Un décret veut limiter les abus de Airbnb en France

Réclamé par les professionnels de l’hôtellerie, le décret visant à contrôler les propriétaires de biens meublés loués sur Airbnb et consorts vient d’être publié.

Depuis quelques jours à peine, les villes de plus de 200 000 habitants pourront imposer aux propriétaires de demander un numéro d’enregistrement quant à leur activité de loeurs de biens meublés sur les plateformes telles que Airbnb. Car depuis plusieurs mois, le principal syndicat de l’hôtellerie dénonce la concurrence déloyale qu’Airbnb pratique à son encontre. Et c’est sans compter sur le nombre de logements qui sont retirés du marché de la location au profit de celui de la location courte durée, bien plus rentable pour les propriétaires. A Paris, le tout premier marché mondial d’Airbnb, ce seraient ainsi non moins de 65 000 logements qui ont été supprimés des listes des locations longue durée traditionnelles.

Dans les faits, un numéro d’enregistrement sera délivré à chaque propriétaire afin de contrôler en bout de ligne si la durée légale maximale de 120 jours de mise en location en meublé est bien respectée. Les mairies pourront alors contrôler aux côtés des services fiscaux si les propriétaires de ces grandes villes respectent bien la loi. Une lourde amende sanctionnera les abus.

Libérer des logements et relancer l’hôtellerie 

Ce décret a double vocation : remettre sur le marché plusieurs dizaines de milliers d’appartements pour remédier à la crise du logement actuelle et donner un coup de pouce aux hôteliers qui ont vu leurs parts de marché s’émietter doucement mais sûrement.

UMIH, le syndicat de l’hôtellerie associé au syndicat GNC (Groupement national des chaînes) s’est déclaré satisfait du décret, estimant que « la France se dote enfin d’outils pour permettre contrôle et transparence des locations meublées ». Les deux appelant dorénavant «les municipalités à se saisir de cette nouvelle opportunité sans plus attendre ».

Airbnb défend son pré carré en expliquant de son côté que la procédure sera bien trop lourde à mettre en place pour ces villes, et que les contrôles seront trop nombreux et trop coûteux.