antidouleurs, sport
Société

La victoire de Rafael Nadal à Roland Garros dimanche 5 juin a suscité l’indignation de plusieurs cyclistes, qui regrettent que ce dernier ait pu participer au tournoi malgré la prise de médicaments antidouleur. En effet, souffrant du syndrome de Muller-Weiss, l’espagnol a lui-même admis qu’il ne pouvait plus « marcher en arrivant à l’hôtel » après son deuxième match.

« Aucun impact sur la performance »

« Les héros d’aujourd’hui… », a cyniquement commenté le cycliste français Thibaut Pinot, suite à la victoire de Rafael Nadal. Une amertume compréhensible, car bien que « les substances interdites et autorisées sont les mêmes dans les différentes compétitions », le cyclisme obéit lui à la règle « no needle » (pas d’aiguilles), comme le rappelle Pierre Sallet, physiologiste du sport engagé dans la lutte antidopage. 

Mais pourquoi comparer l’incomparable, le cyclisme et le tennis n’ayant rien à voir ? D’autant que « ce genre de médicaments pour calmer la douleur (la xylocaïne dans le cas de Nadal) n’a aucun impact sur la performance, il  n’a  pas d’effet stimulant », rappelle Michel Audran, professeur au laboratoire de biophysique et bioanalyses de la faculté de pharmacie de Montpellier, et ancien directeur du laboratoire national antidopage Châtenay-Malabry.

Des cyclistes constamment pénalisés

Mais pour Pierre Sallet, le dopage ne devrait pas se limiter à la performance. « On peut simuler une tendinite, et obtenir l’autorisation de prendre des corticoïdes pendant une compétition », illustre le chercheur. « On peut donc concourir sous traitement, à condition de prouver qu’on ne peut utiliser que la substance en question et qu’aux doses prescrites, on retrouve ses performances normales », avance Michel Audran. « Mais comment peut-on s’assurer que le sportif ne revient pas à un niveau supérieur ? », souligne très justement Pierre Sallet.

« Dans le vélo, quand on est malade, on ne peut pas partir, c’est tout, c’est comme ça ! », s’indigne le cycliste Rémi Cavagna, champion de France de la Quick Step. « En cyclisme, on refuse désormais qu’un athlète qui n’est pas en état participe à une compétition. Dans ce cas, on se met au repos – et cela me paraît compréhensible », abonde Michel Audran. 

Mais encore une fois fois, pourquoi comparer l’incomparable ? L’essentiel n’est-il pas que les sportifs d’un même sport soient eux logés à la même enseigne ? Peut-être y a-t-il une raison à cette différence de règlement entre ces deux sports. L’importance de la technique face à la force brute par exemple  ? 

Politique

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Pour assurer une meilleure qualité de la vie à ces jeunes, l’État s’engage à s’occuper de leurs avenirs.

La délinquance juvénile devient le premier facteur qui détruit l’avenir des jeunes et des adolescents. Pour décourager cette tendance, pour l’année 2014, un nouveau projet de loi concernant le sport, la jeunesse et la vie associative a été adopté pour éradiquer ce fléau. L’orientation sportive et sociale est la meilleure solution de redressement pour ces jeunes, des activités sportives et projets liés aux centres liés aux sports sont envisagés. Pour soutenir les projets, des fonds à hauteur de 231,1 millions d’euros dans le PLF 2014 seront mobilisés.

L’objectif de ce financement est de soutenir les associations et les clubs sportifs dans leurs activités. Avec ce fond d’appuis, ils pourront offrir aux jeunes plus d’activités avec de meilleurs équipements, mais surtout dans un cadre adéquat. Une partie de cette subvention est aussi destinée à financer le musée national du sport, un endroit pour inciter les jeunes à admirer leurs ainées et a aimer le sport et de l’utiliser comme remède a la délinquance.

Coup de gueule

enfant_foot_photoUSAG.jpg Plus qu’un simple outil de relations internationales, le sport c’est l’école de la vie et du vivre-ensemble selon l’organisateur du Doha Goals Forum, Richard Attias. L’homme de réseau franco-marocain souhaite promouvoir les pratiques sportives pour permettre aux pays en développement de connaitre une croissance plus équilibrée et plus orientée vers les besoins de sa population.

Le co-fondateur de l’initiative, Richard Attias, nous explique dans une tribune sur le net le rôle intégrateur du sport et les bénéfices individuels et collectifs qu’il peut produire : « Mais le rôle social du sport est plus important encore, qu’il s’agisse pour les jeunes de l’apprentissage de l’esprit collectif et du respect des règles, des rêves d’ascension sociale pour les plus talentueux ou tout simplement du lien social induit par la pratique sportive, le sport rassemble et unit».

Lors de son passage dans les studios de RTL, chez Yves Calvi, il a tenu à souligner l’intérêt de ce genre de rassemblement, « il est fondamental que les gens se rencontrent ». Ce conseiller en communication connait l’importance de ces moments où les leaders des différentes sphères, économique, médiatique, politique, sportive, ou encore artistique, peuvent se rencontrer pour faire vivre avancer les projets de la société civile.

Le sport est véritablement une pratique à dimension globale, c’est une filière professionnelle qui génère d’importantes retombées économiques, et recèle une forte dimension symbolique et sociale. Face à ces enjeux, Richard Attias préconise de combiner les approches et les réseaux. Sa carrière passée à l’agence Publicis et à Davos notamment, l’aura conduit à adopter un pragmatisme propre au multiculturalisme et aux problématiques contemporaines.

Les travaux du colloque rejoignent d’ailleurs en de nombreux points ceux du bureau des sports de l’UNESCO. De là à envisager un partenariat, rien n’est impossible… Surtout que les solutions traditionnelles comme l’aide au développement, ont montré leurs limites. Malgré les promesses du président français d’augmenter la contribution française, toutes les initiatives innovantes pour répondre à la détresse sociale du continent doivent être étudiées, puis accompagnées…

Politique

sport made in southProchainement le Doha Goal Forum tiendra sa deuxième édition, un événement qui s’impose comme le rendez-vous des élites du sport mondial. Ce rassemblement aura lieu du 09 au 11 décembre, il traitera notamment la question désormais très suivie de la Taxe Tobin pour le sport…

Le sport comme vecteur d’intégration sociale

Le sport n’est pas un vecteur d’influence comme les autres. En Afrique notamment, il représente un moyen de s’élever socialement. Ainsi de nombreux jeunes talents désertent leur pays d’origine pour tenter leur chance à l’étranger. Avec cet exemple, s’aperçoit un peu plus des inégalités à travers la planète. Existe-t-il un sport équitable ?

Dans un article du Figaro, celui qui sera chargé de la coordination de la manifestation, Richard Attias, nous révèle sa façon de voir les choses : « À l’instar de la culture, le sport a des répercussions sur des domaines aussi variés que la santé, l’éducation, la croissance d’une ville, le développement d’un pays, la politique ou la paix. C’est un outil formidable de redéploiement ou de redéveloppement ».

Le sport , une opportunité pour les pays émergents ?

Lors des précédentes réunions dans la capitale qatarie, de nombreux athlètes de très haut niveau avaient fait le déplacement. De Boris Becker à Marie José Pérec, tous avaient souhaité apparaître à cet événement. Tous avaient à cœur de faire progresser la question du sport au sein des instances internationales, conscients qu’aujourd’hui c’est à cette échelle que résident les vraies solutions.

C’est dans cet esprit que Richard Attias milite pour une taxe Tobin du sport. Au détour d’une tribune sur le Huffingtonpost, il affirme que son initiative ne vise pas à « stigmatiser ou pointer du doigt les sportifs de hauts niveau mais à défendre l’idée s’un développement partagé du sport entre tous ses acteurs ».