Starbucks, syndicats
EconomieSociété

Jeudi 9 décembre, les employés de deux cafés Starbucks de Buffalo (Etat de New York) ont voté en faveur de la création d’un organisme de représentation des salariés.

Effet boule de neige

« C’est l’aboutissement d’un long chemin », après «  tout ce que Starbucks nous a jeté à la figure », soupire, soulagée, Michelle Eisen, employée depuis onze ans dans l’un des deux cafés. «C’est une victoire tellement énorme, un rêve devenu réalité », abonde sa collègue, Lexi Rizzo. D’ailleurs, « je ne pense pas que cela va s’arrêter à Buffalo », prévoit cette dernière.

« Même s’il s’agit d’un petit nombre de travailleurs, le résultat a une énorme importance symbolique et les symboles sont importants lorsqu’il s’agit d’organiser un syndicat, explique John Logan, professeur à l’université de San Francisco.  Les travailleurs qui veulent constituer un syndicat aux États-Unis doivent prendre des risques considérables et cela aide s’ils constatent que d’autres ont pris ces risques et ont réussi ». « Cela pourrait déclencher une vague au sein de l’entreprise », approuve Cedric de Leon, professeur de sociologie à l’université Massachusetts Amherst.

Grands bouleversements sociaux

Cette victoire, qualifiée d’« historique » par l’ancien candidat démocrate Bernie Sanders, s’inscrit dans un mouvement plus vaste de grèves massives et de mobilisations sociales, le Striketober. Contraction des mots anglais strike  (grève) et october  (octobre), ce mouvement rassemble aussi bien des étudiants et des artistes, que des mineurs et des ouvriers.

«  Les salariés américains montrent leurs muscles pour la première fois depuis des décennies,  se félicite Robert Reich, ancien ministre du Travail sous Bill Clinton. À travers le pays, ils refusent de revenir à des emplois abrutissants et mal payés ».

Politique

L’En Avant, le club de Guingamp est maintenant en marge de l’élite du football tricolore professionnel. Il est le seul club de Ligue 1 à ne pas avoir rejoint le nouveau syndicat « Première Ligue », censé défendre au mieux leurs intérêts financiers. Ainsi, le club reste fidèle à ses valeurs et à son histoire.

Depuis cet été une crise a éclaté, d’un côté l’élite et la Ligue de football professionnel (LFP), refusent une forme de partage des recettes engendrées pour se garder plus de moyens face à la concurrence mondiale. De l’autre les clubs de Ligue 2, de National et la Fédération française de football défendent encore la primauté d’une redistribution pour faire vivre l’ensemble du football, y compris amateur, dont les clubs de ligue 1 profitent d’ailleurs.

Bertrand Desplat, le président de « L’en avant » a choisi son camp, celui des « petits ». Au club depuis 2002, nommé président à partir de 2011, l’ex-commercial se veut respectueux de l’histoire atypique du club. En 2013, il était un des rares à s’opposer à la grève indécente contre la taxe à 75 % sur les hauts revenus imposée par le gouvernement au football tricolore. Sa position aujourd’hui solidaire avec les clubs de Ligue 2 affiche une certaine cohérence.  Le club vient de réaliser une de ses meilleures saisons : 10e en Ligue 1, une demi-finale en Coupe de France, un seizième de finale en Coupe Europa.  » L’En Avant reste fidèle aux valeurs qu’il porte depuis toujours « , répète-t-il. C’est assez rare !

Crédit photo : Manuel Garcia Andrés

 

Coup de gueulePolitique

C’est l’été et soleil rime avec vacances. Nombreux sont les familles ou les groupes d’amis à prendre l’avion pour se rendre à leur destination et passer quelques jours de repos bien mérité. Mais voilà, pour ce jeudi des perturbations importantes sont à envisager, car les agents de sûreté de la compagnie Securitas Aviation qui couvrent les aéroports de Paris et d’Orly seront en grève.

La revendication des agents de sûreté est assez simple en principe. Ils souhaitent une amélioration des conditions de travail qui se sont beaucoup dégradées ces derniers temps. Baisse des salaires, licenciement abusif ou encore le nombre insuffisant d’agents qui rend le travail pénible pour ceux qui restent, et beaucoup d’autres encore. La liste est assez longue selon eux d’où l’appel à la grève des syndicats.

Cette grève vient également en réponse aux échecs des négociations déjà menées la seule réplique des responsables étant une impossibilité financière à donner suite à toutes les demandes des syndicats sachant que le chiffre d’affaires de 2013 était de 83 millions. Une somme qui donne quand même à réfléchir.

Néanmoins selon les dire de la direction de la compagnie via un communiqué, il ne devrait y avoir aucun impact sur les contrôles et que s’il y avait des soucis, les mesures nécessaires seraient prises.

Coup de gueulePolitique

Il pourrait y avoir un « été chaud » du côté de Calais, car le syndicat maritime Nord a promis « des actions fortes » si Eurotunnel arrêtait de louer ses navires à la scop SeaFrance. Eric Vercoutre, secrétaire général du Syndicat maritime nord demandera à toutes les sections syndicales réunies dans le Pas-de-Calais de faire des actions sur trois, voire quatre jours si rien n’évolue favorablement.
Mardi, des marins en grèves après la vente de leurs bateaux à une société concurrente danoise, ont bloqué d’abord le tunnel sous la Manche puis l’A16. Ce n’est qu’un avertissement. La prochaine étape de ce dossier complexe est l’examen par le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer vendredi d’un délai supplémentaire concernant la prorogation des contrats d’affrètement des navires à la Scop Sea France par Eurotunnel. Le gouvernement a demandé à Eurotunnel de trouver une solution pour le futur qui permette la reprise d’un maximum de salariés. Il en va de la responsabilité sociale de la société vis-à-vis de la région.

Or justement puisque les éventuels repreneurs doivent déposer un dossier de reprise des bateaux, le syndicat maritime indique que la SCOP fait une offre qui reprend les 600 salariés. Elle est aidée par la région et le département. Il n’est pas question de laisser passer le projet du Danois DFDS Seaways qui ne compte reprendre que 202 emplois des quelque 600 employés de la Scop SeaFrance dans son projet de reprise.

Crédit Photo : Paul Smith

 

 

Rendez-vous a partir du 1 juillet ….

 
Coup de gueulePolitique

Un préavis de grève a été déposé par les agents de la TCL. En effet, ils ont souhaité faire la grève ce vendredi pour faire entendre leur revendication. Tout le réseau est donc touché par cette grève, causant des soucis importants aux usagers.

Causer de graves perturbations au sein du réseau TCL de Lyon a été le seul moyen pour les 150 agents de la société pour faire parler de leur mouvement social ce vendredi. Bus, tramway et métro sont ainsi handicapés par les mouvements de grève des employés. En effet, certaines lignes seront complètement indisponibles quand les autres seront en marche à certaines heures seulement.

Par cette grève, syndicat et salariés souhaitent ainsi mettre à la loupe le manque de revalorisation annuelle pour les salaires de cette année 2015. Ils souhaitent également dénoncer la dégradation des conditions de travail au sein de la société ayant pour cause la nouvelle organisation imposée par les dirigeants depuis l’année 2010. Parmi ces choses à prendre en compte selon eux, une modification au niveau de l’organisation du temps de travail, les modalités ayant été mises en place sans aucun accord en 2010. La société souligne en contrepartie que l’inflation négative ainsi que les résultats de la société ont conduit à l’écartement des augmentations annuelles, mais sans licenciements et gels de salaires.

Coup de gueule

Le travail de pomper n’est pas un métier facile, surtout quand la caserne est en sous effectifs. C’est ainsi pour cette raison que les pompiers du Morbihan ont décidé de faire une nouvelle grève si au printemps 2014, il y a déjà eu des manifestations. Depuis le 1er mai, ils sont donc en grève illimitée.

Tagué sur leurs camions, on voit en grosses lettres les problèmes qui sont à l’origine de la revendication des pompiers du Morbihan. Ils pensent être en sous-effectif en rapport aux autres départements qui sont de même taille et qui présentent également les mêmes risques que le leur.

De ce fait, les pompiers demandent une augmentation de l’effectif avec 38 nouveaux postes pour des sapeurs-pompiers professionnels, la diminution du recours aux pompiers volontaires qui devient de plus en plus abusif ainsi que la création d’une dizaine de postes administratifs. De plus, la rémunération des pompiers volontaires a sérieusement augmenté représentant le quart du budget pour le secteur avec cependant une stagnation sur le nombre de volontaires. En outre, avec plus de 2700 volontaires, plus de 350 pompiers professionnels, une meilleure répartition est demandée par les syndicats.

Politique

Sanofi qui n’est autre que l’un des géants français dans le monde de la pharmacie et de la chimie a un nouveau directeur après quatre mois de vide. Il s’agit d’Olivier Brandicourt. Fait outrageant pour les employés, le bonus qui lui sera accordé une fois en place.

4 millions d’euros, voilà le bonus que la société se prépare à lui verser ; donc, il pourra recevoir les deux millions lors de sa prise de fonction, et le reste dans une année s’il reste à sa place. Pour les employés ; cela a été accueilli comme un coup de poing en plein ventre. En effet, ils restent très choqués de l’énormité de la somme présumée, car ils entament leur quatrième semaine de grève pour une augmentation de salaire.

Il est vrai que 4 millions d’euros restent une somme assez indécente à la vue des employés qui n’ont qu’une hausse de salaire de 30 euros chaque année. Cela a ainsi fait réagir les syndicats qui ont fait face à des milliers de licenciements par la société ces dernières années. Pour le gouvernement français, cette somme demeure inexplicable aussi, et selon Manuel Valls, «  Nous sommes dans un moment où la décence s’impose.»

Politique

Considéré comme le premier comité d’entreprise de France, la Caisse centrale d’Activités sociales (CCAS) qui fêtait en 2014 son 50ème anniversaire peut se féliciter d’une participation en hausse lors des derrières élections des administrateurs des CMCAS (Caisse mutuelles complémentaires d’action sociale). Une augmentation qui démontre les attentes et l’implication forte du personnel de l’industrie électrique et gazière en France dans les missions de solidarité mises en place par la CCAS.

La Caisse centrale d’activités sociales est l’organisme qui gère les activités sociales dont les séjours de vacances, les assurances et la restauration d’entreprise des salariés des Industries électriques et gazières en France (IEG), principalement EDF et GDF et leurs filiales (ERDF, RTE, GRTgaz et GRDF) mais aussi les entreprises locales de distribution de gaz et d’électricité et les nouveaux entrants sur le marché de l’électricité et du gaz pour leur partie production. Les bénéficiaires actifs ou retraités, ainsi que leurs familles représentent aujourd’hui plus de 650.000 personnes.

Financées à hauteur de 1% du chiffre d’affaires et non pas 1% de la masse salariale, comme c’est le cas habituellement pour les comités d’entreprises, les Actions de l’énergie tentent de répondre dans un souci d’efficacité et de proximité à des besoins sociaux de plus en plus cruciaux. Des besoins qui semblent prédominants en ces temps troublés de précarités et d’inégalités sociales, économiques ou énergétiques et qui touchent un nombre croissant de français.

Dans ce cadre, et comme le souligne la CCAS dans un communiqué, cet organisme est engagé « auprès des électriciens et gaziers pour soutenir des droits légitimes : droit aux vacances, droit à la santé, à une restauration de qualité, droit aux loisirs, au sport, à la culture, sans oublier les autres dimensions de (son) intervention (assurances, international, lien social dans la proximité) ». Des préoccupations qui concernent le plus grand nombre, comme l’atteste cette forte participation, et pour lesquelles l’industrie électrique et gaziers a un rôle à jouer évident.

Citons par exemple les différentes accords de solidarité conclus entre l’énergéticien EDF et plusieurs associations caritatives comme le Croix Rouge, les Restos du Cœur ou les Secours Catholiques.

Politique

La CGT vient de porter plainte contre X pour espionnage. Des comédiens auraient été employés par un groupe de maisons de retraite pour se rapprocher des salariés et se faire élire au sein des syndicats.

La centrale dénonce « la mise en place d’un système visant à infiltrer le syndicat ». Selon son avocat, Me Sofiane Hakiki, trois comédiens ont été embauchés par la société Orpea-Clinea, n° 2 du secteur des maisons de retraite et des cliniques privées en Europe, afin de mettre en place «un système organisé de surveillance». Ils étaient sous couvert d’un contrat de travail en tant que brancardier ou agent d’entretien à L’Haÿ-les-Roses, Andilly et Lyon en 2010. « Le but était de prendre le pouls social, repérer les hostilités à la direction et ensuite approcher le syndicat qui semblait le plus dangereux » raconte Me Hakiki.

Chaque « implant » a été placé par la société de renseignements privée GSG, spécialisée dans le « conseil en gestion de risque social », dans le cadre d’un contrat passé avec le gérant des établissements de santé. Facturé 12.500 euros hors taxes par mois au groupe, la prestation comprenait l’envoi de rapports hebdomadaires à l’intention du DRH qui ont été reçus du 22 mars au 4 septembre 2010. Par exemple, dans l’un des rapports, la société apprenait que l’un des observateurs, dans le but de se rapprocher des salariés « les convier à déjeuner chez lui, sorte de pendaison de crémaillère ».

Selon la plainte, ces rapports « caractérisent les délits d’entrave au droit syndical, d’atteinte à la vie privée et de collecte de données à caractère personnel ». Ce n’est pas la première fois que l’on entend parler de la société GSG, son nom est apparu dans l’enquête sur la surveillance illicite de salariés d’Ikea ouverte à Versailles depuis 2012.

Crédits photo : Archibald Haddock

Politique

La branche Santé de la CGT a annoncé la semaine dernière sa volonté de quitter le processus de concertations prévus jusqu’au 16 juillet prochain dans le cadre de la future loi de santé publique. L’organisation syndicale considère ne pas être écoutée par la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine.

Ainsi, comme l’a expliqué la CGT à l’AFP, « cela fait des mois que l’on est auditionnés sur les contours de la loi, et rien ne bouge, c’est toujours des contours, le même squelette et nous ne sommes pas entendus ni rassurés sur nos revendications et nos inquiétudes ». La CGT s’oppose notamment à la méthode du gouvernement qui consisterait selon elle, à « définir les moyens financiers avant les orientations ».

Parmi les revendications de la CGT Santé, on retrouve en particulier un retour sur « la loi libérale » HPST (Hôpital, patients, santé et territoires) de l’ancienne ministre Roselyne Bachelot, la reconnaissance de la pénibilité, notamment pour les infirmières et les aides-soignantes, « la remise en cause du départ anticipé à la retraite de certains agents ». Elle s’inquiète également de la redéfinition prévue dans la future loi de la notion de service hospitalier public qui pourrait favoriser le secteur privé.

Malgré ce retrait, le secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon, soutient que son organisation reste inscrite dans la négociation d’un projet de loi qui devra être présentée en conseil des ministres dès la rentrée

Crédits photo : Parti Socialiste