Suite à l’annonce lundi de sa victoire à l’élection présidentielle organisée il y a un an (et contestée depuis par l’opposition et une grande partie de la communauté internationale), de nombreux pays ont décidé d’imposer des sanctions au régime d’Alexandre Loukachenko.
Fin de l’opposition ?
Porté depuis un an par la candidate à la présidentielle Svetlana Tikhanovskaïa, le mouvement de contestation biélorusse semble aujourd’hui à bout de souffle. La cause ? Une répression de plus en plus violente du gouvernement, qui a fini par décourager la population.
Et le président biélorusse a parfaitement conscience de cet affaiblissement. Lundi, Alexandre Loukachenko a donc décidé d’enfoncer le clou en annonçant une nouvelle fois sa victoire à l’issue d’une « année qui n’a pas été facile » et qui a été une « menace pour l’unité nationale ». « Les uns préparaient des élections justes et honnêtes, les autres appelaient au coup d’État », a insisté ce président pourtant réélu avec plus de 80% des voix …
Les raisons du mécontentement (corruption, inégalités sociales, déclin de l’économie) n’ont pourtant pas disparu, mais « aujourd’hui, protester est devenu extrêmement difficile et dangereux, explique un citoyen biélorusse. La répression frappe tout le monde, y compris les derniers médias proches de l’opposition. Face à de tels risques, on tente de réfléchir à d’autres moyens d’expression mais c’est laborieux ».
Réaction internationale
Suite à l’annonce du président Loukachenko, le gouvernement britannique a immédiatement annoncé lundi des sanctions visant de hauts responsables et des secteurs clés de l’économie biélorusse, « afin de réduire les revenus du régime ».
L’Union européenne, qui avait déjà pris des mesures similaires fin juin ne s’est pas prononcée lundi, mais les Etats-Unis ont eux décidé d’encore durcir leurs sanctions, une décision saluée par l’opposition biélorusse. « On constate aujourd’hui que le régime n’a pas l’intention de changer », regrette Svetlana Tikhanovskaïa. Il est « devenu terroriste », et il ne faut pas « négocier » avec lui.