… et de demander la suppression du carnet de circulation.

A Metz, SOS Racisme et Nomade in Metz organisent une marche dans le centre ville, ainsi qu’à Besançon.

A Rennes, SOS Racisme et Romarennes organisent un cycle de conférences et la projection d’un film de Tony Gatlif à l’IEP pour mieux comprendre les histoires et les cultures tsiganes, Roms, gitanes.

SOS Racisme et l’UFAT, la FNASAT, l’EGAM et le Cirque Romanes invitent toutes les organisations, personnalités et citoyens à se joindre à cette mobilisation.

Source article : www.sos-racisme.org

Politique

SOS RACISME : 1 million de personnes sur le Champ de Mars à Paris

SOS Racisme se félicite de l’affluence record jamais atteinte pour un événement antiraciste. Placé sous l’égide de l’égalité, SOS Racisme, avec plus de 60 associations engagés dans les combats pour l’égalité, avait fait le pari de démontrer que nous pouvions réunir une foule immense autour de nos valeurs.

Ce pari a été largement relevé. Hier soir, nous étions plus d’un million au Champ de Mars, parsemé de milliers de petites mains jaunes « Touche pas à mon pote ! « , soit un record historique pour ce type de concert en ce lieu.

Plus que jamais, SOS Racisme appelle à la lutte contre les disciminations, et au respect des valeurs républicaines d’égalité, de solidarité et de fraternité.

Face aux doutes qui étaient nés ces derniers mois, tous ceux, majoritaires, qui dans notre pays portent les valeurs de vivre ensemble et d’égalité ont pu constater à quel point ils n’étaient pas isolés et à quel point notre pays recelait un extraordinaire potentiel de fraternité.

Pour Dominique Sopo, Président de SOS Racisme, « il s’est passé quelque chose hier soir : une volonté de vivre ensemble exprimée avec calme, joie et détermination.

Face aux discours de haine et de stigmatisation qui se sont multipliés ces derniers mois à l’endroit de pans entiers de la population, le répondant dans la société à été d’une force que nous ne soupçonnions pas nous-mêmes.

Le « peuple », souvent invoqué par les démagogues pour asseoir la légitimité de leurs discours, a montré, dans la diversité de ses origines, des croyances, des cultures et des âges qu’il ne se laisserait pas confisquer son envie profonde d’avancer vers l’égalité et le vivre ensemble. C’est ce peuple qui, sur le Champ de Mars, a rappelé utilement que, « La France, c’est nous ».

Source article : http://www.sos-racisme.org

Politique

SOS Racisme solidaire du Concert pour l’egalite le 14 juillet, sur le Champ de Mars à Paris !

Programme du 14 juillet au Champ de Mars par SOS Racisme :

Concert pour l’égalité (gratuit) :

à partir de 17h, avec :

Julian Perretta, Raggasonic, Bénabar, William Baldé, Grace, Yannick Noah, Neg’Marrons, HK & les Saltimbanks, Youssoupha, Nolwenn Leroy, Soprano, Michel Delpech, Grégoire, Judith, Irma, Joyce Jonathan, Shy’m, Pascal Obispo, Kassav’, Sherifa Luna, Abd Al Malik, Wallen, Idir…

Et beaucoup de surprises à venir…

Village associatif (avec plus de 60 associations), débats et animations …

Source article : http://www.sos-racisme.org

Soutenez http://www.sos-racisme.org !

Politique

SOS Racisme organise le 9 mai de 19h à 21h à Sciences-Po (Amphi Boutmy, 27, rue Saint-Guillaume) un meeting sur le thème : « 10 mai, enfin une loi pour tous ? » en présence de Dominique Sopo (Président de SOS Racisme), François Durpaire (historien), Françoise Vergés (Présidente du Comité pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage) et Serge Romana (fondateur de CM 98).

Le 10 mai 2011 sera le 10ème anniversaire de la loi Taubira. Cette loi importante a défini l’esclavage comme crime contre l’Humanité et a instauré, chaque 10 mai, une journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage et de la traite négrière.

Or, au bout de 10 ans, force est de constater que cette journée est restée un non-évènement. Il est important de marquer le coup cette année pour cette commémoration afin de pousser les politiques et les médias à parler de cette journée et de la page de l’Histoire qu’elle commémore. Une page de l’Histoire qui ne renvoie en rien à une quelconque volonté de culpabilisation, comme l’affirment les tenants de l’extrême droite et de la droite extrême.

Au contraire, elle doit être une date partagée par l’ensemble de la communauté nationale afin d’en faire une date fédératrice et de réflexion partagée sur notre Histoire et sur ce que nous voulons construire tous ensemble pour le futur.

Malheureusement le 10 mai, comme chacun peut le constater, ne s’est pas imposée dans l’esprit de l’opinion publique mais, pire, elle est aujourd’hui remise en cause par une extrême-droite qui, derrière Eric Zemmour et les députés de la droite populaire, veulent abolir ce qu’ils qualifient de « loi mémorielle », préférant célébrer les « aspects positifs de la colonisation.

Par notre mobilisation, nous devons montrer que nous ne laisserons pas la mémoire être manipulée ou occultée par l’extrême-droite.

source article : SOS RACISME – http://www.sos-racisme.org/Colloque-10-mai-enfin-une-loi-pour.html

Politique

Maurice Bardèche, le premier propagateur français, avec Paul Rassinier, du négationnisme de la Shoah, aimait se référer à la Révolution française afin de convoquer au service de son abjecte théorie une page glorieuse de notre histoire.

C’est la même mécanique que Marine Le Pen vient d’employer en associant à l’Occupation » la présence des musulmans dans notre pays. Se référant à la laïcité et en appelant à la République, Marine Le Pen opère un renversement de la pensée qui serait comique s’il n’avait pour but de camoufler, sous la « Résistance » à laquelle elle convie implicitement, une pensée raciste et liberticide.

La ficelle paraît un peu grosse, venant d’une des figures majeures du Front national dont le président, Jean-Marie Le Pen, qualifiait en 2005 l’Occupation nazie que subit la France de « pas si inhumaine que cela ». Le même Jean-Marie Le Pen qui – sans même remonter à ses multiples condamnations pour apologie de crimes de guerre, apologie de crimes contre l’humanité, racisme, antisémitisme et négationnisme, pas plus qu’à l’éloge funèbre qu’il fit de Maurice Bardèche – riait au premier rang du spectacle de Dieudonné lorsque ce dernier offrit au négationniste Robert Faurisson un écrin scabreux au Zénith de Paris.

Désormais lestée de cette sortie au racisme patent, l’extrême droite « respectable » dont Marine Le Pen était censée incarner la naissance vient de se fracasser sur l’autel des ressorts politiques profonds de cette partie de l’échiquier politique. Tout comme elle se fracassa lorsque, en Italie, le magistère institutionnel et la tribune publique qu’offrit Silvio Berlusconi à la Ligue du Nord créèrent dans la Péninsule une ambiance de pogroms et permirent que fussent avancés au niveau gouvernemental des projets – tels que le tatouage des Roms – que l’on croyait ensevelis sous les décombres du mussolinisme. Et l’ambiance créa, comme souvent lorsqu’elle s’abat avec une durée suffisante sur un territoire, des passages à l’acte, en l’espèce des crimes racistes.

En Italie comme en France, l’extrême droite porte en elle le crime. C’est de cette famille politique dont Marine Le Pen brigue le leadership. Il est utile de rappeler cette triviale réalité, tant elle se trouve brouillée concernant cette femme dont les journalistes et les adversaires encensent et redoutent la modernité. Moderne, Marine Le Pen ? Sans doute au regard d’un père ringardisé autant par son âge que par des références datées. Mais, pour celle qui ne renie rien de l’héritage paternel, la logique reste la même : trouver l’ennemi intérieur qu’il faudra expulser ou exterminer pour sauver la patrie en danger. Italiens, Polonais, Juifs, Portugais, Espagnols, Africains, Maghrébins… Tous ont eu à connaître les diatribes d’une extrême droite qui leur promettait la vindicte publique.

Et là où Marine Le Pen manque encore un peu plus de « modernité », c’est qu’elle n’est finalement pas si éloignée que cela des haines recuites et des hantises mal camouflées de son père. Il n’y a, dans la sortie de Marine Le Pen, aucune volonté de défendre une laïcité que les composantes catholiques intégristes du Front national vomissent et qui ne s’accommode en aucun cas d’une stigmatisation des origines qu’elle repousse philosophiquement.

En réalité, la corde sur laquelle joue Marine Le Pen, c’est celle, en une réminiscence de la rupture qu’engendra la guerre d’Algérie, de la crainte de l’inversion du rapport colonial.

Ça n’est pas tant le musulman que Marine Le Pen exècre que l’image de l’ancien colonisé dont les enfants s’affirment progressivement comme des citoyens à part entière dans notre société. Car, à n’en point douter, la sortie de Marine Le Pen ne concerne pas les prières dans la rue qu’elle prétend contester. Cette sortie concerne la présence sur notre territoire de personnes d’origine maghrébine qui revendiquent leur statut de Français là où cette femme politique d’extrême droite ne peut voir que des citoyens accidentels et illégitimes dont il faudrait révéler l’usurpation. D’ailleurs, si ces populations « occupent » la France, n’est-ce pas parce qu’elles sont, aux yeux de Marine Le Pen, composées d’étrangers à bouter hors du sol national ?

BOUC ÉMISSAIRE

L’envoi de ces messages plus ou moins subliminaux par Marine Le Pen n’est pas très dur à démonter. Ce qui l’est plus, par contre, c’est le ressort sur lequel joue Marine Le Pen, et qui renvoie à la fonction et à la stratégie de l’extrême droite : libérer les individus de l’impératif moral sur lequel les civilisations modernes et démocratiques ont fondé leur dynamisme et assuré la paix civile, à savoir la nécessité pour chacun de considérer l’Autre comme son égal.

Et cette libération, dans une approche tout aussi classique pour l’extrême droite, s’opère avec une admirable constance par la désignation d’un bouc émissaire que l’on demandera aux populations déstabilisées par la crise économique et sociale d’haïr, faute, pour elles, d’avoir la certitude suffisante de pouvoir agir sur les causes réelles de leurs malheurs.

Il est en effet plus facile de s’attaquer à son voisin d’origine étrangère qu’aux mécanismes de la finance internationale. Plus facile mais aussi plus minable ! D’où la convocation de la thématique de l’ »Occupation » qui permet de faire passer pour du courage ce qui n’est que lâcheté puisque le bouc émissaire, c’est celui qui est suffisamment faible dans la société pour ne pas pouvoir se défendre à armes égales face aux agressions dont il est la cible désignée. En décrétant cette « Occupation » comme une réalité, Marine Le Pen espère s’adjoindre la cohorte des lâches qui sublimeront leur poltronnerie – qu’ils n’acceptent pas comme leur propre reflet – en un acte glorieux de résistance aux Arabes.

A celles et à ceux qui seraient tentés par ce chemin, il faut rappeler avec force et insistance qu’au bout de ce chemin-là, il n’y a que des drames. Qu’ils s’épargnent donc ce qui pourrait devenir la plus désagréable et la plus tenace de leurs expériences : le réveil hébété et honteux de ceux qui, après avoir failli, n’ont plus que leurs remords pour seul viatique.

Source : issu de l’article du site web http://www.sos-racisme.org – écrit par Dominique Sopo, président de SOS-Racisme