Militant anti-nucléaire et leader de la fronde anti-Linky, Stéphane Lhomme est un hyperactif prêt à tout pour défendre les causes qui lui sont chères. Un enthousiasme débordant qui en a lassé plus d’un et qui tend à se transformer en haine de la contradiction et d’autrui. Lhomme voulait être le porte-parole du mouvement anti-Linky, il en est devenu le fardeau.
Depuis plusieurs années, une fronde peu connue du grand public est parvenue à se créer une certaine visibilité sur Internet : les anti-Linky. Pour la poignée de militants bien décidée à ne pas accepter le nouveau compteur électrique d’Enedis chez eux, il faut faire feu de tout bois pour s’imposer dans le paysage médiatique. Une stratégie portée par Stéphane Lhomme, mais qui se révèle coûteuse pour l’intéressé, mais surtout pour la cause qu’il défend. Peu scrupuleux des faits, il n’hésite plus à insulter et calomnier sur son blog et Twitter, lesquels se sont transformés en cimetières du débat et de l’honnêteté intellectuelle.
Insultes et absence de débat de fond
« Corruption, crétin, milice, campagne de terreur, méthodes de voyous ». Le compte Twitter de Stéphane Lhomme est un florilège d’insultes et de commentaires plus désobligeants les uns que les autres contre tous ceux qui ont le malheur d’être en relation directe ou indirecte avec l’installation du compteur d’Enedis. A tel point que la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies a été contrainte de rédiger un communiqué de presse le 30 août dernier pour dénoncer l’attitude et les inexactitudes professées par Stéphane Lhomme à longueur d’ « articles » et de tweets.
Le militant n’en est pas à son coup d’essai. Trop extrémiste pour le réseau Sortir du nucléaire dont il a été renvoyé, Stéphane Lhomme concentre ses attaques sur Linky depuis quelques années et s’en prend même à la très sérieuse et impartiale association de défense des consommateurs UFC Que Choisir dont le tort a été de ne pas être sur sa ligne. Les insultes ont fusé une fois encore, mais l’association et deux de ses salariés nommément cités ont décidé de porter plainte. Mis en examen le 3 août 2017, Lhomme semble avoir oublié qu’il a déjà été condamné par la justice en première instance pour des propos diffamatoires en 2014.
Des déboires qui n’auront pas suffi à calmer le jeu surtout qu’Internet aidant, il se permet d’insulter à tout va. Sur son compte Twitter, il dérape à nouveau en 2015 en tenant des propos sexistes qu’il s’évertuera à démentir après le tollé déclenché par des saillies qui ne font pas avancer le débat ni sa cause. Le porte-étendard de l’anti-Linkysme est en train de couler le navire sur lequel se sont engagés des militants sincères à la recherche de réponses. Engloutis sous la personnalité controversée de Lhomme, ils risquent de perdre tout crédit à rester à ses côtés.
D. Brasse